Tête baissée (2015) : le test complet du DVD

Réalisé par Kamen Kalev
Avec Melvil Poupaud, Seher Nebieva et Lidia Koleva

Édité par Blaq Out

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Le 12/04/2016
Critique

Tête baissée

Samy, un Français venant de Bulgarie est arrêté à Roissy avec de la fausse monnaie. La police lui propose l’impunité en échange d’informations sur un Turc, le chef d’un réseau de proxénètes exploitant de très jeunes filles. Pour infiltrer le milieu, Samy achète Elka, une prostituée bulgare de 16 ans.

Tête baissée, une coproduction franco-bulgaro-belge, est le quatrième long métrage du réalisateur bulgare Kamen Kalev, dont le premier film, Eastern Plays, avait été plusieurs fois primé.

Tête baissée nous plonge dans l’univers glauque d’immeubles lépreux où est entassée une population de tsiganes n’ayant plus rien à espérer. Un terrain facile pour les malfrats vivant de la traite des blanches, les jeunes filles voyant dans la prostitution une échappatoire à leurs lamentables conditions de vie.

Une forme d’attachement naît peu à peu entre Samy et Elka qu’il se sent tenu de protéger.

Tête baissée, dont le scénario est inspiré, nous dit-on, de faits réels, a les aspects d’un documentaire-fiction, d’une descente dans un monde poisseux hanté de mères maquerelles et de mauvais garçons aux mines patibulaires, un monde où les différends ne se règlent que par la violence.

Mais le ressort dramatique du film repose entièrement sur le sort de Samy et d’Elka : sortiront-ils sains et saufs de cet enfer ? Cet aspect du film est, malheureusement, moins bien traité que le premier. La faute à un scénario pas assez structuré, avec des situations répétitives et qui peine à susciter l’empathie avec les deux personnages principaux.

Tête baissée

Édition - 7 / 10

Tête baissée (100 minutes) tient sur un DVD-9 logé dans un digipack non fourni pour le test, effectué sur un check disc. Un menu fixe et musical propose le film dans sa seule version originale en bulgare, turc, anglais et français, avec sous-titres imposés, mais avec le choix entre deux formats, Dolby Digital 5.1 et stéréo. Sous-titres pour malentendants.

En supplément, un court entretien avec Melvil Poupaud (en anglais sous-titré, 5’), l’interprète de Samy, qui ajoute peu au film, mais nous dit cependant seulement qu’il est inspiré de faits réels et que presque tous les acteurs sont des amateurs.

L’image (2.35:1) est correcte dans les séquences bien éclairées, beaucoup trop douce dans les autres. Les couleurs, volontairement désaturées, sont soigneusement étalonnées.

Le son, propre, est centré sur les voies avant, les latérales n’étant que discrètement sollicitées que par la musique. Pas de grande différence, donc, entre le format 5.1 et stéréo pour un film toutefois peu propice aux effets spectaculaires.

Tête baissée

Crédits images : © Blaq Out

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7 / 10
Avis

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Philippe Gautreau
Le 12 avril 2016
Tête baissée est une descente dans l'enfer des cités-ghettos de Bulgarie où certaines jeunes filles en arrivent à voir dans la prostitution un moyen d’échapper à de désespérantes conditions de vie. L'intérêt de cet aspect quasi-documentaire du film, inspiré de faits réels, dépasse nettement celui d’une intrigue assez décousue.

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Tête baissée
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