Réalisé par Bernard Bellefroid
Avec
Rachael Blake, Lucie Debay et Don Gallagher
Édité par Damned Films
Melody, modeste coiffeuse à domicile, est prête à tout pour réaliser son rêve : ouvrir son salon. Contre une importante somme d’argent, elle accepte de porter le bébé d’une autre, celui d’Emily, une riche Anglaise qui cherche désespérément à avoir un enfant.
Melody est le deuxième long métrage de fiction du réalisateur belge Bernard Bellefroy, après La Régate (2009), sur la difficile cohabitation entre un adolescent et un père violent. Il avait précédemment réalisé deux documentaires, dont Rwanda, les collines parlent, filmé quinze ans après le génocide et plusieurs fois primé.
Melody traite d’un sujet sensible, rarement abordé au cinéma, la gestation pour autrui. Sans chercher à prendre parti, pour ou contre, mais simplement en cadrant en plans serrés Melody et Emily, il laisse le soin au spectateur de ressentir l’évolution de leurs relations et de se poser les nombreuses questions que soulève le film sans jamais y répondre.
La délicatesse du jeu des deux actrices, Lucie Debay dans le rôle-titre et l’Australienne Rachael Blake dans celui d’Emily (elles remportèrent le prix d’interprétation féminine à Montréal en 2014), ainsi que la légèreté de la caméra portée, peut-être à l’excès, facilitent l’approche intimiste du sujet.
Melody est édité par Damned Distribution, une jeune maison d’édition.
Le DVD-9 est présenté dans un mince digipack avec, en page 2, un court texte de la main du réalisateur. Un menu fixe et muet ne propose qu’une version audio (Dolby Digital 5.1) mêlant, en proportions sensiblement égales, le français et l’anglais, avec sous-titres français optionnels.
En supplément, une interview au Festival international du film de Rotterdam de 2015 (26’) dans laquelle Bernard Bellefroid et Lucie Debay répondent aux questions posées par le public. L’intérêt de ce bonus est malheureusement sapé par la banalité, voire la stupidité de la plupart des questions posées. On en retiendra surtout que le réalisateur s’était interdit toute approche politique du sujet de la gestation pour autrui. Il souligne aussi l’existence de zones grises dans for intérieur des deux personnages.
Pour finir, un essai de casting des deux actrices (5’).
L’image (2.35:1) à la texture fine, montre des couleurs délicatement saturées, sans excès, avec un étalonnage soigné, notamment des tons de peau.
Le son Dolby Digital 5.1, très propre, restitue clairement les dialogues et procure une réelle sensation d’immersion dans les quelques scènes tournées en extérieur.
Crédits images : © Artémis Productions, Liaison Cinématographique, Mille et une Films, Samsa Film