Quantico - Saison 1 (2015) : le test complet du DVD

Alex Parrish est retrouvée inconsciente sur les décombres du Grand Central, la gare de Manhattan, neuf mois après s’être engagée dans le programme d’entraînement des jeunes recrues du FBI à Quantico, en Virginie. Suspectée de terrorisme et arrêtée, elle s’échappe pour tenter de se disculper en confondant le ou les vrais coupables, qui pourraient bien s’être infiltrés dans le Bureau…

Quantico est une création, pour abc studios, de Joshua Safran, producteur et scénariste qui a contribué aux séries Gossip Girl et [PROGRAM(smash_saisons_1_2 ,Smash)]. Ce nouveau feuilleton nous ramène au mythe du héros qui, bravant toute adversité, sauve l’Amérique. Sauf que le macho Jack Bauer de 24 heures chrono (24, 2001-2010, huit saisons, sans compter la résurgence de 2014, 24 heures chrono - Saison 9 : Live Another Day, ni le téléfilm 24 heures chrono - Redemption, en 2008) est remplacé par Miss Monde 2000, Priyanka Chopra, qui s’est, aussitôt couronnée, avidement lancée dans une carrière d’actrice en Inde, son pays natal, pour devenir une des stars de Bollywood : elle figure, depuis 2001, en tête d’affiche de près d’une cinquantaine de films, pas vraiment des chefs-d’oeuvre, qui lui ont néanmoins permis de moissonner dans son pays pas moins d’une trentaine de prix d’interprétation !

Quantico mélange action et petits drames personnels, impliquant une vingtaine de personnages, dans une succession de flashbacks qui tendent, tant ils sont nombreux, du premier au dernier épisode, à casser le rythme de la série et à relâcher la tension. Ajoutons qu’il est difficile de ne pas être lassé par une illustration musicale sans lien avec l’action et qui ne laisse aucun répit.

Quantico s’applique, d’une façon lourdement appuyée, à montrer un groupe de personnages dans lequel est représenté tout un éventail d’individus que distinguent leur origine ethnique, leur conviction religieuse, ou leur orientation sexuelle…

Mais la série souffre surtout de trop d’invraisemblances. S’il faut bien s’écarter de la routine pour épater le spectateur, encore est-il important de veiller à ce que le récit reste un tant soit peu crédible. Or, bien qu’on nous dise dans les suppléments que pas moins de deux ex-agents spéciaux ont été embauchés comme conseillers techniques, les services du FBI apparaissent comme un tel foutoir, où tout un chacun, du bas en haut de la hiérarchie, s’évertue à piétiner la règle, qu’on a bien du mal à avaler l’histoire !

Malgré tout, à condition de faire preuve d’assez d’indulgence, Quantico fait passer quelques bons moments, avec des scènes d’action bien mises en scène et une solide distribution. La série doit beaucoup au charisme (et aux charmes) de l’actrice principale, mais pas seulement : elle est bien entourée, tant par les jeunes acteurs qui incarnent les nouvelles recrues, que par ceux, plus matures, comme Josh Hopkins (un des acteurs récurrents de Cougar Town), Marcia Cross (une des Desperate Housewives) ou encore Kelly Rutherford (Gossip Girl).

Priyanka Chopra reprend du service, mais avec le badge de la CIA, dans la saison 2, écourtée à 12 épisodes, dont la diffusion a commencé en septembre 2016. On la reverra aussi dans Baywatch, un remake de la série (rebaptisée chez nous Alerte à Malibu, elle s’éternisa sur nos étranges lucarnes de 1989 à 2001, au long de 220 épisodes) sous la forme d’un long-métrage, encore en postproduction, dans lequel David Hasselhoff et Pamela Anderson, les acteurs principaux de la série… refont surface !

Quantico, saison 1 (22 x 41 minutes) tient avec ses suppléments (50 minutes) sur six DVD-9 logés dans un boîtier de 14 mm glissé dans un fourreau. Le menu fixe et musical à pictogrammes propose la version originale (Dolby Digital 5.1) et trois doublages, en français, italien et allemand (Dolby Digital stéréo).

Sous-titres en huit langues, dont le français et l’anglais pour malentendants.

Un commentaire audio du pilote est présenté dans un format original : pendant la plus longue partie du temps, l’écran est partagé en deux, le créateur et six acteurs à gauche, l’image de l’épisode à droite. Les commentaires sont décousus, tout le monde parle en même temps et, cerise sur le gâteau, pas de sous-titres disponibles.

En supplément, réparties sur les six disques, des scènes coupées d’une durée cumulée de 20 minutes. Sur le disque 6, Secrets de tournage (18’) nous invite à un rapide tour des plateaux et nous vaut des commentaires sur les personnages, dont les jumelles Nimah et Raina, interprétées par une seule actrice… tout ça enfumé de coups d’encensoir. Dans la même veine, on nous invite à nouveau dans les coulisses (8’) pour nous apprendre que le scénario n’a été révélé aux acteurs qu’épisode après épisode : aucun ne savait donc très en avance s’il allait finir dans la peau d’un méchant. Un bêtisier pas très drôle clôt la liste.

L’image (1.78:1) est finement résolue, lumineuse, bien contrastée, avec des noirs denses et des couleurs soigneusement étalonnées.

Le son, très propre, profite d’une bonne dynamique et d’un spectre ouvert. Les dialogues sont clairement restitués dans la version originale (Dolby Digital 5.1) comme dans le doublage en français (Dolby Digital 2.0 stéréo). La version originale tend à plaquer l’image sonore sur les voies frontales en ne sollicitant que trop timidement les canaux latéraux.

Crédits images : © The Mark Gordon Company, Random Acts Entertainment, ABC Studios