Réalisé par Louis King
Avec
John Howard, Heather Angel et H. B. Warner
Édité par Bach Films
Bulldog Drummond est un personnage de fiction britannique imaginé par l’écrivain Herman Cyril McNeile (1888-1937) dans une série de romans policiers. Drummond est un capitaine vétéran de la première guerre mondiale qui consacre son temps à jouer au détective privé.
Le personnage du capitaine Bulldog Drummond, personnage principal d’une vingtaine de romans de Herman Cyril McNeile (lui aussi vétéran de la grande guerre), a inspiré, de 1922 à 1971, 23 films, dont huit nous sont présentés dans le coffret édité par Bach Films.
Ces huit moyens métrages d’une soixantaine de minutes, produits par Paramount de 1937 à 1939, accompagnaient généralement la projection d’un plus long métrage dans les salles de cinéma.
Aux côtés de Bulldog Drummond, on retrouve, dans chacun de ces films, quatre personnages secondaires : le colonel Nielson du Scotland Yard, Phyllis Clavering, la fiancée de Drummond, Algy Longworth, son ami pas très futé mais très maladroit et Tenny, le butler.
Ian Fleming a dit que Bulldog Drummond lui avait donné l’idée de créer James Bond. Pourtant, s’il arrive à Drummond de se frotter à des espions, les films ont presque toujours une trame policière (épicée de quelques touches de science-fiction), avec parfois des énigmes à déchiffrer, comme celles qui passionnaient Sherlock Holmes.
Ces films ont en commun de nombreuses scènes d’action, poursuites de voitures (des torpédos comme on n’en voit plus) et des bagarres sans merci avec un entassement de cadavres. L’action cohabite avec l’humour alimenté par la stupidité et les maladresses d’Algy, par les réactions colériques du colonel Nielson à chaque fois que Drummond l’appelle « inspecteur » et par les commentaires caustiques, sotto voce, de Tenny le majordome.
Mais le gag le plus efficace tient au projet de mariage de Drummond : il a demandé la main de Phlyllis dès le premier film de la série, Bulldog Drummond s’évade. Le mariage, qui doit être célébré à chacun des épisodes, est remis à la dernière minute par la survenance d’un imprévu qui requiert l’intervention immédiate du détective amateur.
Les personnages sont, pour une majorité des films, interprétés par les mêmes acteurs britanniques. Seuls John Howard, dans le rôle-titre avec sa moustache à la Clark Gable, est trahi par son accent américain, tout comme l’angélique Heather Angel qui tient dans trois films le rôle de Phyllis. C’est Ray Milland qui incarne Drummond dans Bulldog Drummond s’évade.
Les cinéphiles apprécieront de pouvoir disposer de ces sympathiques petits films témoins de leur temps qu’on ne pouvait, jusque-là, trouver qu’en traversant le Channel.
Les huit films tiennent sur quatre DVD-9 sérigraphiés présentés dans un digipack à cinq volets à fond rouge Hermès, le cinquième contenant un livret. Le tout est inséré dans un étui cartonné.
Le menu fixe et musical donne accès aux deux films gravés sur chaque disque, uniquement en version originale, avec sous-titres français malheureusement incrustés dans l’image et placés un peu trop haut.
Pas de bonus vidéo, mais le livret illustré de 24 pages donne des informations assez détaillées sur Herman Cyril McNeile, sur les adaptations cinématographiques de ses romans, fournit le synopsis des huit films…
L’image (1.33:1, noir et blanc) est, dans l’ensemble, assez propre, précise et bien contrastée dans les scènes éclairées. La définition est plus aléatoire dans les séquences de nuit ou en basse lumière, parfois faiblement contrastées avec des noirs qui peuvent être poreux. Vu l’âge et la nature des films, à diffusion restreinte, la qualité technique de l’image est satisfaisante.
Le son Mpeg 1.0 est, lui aussi, assez propre, un peu métallique, avec un souffle qui se fait occasionnellement entendre, mais pas au point de gêner la compréhension des dialogues.
Crédits images : © Bach Films