La Malédiction du loup-garou - L'intégrale de la série (1987) : le test complet du DVD

Werewolf

Réalisé par David Hemmings
Avec John J. York, Lance LeGault et Chuck Connors

Édité par Elephant Films

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Le 30/10/2020
Critique

Cette mémorable série fantastique n’avait encore jamais éditée sur disque optique : la voilà désormais disponible, en exclusivité mondiale.

La Malédiction du loup-garou

Ted a supplié Eric Cord, son meilleur ami, de le tuer : mordu par Janos Skorzeny, un loup-garou, il vient de déchiqueter un jeune couple à la sortie d’une discothèque. Avant d’être abattu, Ted a mordu Eric et l’a contaminé. Inculpé pour le meurtre de Ted, Eric décide de ne pas comparaître devant ses juges et part à la recherche de Janos Skorzeny dont l’élimination doit pouvoir briser la malédiction. Le procureur met à ses trousses Alamo Joe Rogan, un redoutable chasseur de primes…

La Malédiction du loup-garou (Werewolf) a été créée en 1987 par le scénariste Frank Lupo qui a contribué à l’écriture d’une trentaine de séries et en a créé plusieurs avec Stephen J. Cannell, disparu en 2010, dont L’agence tous risques (The A-Team, 1983-1987, 97 épisodes) et Un flic dans la mafia (Wiseguy, 1987-2000, 74 épisodes).

La Malédiction du loup-garou combine deux thèmes, celui de la transformation d’un homme en une créature surnaturelle et celui de la traque d’un innocent soupçonné de meurtre à la recherche du vrai coupable, qu’avait si bien exploité la série cocréée par Roy Huggins et Stephen J. Cannell, Le Fugitif (The Fugitive, 1963-1967, 120 épisodes, qui n’est disponible que sur l’autre rive de la Manche ou de l’Atlantique).

Chaque épisode de 23 minutes boucle une petite histoire, un combat d’Eric contre des vilains de tout poil, malfrats ou loups-garous. Deux exceptions à la règle : le pilote, d’une durée de 83 minutes et deux histoires en deux parties (épisodes 11 et 12, 25 et 26). Deux arcs narratifs relient toutefois tous les épisodes : la traque de Skorzeny par Eric et l’infatigable poursuite du chasseur de primes.

Tout s’enchaîne plutôt bien, avec une tension assez soutenue et quelques rebondissements habilement amenés, jusqu’à une fin ouverte ménageant la possibilité d’une saison 2 qui n’arriva jamais.

La Malédiction du loup-garou réunit deux acteurs récurrents. John J. York, dans le rôle d’Eric Cord, présent dans presque tous les plans, tient là le premier grand rôle de sa carrière, après avoir joué les seconds couteaux dans une petite dizaine de films, téléfilms ou séries. Il a, en 1991, intégré la série-fleuve Hôpital central (General Hospital, lancée en 1963), dans laquelle il affiche à son compteur 630 des 6 566 épisodes jusqu’à aujourd’hui tournés. L’autre acteur, c’est Lance LeGault, le chasseur de primes qu’on dirait tout droit sorti d’un western avec son stetson et sa carabine Winchester… chargée à balles d’argent ! La série aurait dû avoir un troisième acteur récurrent pour l’emploi de Janos Skorzeny, Chuck Connors, star de la série Le Proscrit (Branded, 1965, 46 épisodes)… si les producteurs avaient accepté de renégocier son cachet à la hausse. Il quitte la série dès l’épisode 5, mais son personnage reste présent, soit sous sa forme humaine, mais de dos ou dans une quasi-obscurité, soit sous la forme d’un lycanthrope.

« Lycanthrope », le « loup-homme » nous amène à chanter les louanges de deux artistes pour la réussite des effets visuels, un des atouts de la série. Rick Baker a créé le loup-garou et les quelques congénères lui ressemblant comme deux gouttes d’eau. Ce père de créatures bizarres a dû faire agrandir son manteau de cheminée pour y aligner sept Oscars, le premier attribué pour Le Loup-garou de Londres (An American Werewolf in London, John Landis, 1981). L’autre contributeur, c’est Greg Cannom, responsable des maquillages et des transformations, avec seulement quatre Oscars sur sa cheminée, dont un qu’il recevra en 1992 pour l’inoubliable Dracula de Francis Ford Coppola. Concession au Women’s Lib qui commençait à battre de l’aile ? Peut-être bien : la série nous montre quatre « louves-garoues ». Une rareté, la parité étant loin d’être respectée dans ce genre !

La réalisation de La Malédiction du loup-garou, soignée à défaut d’être inventive, a été en grande partie confiée à deux acteurs reconvertis : celle du pilote de 83 minutes et de sept épisodes à David Hemmings, le photographe de Blow-Up (Michelangelo Antonioni, 1966) et celle de huit autres épisodes à James Darren, en tête de la distribution de la série Au coeur du temps (The Time Tunnel, créée par Irvin Allen, 1966).

La Malédiction du loup-garou

Présentation - 3,0 / 5

La Malédiction du loup-garou (29 épisodes d’une durée cumulée de 727 minutes) tient sur six DVD-9 logés dans un boîtier non fourni pour le test, à l’intérieur duquel est glissé un guide des épisodes.

Le menu animé et musical propose la série dans sa version originale, en anglais, avec sous-titres optionnels, et dans un doublage en français, les deux au format audio Dolby Digital 1.0.

À l’intérieur du boîtier, un livret de 52 pages propose une rapide présentation par Manuel Rouffia, créateur de Leblogseries.over-blog.com, de la série, « un trésor du fantastique », de Frank Lupo et de John J York, l’interprète d’un personnage qui se place « dans le sillage de David Banner, le héros maudit de L’Incroyable Hulk ». Suit un guide des épisodes, avec une fiche artistique succincte, un synopsis, une notice sur les acteurs invités et trois photos de chaque épisode. Le livret se referme sur les mini-biographies de Frank Lupo, John J. York, Lance LeGault, Brian Thompson, « le premier de la lignée », de Chuck Connors et de Rick Baker.

Le livret contient aussi une note de l’éditeur sur l’image, obtenue avec la meilleure copie possible des masters originels en définition standard, seuls disponibles.

La Malédiction du loup-garou n’est encore jamais sortie sur disque optique. Cette édition par Elephant Films est une première mondiale !

Bonus - 3,0 / 5

La malédicton de Werewolf par Alain Carrazé (16’, Elephant Films, 2020). Spécialiste des séries, Alain Carrazé propose une liste de titres sur les loups-garous, Dark Shadows, (1966-1971, 1228 épisodes, créée par Dan Curtis, parue en intégrale aux USA sur 131 DVD !), Bitten (2014-2016, créée par Kelley Armstrong et Daegan Fryklind), She-Wolf of London (1990-1991, créée par Mick Garris et Tom McLoughlin). Les loups-garous peuvent partager la compagnie de vampires, dans True Blood (2008-2014, créée par Alan Ball), Being Human (2008-2013, créée par Toby Whithouse)… Janos Skorzeny, c’est le nom du vampire qui hante Las Vegas dans le téléfilm Night Stalker (John Llewellyn Moxey, 1962), réapparu dans la série Dossiers brûlants (Kolchak: The Night Stalker, 1974-1975, créée par Jeffrey Grant Rice). Alain Carrazé passe ensuite en revue les principaux acteurs, la filmographie de Frank Lupo et souligne l’apport de Rick Baker, sans mentionner celui de Greg Cannom.

Bandes-annonces de neuf séries éditées par Elephant Films.

La Malédiction du loup-garou

Image - 2,0 / 5

L’image (1.33:1), bien qu’elle ait été débarrassée de marques trop visibles de dégradation (à l’exception d’une bande horizontale verte qui traverse l’écran de bas en haut pendant le pilote, à 78’24”), pêche par une faible définition, des noirs poreux, des couleurs mal étalonnées montrant parfois des visages rouges ou roses et un fort bruit dans certaines scènes de nuit.

Il était illusoire d’espérer une restauration au coût faramineux. On apprécie donc la décision d’Elephant Films d’éditer, dans le seul état possible, une série importante, ainsi sauvée de l’oubli.

Son - 3,5 / 5

Le son Dolby Digital 1.0 de la version originale, pauvre en aigus, est généralement plus propre que l’image, bien qu’un souffle assez fort affecte quelques scènes, sans toutefois perturber l’intelligibilité des dialogues.

Ces observations valent pour le doublage, aux dialogues manquant dramatiquement de naturel.

Crédits images : © Droits réservés

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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Philippe Gautreau
Le 31 octobre 2020
Cette importante série fantastique n’avait jamais été éditée sur disque optique : sa sortie en France est donc une première mondiale ! Son sauvetage d’un oubli définitif par Elephant Films compense largement les faiblesses de l’image.
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francky75
Le 24 octobre 2020
Avertissement : La qualité image et malheureusement pas top c'est qualité image VHS série pas remastérisé, Elephant Films on retravailler l'image mais sa reste très moyen, c'est regardable mais c'est triste de voir cette super série dans une mauvaise qualité image dommage :(

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La Malédiction du loup-garou - L'intégrale de la série
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