Les Anarchistes (2015) : le test complet du DVD

Réalisé par Elie Wajeman
Avec Tahar Rahim, Adèle Exarchopoulos et Swann Arlaud

Édité par France.TV Distribution

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 24/03/2016
Critique

Les anarchistes

Paris, 1899. Jean Albertini, un jeune gardien de la paix, est chargé par sa hiérarchie d’infiltrer une cellule d’anarchistes. Certains de ses membres travaillent dans une clouterie où il se fait embaucher pour les approcher. Il tisse progressivement des liens d’affection au sein du groupe, particulièrement avec Judith.

Les Anarchistes, film d’ouverture de la Semaine de la critique à Cannes en 2015, est le deuxième long métrage d’Élie Wajeman, après Alyah, « l’immigration en terre promise » d’un trafiquant de drogue, réalisé en 2012.

Les Anarchistes, filmé à Paris, dans une palette de couleurs où le bleu domine, reconstitue avec application l’époque, notamment par la qualité des costumes spécialement créés. L’illusion fonctionne, en dépit d’un petit budget, avec des plans serrés des personnages dans les quelques scènes en extérieur.

Les anarchistes

Aux côtés de Tahar Rahim et Adèle Exarchopoulos, Jean et Judith, la distribution rassemble d’autres jeunes acteurs, certains expérimentés, comme Swann Arlaud et Guillaume Gouix, d’autres un peu moins, comme Karim Leklou (vu dans un petit rôle dans Un prophète, le film qui lança Tahar Rahim et lui valut le César du meilleur acteur) et Sarah Le Picard, qu’Élie Wajeman avait déjà employée dans Alyah.

La caméra suit les personnages dans une succession de plans assez serrés, en alternance avec des gros plans sur les visages. Cette proximité ne réussit toutefois pas à compenser une approche trop superficielle des personnages qui ne nous touchent guère.

Les acteurs n’y sont pour rien. C’est le scénario, coécrit par Élie Wajeman et Gaëlle Macé, très lisse avec une place excessive aux dialogues et, surtout, un découpage trop linéaire, qui peinent à installer la tension dramatique.

Les anarchistes

Édition - 8 / 10

Le film Les Anarchistes (97 minutes) et ses suppléments tiennent sur un DVD-9 logé dans un boîtier (non fourni pour le test effectué sur un check disc) illustré par l’affiche du film, sur un fond noir de rigueur.

Le menu animé et musical propose le film au format audio Dolby Digital 5.1 et, comme dans les autres éditions de France Télévisions, une piste audiodescription (Dolby Digital 2.0) et des sous-titres pour malentendants.

Trois suppléments.

Les costumes (4’) avec leur créatrice Anaïs Romand, césarisée pour sa contribution à deux films de Bertrand Bonello, L’Apollonide, souvenirs de la maison close, en 2012, et Saint Laurent, en 2014. Dans un entretien, court mais intéressant, elle dit s’être inspirée, pour le dessin des costumes, faits sur mesure, des tableaux et lithographies de Théophile Alexandre Steinlen, peintre et dessinateur de scènes populaires et illustrateur de brochures libertaires. Elle souligne l’importance de la contribution de son métier aux films : « le corps est tenu par le costume ».

Puis, Les décors (4’) avec le chef-déco’ Denis Hager : il rappelle les repérages et détaille la réimpression d’affiches qui, à l’époque, recouvraient généreusement les murs en bordure des rues.

Enfin, un making of (27’) fait défiler toutes les spécialités et énumère les différentes étapes qui concourent à la création d’un film : production, repérages, coiffure, maquillage, script, montage, sessions de lectures du scénario, répétitions… Une revue plutôt intéressante, mais qui aurait gagné à être épurée du bla-bla promotionnel. Le document se termine par un court extrait de la présentation du film par Charles Tesson à la 54e Semaine de la critique à Cannes en 2015.

L’image (2.40:1) est belle, dans une dominante bleue qui s’accorde à la froideur des personnages et du récit. La définition, suffisante dans l’ensemble, laisse un peu à désirer dans les scènes les plus sombres où les noirs se bouchent parfois.

Le son Dolby Digital 5.1 bénéficie d’une bonne dynamique et crée, dans quelques scènes, une réaliste immersion dans l’ambiance, par exemple dans la clouterie au début du film, ou sous la pluie, plus tard. Les dialogues sont clairement restitués.

Les anarchistes

Crédits images : Matthieu Ponchel © 24 Mai Productions, France 2 Cinéma

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
8 / 10
Avis

Moyenne

3,5
5
0
4
1
3
1
2
0
1
0

Je donne mon avis !

Avatar
Commissaire Juve
Le 25 mars 2016
Pas de commentaire.
Avatar
Philippe Gautreau
Le 24 mars 2016
Deuxième long métrage d’Élie Wajeman, Les Anarchistes réussit à créer l’illusion d’un retour au Paris de la fin du XIXe siècle. Une bonne distribution, mais un scénario qui peine à donner aux personnages une épaisseur suffisante.

Lire les avis »

Multimédia
Les Anarchistes
Bande-annonce VF

Proposer une bande-annonce

Du même auteur
(publicité)

(publicité)