Vendeur (2016) : le test complet du DVD

Réalisé par Sylvain Desclous
Avec Gilbert Melki, Pio Marmaï et Pascal Elso

Édité par BAC Films

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 22/09/2016
Critique

Vendeur

Serge, commercial depuis 30 ans, le meilleur vendeur d’un cuisiniste, est totalement investi dans son métier. Son fils Gérald, perdu de vue depuis longtemps, ne peut plus rembourser les dettes du restaurant qu’il exploite. Il souhaite que son père l’aide à trouver un job de commercial, le temps de gagner un peu d’argent… pour moderniser son restaurant.

Vendeur est le premier long métrage de Sylvain Desclous, sur un scénario qu’il a écrit avec Olivier Lorelle, coauteur du scénario d’Indigènes, réalisé par Rachid Bouchareb en 2006.

Qui êtes-vous ? Je suis le meilleur !

Derrière l’arrogance satisfaite du champion de la vente, sous le costume tiré à quatre épingles, au-delà du sourire de la réussite, Serge est seul. Sa vie sociale, en dehors du boulot, se limite à la location, dans une chambre d’hôtel, des services de prostituées. Le tabac, l’alcool et la cocaïne font l’essentiel de ses moments de détente.

Vendeur montre comment les retrouvailles avec son fils, une rencontre avec son père qu’il n’a pas vu depuis des décennies et, peut-être, les signes annonciateurs de problèmes de santé, amènent Serge à réaliser qu’il est passé, sans s’arrêter, à côté de choses plus importantes que sa réussite professionnelle.

Malgré le soin apporté à la réalisation, le manque de rythme du film, un récit alourdi par des répétitions, une représentation parfois caricaturale de la relation vendeur/client, un montage très conventionnel font qu’on ne peut s’empêcher de ressentir des temps morts, en dépit aussi de la qualité de la prestation de Gilbert Melki, l’interprète de Serge, et de Pio Marmaï dans le rôle de Gérald.

Vendeur

Présentation - 3,0 / 5

Vendeur (85 minutes) et ses généreux suppléments, d’une durée cumulée égale à celle du film, tiennent sur un DVD double couche logé dans un boîtier de 14 mm, glissé dans un fourreau illustré d’une reproduction de l’affiche du film montrant les deux acteurs principaux dos à dos.

Le menu animé et musical propose le film au format audio Dolby Digital 5.1 et des sous-titres pour malentendants.

Bonus - 4,0 / 5

Deux moyens métrages de Sylvain Desclous.

Mon héros (2014, 2.35:1, Dolby Digital 2.0, 30’). Deux frères qui ne se sont pas vus depuis longtemps se retrouvent fortuitement dans une zone commerciale, l’un montrant un terrain à des Chinois projetant d’investir en France, l’autre, déguisé en poulet, distribuant des prospectus pour un restaurant. Une panne de voiture est l’occasion d’une rencontre très arrosée avec deux anciens camarades d’enfance.

Le Monde à l’envers (2012, 1.78:1, DD2.0, 36’). Mado, caissière de supermarché, refuse, à l’approche des fêtes, d’enfiler un déguisement de lutin qu’elle trouve ridicule. Cette rupture avec la routine lui donne probablement l’idée de revoir son fils Thierry, après une longue séparation. Elle découvre qu’il partage une petite maison avec un autre homme, auquel elle confie qu’elle a, quand Thierry n’avait que cinq ans, quitté le foyer familial pour suivre un inconnu.

Suit un entretien avec Sylvain Desclous (18’). Le réalisateur rappelle avoir travaillé dans une entreprise, avant de venir au cinéma, avoir tenu un emploi de commercial sans jamais avoir pu s’y épanouir. C’est cette expérience qui lui a permis d’observer plusieurs personnes dans l’exercice d’un métier, comme celui de VRP, l’a fait s’interroger sur le prix payé pour une réussite professionnelle. Il dit être également intéressé par les histoires de famille et par l’importance du costume. On retrouve d’ailleurs ces trois thèmes (le métier, la famille et le costume) dans Vendeur et dans les deux moyens métrages en bonus, tous sur fond d’une zone commerciale, un cadre qu’il juge cinématographique.

Image - 4,0 / 5

L’image (2.35:1) est correctement définie dans toutes les conditions d’éclairage, avec des contrastes fermes, des noirs denses et des couleurs plutôt chaudes, assez bien étalonnées.

Son - 4,0 / 5

Le son Dolby Digital 5.1, au spectre ouvert, avec une bonne dynamique, favorise la présence de l’accompagnement musical jazzy où dominent les percussions.

Vendeur

Crédits images : © Sésame Films

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

3,0
5
0
4
1
3
0
2
1
1
0

Je donne mon avis !

Avatar
P. de Melun
Le 10 mars 2021
Une critique acide des métiers de la vente avec ses facéties, ses codes, ses manipulations au travers d’un touchant regard sur les relations difficiles entre un père et son fils fils, via la perception de leurs vies professionnelles respectives. « Vendeur » est un hymne d’amour dans un univers machiste et implacable où le père prend conscience du vide dans son existence liée à son implication totale dans l’univers de la vente. Et c’est justement en se sabordant là où il a pourtant excellé, que le père espère voir son fils éviter ses propres erreurs… On ne décroche pas, le scénario est habile et les acteurs parfaitement crédibles. L’émotion est bien présente, surtout dans la dernière demi-heure et la bande son, excellente, renforce l’idée qu’une évasion est toujours possible. Bref, une belle idée, de bons acteurs, un scénario original malgré un titre pas très « vendeur »...
Avatar
Philippe Gautreau
Le 23 septembre 2016
Vendeur, malgré une réalisation soignée, manque de rythme, avec des répétitions, des temps morts et une représentation parfois caricaturale de la relation vendeur/client. La qualité de la prestation de Gilbert Melki et de Pio Marmaï ne suffit pas à compenser ces faiblesses.

Lire les avis »

Multimédia
Vendeur
Teaser 1 VF
Vendeur
Teaser 2 VF
Vendeur
Bande-annonce VF

Proposer une bande-annonce

Du même auteur
(publicité)

(publicité)