Bébé vampire (1972) : le test complet du DVD

Grave of the Vampire

Réalisé par John Hayes
Avec Michael Pataki, William Smith et Lyn Peters

Édité par Artus Films

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Le 20/04/2017
Critique

Bébé Vampire

Au sortir d’une soirée, deux amoureux s’ébattent dans un cimetière. C’est le moment que choisit Caleb Croft, un vampire, pour sortir du tombeau dans lequel il reposait paisiblement. L’homme est tué. Leslie, la jeune femme survit au viol brutal par la créature de la nuit. Neuf mois après, elle accouche d’un bébé plus attiré par le sang que par le lait.

Bébé vampire (Grave of the Vampire) est l’un des quelques trente films ou téléfilms réalisés par John Hayes, scénariste, monteur, acteur occasionnel, aujourd’hui passablement oublié : c’est, apparemment, la seule de ses oeuvres à avoir eu les honneurs d’une édition DVD.

Bébé vampire ne commence pas trop mal, dans les brumes méphitiques d’un cimetière, dans un silence nocturne soudain déchiré par le grincement du lourd couvercle d’un tombeau qui se soulève lentement. Le dernier chapitre, plutôt bien mis en scène, montre le duel à mort entre les deux vampires, le père et le fils. La conclusion d’un drame oedipien.

Hélas, le remplissage entre ces deux temps forts est « sop-horrifique », avec des « trous » assez déroutants dans le scénario, pourtant attribué à David Chase, le créateur de la série Les Soprano.

Une première édition vidéo qui attirera l’attention des amateurs de raretés du cinéma de série B.

Bébé Vampire

Édition - 5 / 10

Bébé vampire (86 minutes) et son généreux supplément (27 minutes) tiennent sur un DVD-9 logé dans un boîtier épais de 14 mm. Le menu fixe et musical propose le choix entre deux versions audio, la version originale en anglais, avec sous-titres optionnels, et un doublage en français, les deux au format Dolby Digital 1.0.

En supplément, La Tombe du vampire, par Éric Peretti (27’). Sous ce titre, la traduction littérale du titre original, Éric Peretti, dans un exposé très foisonnant, passe successivement en revue la carrière du réalisateur John Hayes à l’enfance malheureuse, puis le genre des films de vampires, quasi-monopole de Hammer Films jusqu’à la fin des années 60, jusqu’à l’entrée dans la danse (macabre) du Français Jean Rollin avec Le Viol du vampire (1967), suivi par les cinéastes indépendants américains. Il note que Bébé vampire bouscule les codes du vampirisme : Caleb Croft ne transforme pas ses victimes en vampires, il se limite à boire leur sang et à les abandonner à leur mort… définitive.

Suit la bande-annonce du film et celle de quatre autres titres de la Collection Horreur US 70s’, lancée par Artus Films, l’éditeur spécialiste de l’exhumation de films oubliés : The Killing Kind - Il les aime toutes… mais mortes de Curtis Harrington (1973), Savage Weekend de David Paulsen (1979), Le Piège (Tourist Trap) de David Schmoeller (1979) et Puppet Master, aussi de David Schmoeller, mais hors du cadre, puisque réalisé en 1989.

L’image (1.85:1) est assez correctement définie, mais affectée par de multiples rayures, quelques taches, de l’instabilité et, surtout, par des couleurs très délavées qui font, dans certaines séquences, apparaître des visages grisâtres.

Le son (Dolby Digital 1.0) est, dans l’ensemble, assez propre, mais est enfermé dans une bande étroite, pauvre en graves. Les dialogues du doublage sont trop en avant.

Bébé Vampire

Crédits images : © Artus Films

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm