Réalisé par Natasha Arthy
Avec
Sebastian Jessen, Julie Zangenberg et Nicolaj Kopernikus
Édité par France.TV Distribution
Sofie et son frère Sebastian ont été abandonnés très jeunes par leur mère. Sortis de l’orphelinat, ils ne peuvent survivre qu’en aspirant l’énergie vitale d’autres personnes qui se consument si le « baiser » ne s’arrête pas à temps. Ils partent à la recherche d’un moyen de conjurer la malédiction. Leur quête les mène au pensionnat d’Ottmansgaard où leur mère fut pensionnaire…
Heartless, sous-titrée en France « La Malédiction », est une autre série venue de Scandinavie, créée par le Danois Mikkel Munch-Fals. Pas d’intrigue policière cette fois, mais une histoire fantastique avec quelques incursions jusqu’en 1666, quand a été jetée la malédiction qui a frappé la lignée des Nielsen dont sont issus Sofie et Sebastian.
Sur un thème qui emprunte à celui de la saga Twilight, Heartless s’écarte pourtant du domaine du fantastique pour adolescents. Toute la série est, en effet, imprégnée de sexualité et les scènes d’aspiration des énergies vitales font indubitablement penser à des étreintes sexuelles, sans compter les évidentes allusions à l’inceste.
Malgré un scénario manquant un peu de rigueur, la série réussit à capter l’attention sur les deux personnages principaux tiraillés entre le bien et le mal, visiblement affectés par la mort de celles et ceux qui leur ont permis de recharger leur énergie vitale. Ils savent aussi qu’un baiser prolongé trop longtemps risque d’enflammer, au sens propre, les filles qu’ils aiment (Sofie n’est pas intéressée par les garçons). Les jeunes acteurs s’acquittent de leur rôle avec naturel.
Le choix de couleurs très désaturées pour la photo s’accorde avec l’ambiance gothique de la série, tout comme, dans toutes les scènes d’intérieur, la lumière brumeuse créée par les éclairages venant toujours des arrière-plans, le plus souvent d’une fenêtre, projetant des rais lumineux contrastant avec l’obscurité ambiante. Si l’effet n’est pas inesthétique, son emploi systématique finit cependant par agacer.
Heartless n’est pas donc pas une réussite absolue, d’autant moins qu’elle laisse s’installer, çà et là, quelques baisses de tension. Elle pourra néanmoins, par l’originalité de son thème et de ses personnages, laisser un souvenir durable.
Heartless (8 x 41’) tient sur trois disques (2 DVD-9 et 1 DVD-5) logés dans un coffret, non fourni pour le test effectué sur check discs. Le menu animé et musical offre le choix entre la version originale, avec sous-titres imposés, ou un doublage en français, les deux au format Dolby Digital stéréo. À noter l’esthétique du générique.
Aucun bonus vidéo.
L’image (1.78:1) sort des canons habituels : comme nous l’avons dit, elle propose des couleurs très désaturées et, dans toutes les scènes d’intérieur filmées en contrejour, les personnages sont nimbés par une lumière laiteuse, avec une surexposition affectant parfois les contrastes et la définition.
Le son Dolby Digital stéréo, dans les deux versions, restitue clairement les dialogues et donne une belle ampleur à l’accompagnement musical qui s’ouvre sur un large spectre avec des basses fermes.
Crédits images : © Fridthjof Film