Anna Karénine (2000) : le test complet du DVD

Anna Karenina

Réalisé par David Blair
Avec Helen McCrory, Kevin McKidd et Stephen Dillane

Édité par Koba Films

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Le 14/11/2018
Critique

Anna Karenine

Moscou, en 1874. Le comte Alexei Vronsky, officier du tsar, éprouve un coup de foudre pour Anna Karénine, mariée à un haut fonctionnaire de Petersboug, mère d’un jeune enfant. Anna succombe vite au charme d’Alexei qui rompt ses fiançailles avec la princesse Kitty Stcherbatska. Les deux amants sont vite rejetés par la haute société…

Anna Karénine (Anna Karenina) est une des quelques trente adaptations du roman de Léon Tolstoï pour le cinéma ou la télévision. Sur le grand écran, on peut mentionner celle de Clarence Brown, en 1935, avec Greta Garbo et Fredric March, la version de Julien Duvivier, en 1948, sur un scénario de Jean Anouilh et Guy Morgan, avec Vivien Leigh et celle d’Aleksandr Zarkhi, en 1967, et oublier deux plus récentes, de Bernard Rose, en 1997, avec Sophie Marceau, et de Joe Wright, en 2012, avec Keira Knightley et Jude Law.

Anna Karénine, c’est aussi le titre de huit miniséries réalisées en Russie, au Royaume Uni, en Italie et, même… aux Philippines ! Dans le lot, sans toutefois égaler l’adaptation de 1977 par Bill Coleman, avec Nicola Pagett dans le rôle-titre, toujours disponible au Royaume Uni, celle qui nous intéresse aujourd’hui, réalisée par David Blair en 2000 pour Channel Four, tient une place honorable.

Anna Karenine

La reconstitution de l’époque, les costumes, les attelages… répondent aux exigences de la télévision britannique, bien que la série ait été tournée en Pologne et en Finlande, ce qui ne se voit guère, la plupart des scènes se déroulant dans des intérieurs, entre Petersbourg et Moscou.

Anna Karénine a un autre atout, sa solide distribution avec, dans le rôle-titre, la tante Polly de Peaky Blinders, Helen McCrory, peut-être un peu âgée pour le rôle. Stephen Dillane, vu récemment en tête d’affiche de la série Tunnel, dans le rôle du mari Alexei Karénine. Mark Strong, le Merlin de la franchise Kingsman 1 + 2, dans le rôle d’Oblonsky. Kevin McKidd, le docteur Owen Hunt de Grey’s Anatomy (À coeur ouvert), dans le rôle du comte Vronsky, et Douglas Henshall, dans celui de Levin, le propriétaire d’un domaine agricole perdu en pleine campagne… ce qui explique peut-être son accent de Glasgow ! Une touche de douceur est apportée par la belle Paloma Baeza, l’interprète de Kitty, depuis passée derrière la caméra en réalisant des courts métrages, dont Poles Apart, une animation saluée en 2017 par un BAFTA Award.

La réalisation de David Blair est soignée, bien qu’on puisse être agacé par certaines afféteries, par des cadrages obliques, par l’utilisation répétée du téléobjectif avec des visages en gros plan maintes fois éclipsés par les silhouettes floues de figurants traversant le cadre, par l’agitation trop systématique de la caméra dans des plans serrés… Il s’est, depuis, nettement policé en réalisant 10 des 18 épisodes de la remarquable série The Street (disponible au Royaume Uni et très chaudement recommandée aux anglophones) et une belle adaptation de Tess d’Urberville en 2008, avec Gemma Arterton.

Anna Karenine

Édition - 6,5 / 10

Anna Karénine (quatre épisodes d’une durée cumulée de 235 minutes) tient sur deux DVD-9 logés dans un boîtier de 14 mm.

Le menu animé et musical propose la minisérie dans sa seule version originale, au format audio Dolby Digital 2.0 stéréo, avec sous-titres imposés.

Pas de bonus vidéo. Juste l’habituel Espace découverte de Koba Films avec bande annonce ou extrait de trois miniséries séries, La Maison d’Apre-Vent (Bleak House), Docteur Thorne, La Dame de Wildfell Hall et du film hongrois Kincsem.

L’image (1.77:1), est au format 4/3 et non 16/9 comme indiqué au dos de la jaquette. Elle n’occupe ainsi que le centre de l’écran 16/9, entourée de bandes noires verticales et horizontales. Son assez faible définition n’incite guère à zoomer pour l’agrandir à la taille de l’écran. Ceci dit, elle est exempte de taches, avec des couleurs agréables et d’assez bons contrastes.

Le son Dolby Digital 2.0 stéréo, sur une large bande passante, assez dynamique, délivre les dialogues avec netteté. Un bonne séparation des deux voies crée une relative sensation d’immersion dans l’ambiance et donne une belle ampleur à la musique.

Crédits images : © Koba Films

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
6,5 / 10
Avis

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Philippe Gautreau
Le 14 novembre 2018
Cette minisérie britannique tient une place honorable parmi les nombreuses adaptations à l’écran du roman de Léon Tolstoï pour la richesse de sa reconstitution de la fin du XIXe siècle en Russie et pour la qualité de sa distribution.

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