Réalisé par Louis Garrel
Avec
Louis Garrel, Laetitia Casta et Lily-Rose Depp
Édité par Ad Vitam
Marianne a quitté Abel, il y a dix ans, pour vivre avec Paul. Quand Abel la retrouve, à l’enterrement de Paul, Marianne a un fils de dix ans, Joseph. Ève, la soeur de Paul, secrètement amoureuse d’Abel quand elle était une enfant, a grandi…
L’Homme fidèle est le deuxième long métrage réalisé par l’acteur Louis Garrel, après Les Deux amis, sorti en 2015, une autre histoire de triangle amoureux, une adaptation très libre, faite de conserve avec Christophe Honoré, de la pièce d’Alfred de Musset Les Caprices de Marianne.
Louis Garrel a aussi contribué à l’écriture du scénario de L’Homme fidèle par Jean-Claude Carrière, assisté de Florence Seyvos. D’après une conversation entre Jean-Claude Carrière et Louis Garrel avec Charles Tesson, rapportée dans le communiqué de presse, l’idée du film serait venue à Jean-Claude Carrière après la lecture du scénario de Les Deux amis. Commence alors s’esquisser le personnage d’Abel, nomade, naïf et docile « qui va se prendre tout dans la figure sans jamais se plaindre » dans un film « sur les pulsions et le plaisir » dont l’action est commandée par les femmes.
Dans ce qui ne serait qu’une autre histoire de triangle amoureux, un banal marivaudage, le scénario pimente l’intrigue et relance l’attention du spectateur en jetant le doute sur les causes naturelles du décès de Paul.
Malgré cela, L’Homme fidèle, interprété avec naturel par les quatre acteurs principaux, bien photographié par Irina Lubtchansky (Trois souvenirs de ma jeunesse, Arnaud Desplechin, 2015), s’il se laisse regarder sans déplaisir, risque aussi d’être vite oublié tant il reste superficiel, faute de donner aux personnages suffisamment d’épaisseur.
On peut aussi lui reprocher son trop fréquent recours à la facilité du procédé de la voice over pour révéler les pensées des personnages, ce que tente de racheter, in extremis, la dernière scène qui exprime avec justesse leurs états d’âme sans qu’ils n’échangent un seul mot.
L’Homme fidèle (72 minutes) tient sur un DVD-5 logé dans un keep case épais de 14 mm, glissé dans un fourreau.
Le menu animé et musical propose le choix entre deux formats audio : Dolby Digital 5.1 ou 2.0 stéréo.
Piste d’audiodescription DD 2.0 et sous-titres pour malentendants.
Aucun supplément vidéo, sauf une bande-annonce.
L’image (2.39:1) définie avec précision, avec des couleurs naturelles, délicatement étalonnées, des contrastes équilibrés et des noirs denses, est sans défaut.
Le menu offre le choix entre Dolby Digital 5.1 et 2.0 stéréo. L’utilisation très limitée des possibilités du multicanal atténue beaucoup les différences entre les deux formats, y compris dans les scènes filmées dans les rues de Paris. L’apport du 5.1 donne un léger supplément d’ampleur à l’accompagnement musical.
D’autre part, la combinaison d’un timbre parfois un peu caverneux et d’un manque d’articulation des acteurs trouble à plusieurs reprises la compréhension des dialogues. Un défaut trop souvent relevé dans le cinéma français actuel.
Crédits images : © Shanna Besson - Why Not Productions