Poldark - Saison 4 (2018) : le test complet du DVD

Pas de répit pour Ross Poldark : il va devoir, au pied levé, se présenter à l’élection au parlement pour contrer George Warleggan.

Le premier ministre vient de dissoudre le parlement. Le candidat s’opposant à George Warleggan vient de mourir. Ross Poldark accepte de le remplacer. S’il est élu, il va devoir s’installer à Londres, à 300 miles de Truro…

Poldark, créée par Debbie Horsfield, scénariste réputée au Royaume Uni, est adapté de l’oeuvre de Winston Graham (1908-2003), auteur d’un cycle de douze romans, commencé en 1945 et terminé en 2002, dont le personnage principal est Ross Poldark, rebelle au grand coeur, qui avait déjà inspiré, en 1975, une série de 29 épisodes, encore disponible outre-Manche, et un téléfilm en 1996. D’autres romans de Winston Graham ont fait l’objet d’une transposition à l’écran, dont la plus célèbre, réalisée par Alfred Hitchcock, est Pas de printemps pour Marnie (Marnie, 1964).

Le récit des aventures de Ross Poldark, chroniqué à la sortie des trois saisons précédentes de la saga Poldark (BBC 2015), reprend en 1796, toujours sous le long règne de George III.

Poldark, sur une toile de fond romantique, continue d’accorder une place importante aux initiatives prises par Ross Poldark pour lutter, cette fois à l’échelle de la nation, contre la pauvreté dans laquelle survit à grand-peine une bonne partie de la population. Il tente de pousser les membres du parlement à substituer des salaires décents au recours à la charité, une croisade, bien avant l’heure, en faveur du salaire minimum.

Poldark brille par sa distribution, avec Aidan Turner dans le rôle-titre (Being Human), Eleanor Tomlinson (Pemberley), l’Islandaise Heida Reed (Meurtre au pied du volcan), Jack Farthing, très haïssable dans le rôle de George Warleggan, tout comme son sinistre oncle, incarné par Pip Torrens (Preacher, The Crown, Patrick Melrose). Parmi les autres vilains, on retrouve Christian Brassington dans le rôle de l’abominable pasteur Ossie Whitworth, et, nouveau venu dans la série, Max Bennett, dans celui du capitaine Monk Adderley, un vil séducteur, doublé d’un assassin. Et le charme de Gabriella Wilde continue d’illuminer cette nouvelle saison.

Poldark, coproduite par ITV, avec un scénario dense et bien construit, s’est hissée et maintenue au niveau des meilleures séries d’outre-Manche, notamment grâce à la qualité de sa reconstitution historique, avec une foule de figurants, de magnifiques décors, costumes, maquillages, attelages, dans le cadre impressionnant des paysages de Cornouaille, autour du cap Lizard.

On attend donc avec impatience l’arrivée de la saison 5. Diffusée l’été dernier, sortie au Royaume Uni début septembre, elle clôturera cette remarquable série.

Poldark - saison 4 (8 épisodes d’une durée cumulée de 465 minutes) et ses suppléments (15 minutes) tiennent sur trois DVD-9 logés dans un boîtier épais de 22 mm.

Le menu animé et musical propose la série dans sa version originale, avec sous-titres optionnels, et dans un doublage en français, les deux au format audio Dolby Digital 5.1.

Une fois de plus, nous sommes privés de l’édition Blu-ray, disponible au Royaume Uni et en Allemagne.

Entretien avec Aidan Turner (4’). Il dessine les grandes lignes de la saison 4 en insistant sur l’évolution des relations entre Ross et Demelza pendant leur séjour à Londres.

Entretien avec Heida Reed (4’) L’actrice évoque les liens assez forts unissant Elizabeth et George Warleggan.

Si ces deux premiers documents n’ajoutent rien au visionnement de la série, celui qui suit s’avère plus utile.

Les coulisses (7’). Jeff Tessler, directeur artistique, évoque le tournage de nombreuses scènes à Greenwich, où beaucoup de bâtiments ont traversé le temps, d’autres à Bristol autour du Saint Nicholas Market, un quartier construit au XVIIIème siècle. Howard Burden et Pippa Woods, créateurs, l’un des costumes, l’autre des coiffures et du maquillage, soulignent que le transfert de l’action à Londres, à l’aube du style régence, a entraîné le renouvellement d’une grande partie de la garde-robe.

L’Espace découverte Koba Films propose de courts extraits, doublés en français, de quatre séries : Harlots, Miniaturiste, Victoria et Call the Midwife.

L’image (1.78:1) offre des couleurs naturelles, de solides contrastes, de beaux clairs-obscurs. Mais, comme pour les saisons précédentes, un peu trop douce, elle manque de piqué dans les scènes les plus sombres.

Le son Dolby Digital de la version originale passe de la stéréo des saisons précédentes au multicanal 5.1, cependant avec une utilisation trop discrète des voies latérales pour qu’on puisse percevoir une réelle impression d’immersion dans l’action. Mais, et c’est là l’essentiel, les dialogues sont restitués avec une parfaite clarté.

Ces remarques valent pour le doublage en français (déjà passé au format DD 5.1 à partir de la saison 3) qui continue de placer un peu trop en avant les dialogues, toujours assez peu inspirés.

Crédits images : © Koba Films