Réalisé par Geoffrey Sax
Avec
Ashley Jensen, Mathew Horne et Katy Wix
Édité par Koba Films
Agatha « Aggie » Raisin, la cinquantaine approchant, quitte l’agence de relations publiques londonienne qu’elle a fondée avec Roy Silver. Aspirant à une vie plus calme, elle s’installe dans un petit village des Costwolds, à l’ouest de l’Angleterre. Pour assurer sa popularité, elle s’inscrit au concours de la meilleure quiche. La quiche qu’elle prétend avoir cuisinée et qu’elle a achetée dans une ville voisine ne remporte pas le premier prix… mais empoisonne un mari volage. Pour regagner la confiance des villageois, Agatha va mener sa première enquête à la recherche de l’empoisonneur…
La série Agatha Raisin, coproduite et diffusée par Sky 1, adapte quelques-unes de la série d’une trentaine d’enquêtes policières écrites par la prolifique romancière écossaise Marion Chesnay, publiées depuis 1992 sous le pseudonyme de M.C. Beaton.
La série s’ouvre sur un pilote de 90 minutes réalisé en 2014, l’adaptation télévisée du premier roman, Une recette qui tue (The Quiche of Death, une parodie du titre Kiss of Death, ou Le Carrefour de la mort, de Henry Hathaway, 1947). Le chef de la police locale, le Detective chief inspector Wilkes, très modérément efficace, broie du noir : il est entré dans la police pour enquêter sur des meurtres et aucun n’a jamais été commis dans son district. Dès l’arrivée d’Agatha, la situation va s’améliorer : les assassinats se succèdent, à la cadence d’un ou deux par épisode !
M.C. Beaton, en personne, dirige une petite équipe de scénaristes. En dépit de l’atrocité de certains meurtres (une des victimes est plantée en terre, tête la première, le corps soutenu par un tuteur… mais seulement après avoir été étranglée), c’est la légèreté qui caractérise toute la série.
Agatha Raisin retient l’attention du spectateur tout au long des neuf épisodes grâce à l’excentricité du personnage principal, incarné avec verve par Ashley Jensen (Extras, Ugly Betty, Perfect crime / The Escape Artist), à la drôlerie des situations, des dialogues et des transitions entre scènes, à la diversité des intrigues et des environnements : l’avant-dernier épisode, La sorcière de Wyckhadden, par exemple, nous invite, dans un silence nocturne déchiré par le cris des corbeaux, à une séance de spiritisme dans un château gothique.
S’ajoute à cela la beauté du petit village de Biddestone, où ont été tournées la plupart des scènes, et des paysages du Wiltshire.
Agatha Raisin (un pilote de 90 minutes et 8 x 44 minutes) tient sur quatre DVD-9. Le menu animé et musical propose la version originale, avec sous-titres optionnels, et un doublage en français, les deux au format Dolby Digital 2.0 stéréo.
Pas de bonus, juste l’Espace découverte Koba Films avec un court extrait de quatre séries, La Folle aventure des Durrell, Meurtres au Paradis, Poldark (BBC 2015) et L’espionne de Tanger.
L’image (1.78:1), très propre et nette, propose des couleurs lumineuses, dans une palette délicate qui met en valeur décors et paysages. Des contrastes fermes et des noirs denses assurent une parfaite lisibilité des scènes de nuit.
Le son Dolby Digital 2.0 stéréo, propre, au spectre ouvert, avec une bonne dynamique et une séparation suffisante des deux voies, est assez enveloppant. Un petit bémol, toutefois, quant au timbre des dialogues de la version originale, parfois un peu étouffé, défaut qui n’affecte pas le doublage.
Crédits images : © Jon Hall for Sky 1