Réalisé par Mark Beesley
Avec
Fern Sutherland, Pana Hema Taylor et Nic Sampson
Édité par Showshank Films
Le Detective Inspector Mike Shepherd a été détaché d’Auckland, il y a trois ans, pour enquêter sur la mort d’un fermier de Brokenwood, un village néo-zélandais de 5 000 âmes. L’endroit tranquille lui plaît tant qu’il demande à y être muté, au prix d’une rétrogradation au rang de Detective Senior Sergeant. Il est maintenant assisté par les Detective Constables Kristin Sims et Sam Breen et par Gina, un médecin légiste d’origine russe…
Brokenwood (Brokenwood Mysteries) est une série policière non feuilletonnante, montrant une enquête par épisode, conduite par Timothy Balme, showrunner. Acteur devenu scénariste, il a contribué à l’écriture d’une dizaine de séries dont celle-ci est la seule à nous être arrivée sur DVD.
Brokenwood rappellerait des séries britanniques, telles Les enquêtes de Vera ou Happy Valley, si l’on n’était pas immédiatement détrompé par l’exotisme des paysages, de la végétation et des accents du pays des kiwis.
Le village fictif de Brokenwood (la série est filmée à proximité d’Auckland), heureusement pas si tranquille que Mike Shepherd l’espérait, est, chaque année, le théâtre de quatre meurtres assez horriblement mis en scène : une femme meurt le crâne transpercé d’une flèche, un homme est transformé en épouvantail, un autre est retrouvé flottant dans sa piscine une dague plantée dans la moelle épinière, tandis qu’une autre paroissienne finit dans le cocon d’une toile d’araignée géante…
Brokenwood ne souffre donc pas d’un manque d’imagination de ses scénaristes, mais plutôt du format de ses épisodes, chacun long de 1h30, une durée qui aurait permis de donner aux personnages plus d’épaisseur si le choix n’avait pas été fait de privilégier le développement de banales intrigues accessoires, des dialogues sans faire avancer l’action ou les apparitions récurrentes de villageois, notamment de Mrs. Marlowe, la colporteuse de tous les ragots.
Brokenwood se laisse néanmoins regarder sans déplaisir grâce, notamment, à quelques idées bienvenues, celle d’un parcours touristique fauché sur les traces de la saga Le Seigneur des Anneaux, ou celle d’une affaire qui conduit les enquêteurs, bien embarrassés, dans une résidence gériatrique dont tous les occupants ont perdu la mémoire !
Brokenwood, saison 4 (4 x 90 minutes), éditée par Showshank Films, tient sur deux DVD-9 logés dans un boîtier de 14 mm. Le menu animé et musical propose le choix entre version originale, avec sous-titres optionnels, et doublage en français, les deux au format Dolby Digital 2.0 stéréo.
Une édition Blu-ray de la série est sortie en région A (Amériques), pas en Europe.
Aucun bonus vidéo.
L’image (1.78:1), très propre, bien contrastée, propose des couleurs naturelles, soigneusement étalonnées et un piqué qui révèle tous les détails des arrière-plans.
Le son Dolby Digital 2.0 stéréo est propre, avec une assez bonne dynamique et une séparation raisonnable des deux voies. Le timbre des dialogues de la version originale est parfois légèrement étouffé, défaut qui n’affecte par le doublage en français qui vous privera toutefois de l’accent local.
Crédits images : © South Pacific Pictures