Riverdale - Saison 2 (2017) : le test complet du DVD

Riverdale, toujours affectée par les tensions entre les quartiers riches du Northside et les quartiers sensibles du Southside, est désormais terrifiée par un tueur en série, un « justicier » qui confie à Betty vouloir débarrasser la ville de ses mauvais éléments, les « pécheurs ». Un homme d’affaires venu de New York, Hiram Lodge, le père de Veronica, semble vouloir tisser sournoisement sa toile…

Riverdale a été créée par Roberto Aguirre-Sacasa, un des producteurs et scénaristes de Big Love, Glee et Supergirl, et aussi le « directeur de la création » d’Archie Comics, une maison d’édition de bandes dessinées fondée en 1939 qui se lança avec une collection des aventures d’Archibald « Archie » Andrews. Roberto Aguirre-Sacasa vient de créer une nouvelle série adaptée d’une autre bande dessinée du même éditeur, Les Nouvelles aventures de Sabrina (Chilling Adventures of Sabrina), dont la première saison de 11 épisodes vient d’être diffusée par Netflix au moment où nous écrivons ces lignes.

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Riverdale, déjà très sombre au long de la saison 1, devient franchement plus noire dans la saison 2 quand un tueur en série cagoulé de noir entreprend de purifier la communauté. Il communique régulièrement avec Betty Cooper, l’avertit de ses intentions et, en menaçant la vie de ses proches, l’oblige à lui faciliter la tâche.

On retrouve avec Betty (Lili Reinhart) ses quatre amis de lycée, les piliers de la série depuis le pilote, Archie Andrews (K.J. Apa), Jughead Jones (Cole Sprouse), Veronica Lodge (Camila Mendes) et Cheryl Blossom (Madelaine Petsch). Et, parmi les adultes, Hermione Lodge (Marisol Nichols), le Sheriff Tom Keller (Martin Cummins), Fred Andrews, le père d’Archie (Luke Perry) et Alice Cooper, la mère de Betty, interprétée par Mädchen Amick, la Shelly Johnson de la mythique série de David Lynch Twin Peaks (1990-1991).

Riverdale accueille dans sa deuxième saison un nouveau personnage, le père de Veronica, Hiram Lodge, interprété par Mark Consuelos (vu aussi comme un des mauvais garçon de la série Kingdom), un homme d’affaires véreux qui projette, par les moyens les plus inavouables, de faire de Riverdale une sorte de Gotham City. Un des gangsters qui le contrarie sera éliminé d’une balle dans la tête. Son nom : Poppa… Poutine ! Un autre personnage inquiétant fait son apparition : Chic, le frère aîné de Betty, abandonné par sa mère après sa naissance.

La série a son lot de personnages malfaisants, certains solitaires, d’autres agissant en meute, les Ghoulies, vivant du trafic de drogue, prêts à tuer pour défendre leur territoire contre toute intrusion. Mais les personnages les plus positifs, les quatre jeunes héros de la série, ont, eux aussi, leur part d’ombre : acculés, ils peuvent devenir dangereux.

La violence de certaines scènes et la dureté des situations opposant laisse Riverdale en marge des autres adaptations de bandes dessinées pour jeunes adolescents, assez pour justifier la recommandation « accord parental ».

Riverdale, dans cette nouvelle saison plus longue, réussit à approfondir les personnages, à faire ressortir leurs points faibles, leurs ambiguïtés. Elle est aussi le miroir de certains problèmes de société, la fracture entre quartiers riches et défavorisés, l’homophobie, avec une incursion dans une lugubre institution religieuse qui pratique clandestinement des « conversions » d’homosexuels séquestrés, considérés comme déviants.

Une originalité de la saison 2 : à l’épisode 18, Chapter Thirty-One: A Night to Remember : la comédie musicale s’invite dans la série pour une adaptation de Carrie, le roman de Stephen King (Roberto Aguirre-Sacasa est coscénariste de Carrie 2 : La haine, le médiocre remake réalisé par Kimberly Peirce en 2013).

On attend donc avec impatience la sortie de la saison 3, longue, elle aussi, de 22 épisodes que Netflix a commencé de diffuser depuis le 10 octobre.

Riverdale - Saison 2 (22 x 41 minutes) et ses suppléments (118 minutes) tiennent sur quatre DVD-9 logés dans un boîtier de 14 mm, glissé dans un étui.

Le menu fixe et musical propose le choix entre la version originale, au format audio Dolby Digital 5.1, avec sous-titres empiétant trop sur l’image, et un doublage en français au format Dolby Digital 2.0 stéréo.

Sont également disponibles des sous-titres dans six autres langue, dont l’anglais pour malentendants.

Un coffret regroupant les saisons 1 & 2 (7 DVD) est sorti simultanément.

Scènes coupées (58’), réparties sur les quatre disques.

Créer la comédie musicale Riverdale (5’). Le créateur Roberto Aguirre-Sacasa et la chorégraphe Haether Laura Gray soulignent la difficulté de l’exercice : l’épisode devait être bouclé dans le même temps compté que celui alloué aux autres.

Échauffements vocaux pour Riverdale (2’) : les jeunes acteurs font des vocalises et aiguisent leur articulation en répétant, aussi vite que possible, « red leather, yellow leather », un équivalent de notre de notre « piano, panier, panier, piano ».

Quizz Riverdale (2’) au Comic-Con de San Diego. Questions posées aux acteurs : Qui fait le plus de blagues pendant le tournage ? Qui rit le plus souvent ? etc.

Riverdale : le débat au Comic-Con 2017 (28’). Créateur, productrice et les jeunes acteurs parlent de la saison 1, limitée à 13 épisodes, de l’évolution des relations entre les personnages, et répondent aux questions d’un auditoire gloussant. Les allusions aux nouveautés de la saison 2, alors en cours de tournage, restent nécessairement assez vagues.

Pris entre deux mondes : un fond sombre (18’). Michael Grassi, producteur exécutif, et les acteurs soulignent que la saison 2, plus encore que la première, expose les personnages à des dangers qui fait ressortir le côté sombre de leur personnalité, leur colère rentrée.

Pour finir, un bêtisier (5’).

Tous les bonus sont sous-titrés.

L’image (1.78:1) est agréable, bien définie dans l’ensemble, avec des couleurs naturelles, soigneusement étalonnées. Une légère brume apparaît dans certains contrejours, une particularité déjà relevée dans la saison 1, donc délibérée, qui s’accorde assez bien à l’ambiance mystérieuse de la série.

Le son Dolby Digital 5.1 de la version originale, avec une bonne dynamique et une large bande passante, ne sollicite que trop discrètement les voies surround pour l’ambiance, mais donne une bonne présence à la musique qui occupe une place non négligeable dans la série, tout en restituant clairement les dialogues.

Le doublage en français, moins enveloppant, manque surtout de naturel.

Crédits images : © Berlanti Productions, Archie Comics Publications, CBS Television Studios, Warner Bros. Television, Canada Film Capital