Réalisé par John Patrick Shanley
Avec
Emily Blunt, Jamie Dornan et Jon Hamm
Édité par Metropolitan Film & Video
Rosemary Muldoon et Anthony Reilly exploitent deux fermes voisines dans le comté de Mayo. Anthony n’a jamais remarqué que Rosemary était secrètement amoureuse de lui depuis l’enfance et n’ose pas la demander en mariage. Son père, Tony Reilly, pense déclencher une réaction en lui annonçant qu’il envisage, s’il reste célibataire, de vendre la ferme à son neveu Adam, un riche homme d’affaires de New York…
Amours irlandaises (Wild Mountain Thyme) est le troisième long métrage du dramaturge américain John Patrick Shanley, l’adaptation d’une de ses 24 pièces, Outside Mullingar, montée à Broadway en 2014. Il avait réalisé en 1990 Joe contre le volcan (Joe Versus the Volcano), une fable morale avec Tom Hanks et Meg Ryan, et en 2008 Doute (Doubt), nommé pour l’Oscar du meilleur scénario, l’adaptation de sa pièce Doubt: A Parable, sur la relation ambiguë d’un prêtre catholique avec un jeune élève, avec Philip Seymour Hoffman, Meryl Streep et Amy Adams.
Il est aussi l’auteur d’une dizaine de scénarios dont celui d’Eclair de lune (Moonstruck, Norman Jewison, 1987) qui lui valut l’Oscar du meilleur scénario original, et celui de Les Survivants (Alive) (Alive, Frank Marshall, 1982), un documentaire-fiction sur les rescapés du crash d’un avion dans les Andes qui mangèrent des morts pour survivre.
Amours irlandaises aurait pu garder son titre original, Le Thym sauvage de la montagne, le nom d’une adaptation, faite en 1952 d’un chant traditionnel écossais de la fin du XVIIIème siècle, plus évocateur de la place qu’il donne à la nature, aux paysages irlandais, joliment photographiés par Stephen Goldblatt, chef-opérateur chevronné de Cotton Club (The Cotton Club, Francis Ford Coppola, 1984), de La Couleur des sentiments (The Help, Tate Taylor, 2011)…
Amours irlandaises, un peu languissant, n’échappant pas aux clichés du genre, risque d’être vite oublié. Il vaut surtout pour sa distribution, en tête de laquelle rayonne Emily Blunt, en face de Jamie Dorman, révélé par l’excellente minisérie The Fall (2013-2016, 17 épisodes), par Opération Anthropoid (Anthropoid, Sean Ellis, 2017) avant qu’il n’endosse les complets sur mesure de Christian Grey dans l’oubliable trilogie Cinquante nuances de Grey (Fifty Shades or Grey, 2015-2018). Originaire de Belfast, il est le seul à avoir l’accent irlandais, ce qui tranche avec celui, fort improbable, de Christopher Walken dans l’emploi de son père. Le rôle d’Adam, le neveu américain, est tenu par Jon Hamm, l’ex-Don Draper, personnage principal de la remarquable série Mad Men, créée par Matthew Weiner (2007-2015, 92 épisodes).
Amours irlandaises (98 minutes) et ses suppléments (98 minutes) tient sur un DVD-9 logé dans un boîtier non fourni pour le test, effectué sur check disc.
Le menu animé et musical propose le film dans sa version originale, en anglais, avec sous-titres optionnels, et dans un doublage en français, les deux au format Dolby Digital 5.1.
Aucun bonus vidéo.
L’image numérique (1.85:1), un peu douce, lumineuse, avec des couleurs agréablement saturées, est assez fermement contrastée bien que les noirs manquent occasionnellement de densité.
Le son Dolby Digital 5.1 de la version originale restitue clairement les dialogues et assez finement l’accompagnement musical auquel les voies latérales donnent de l’ampleur. Mais elles sont peu sollicitées par l’ambiance, limitant leur effet immersif, sauf dans quelques scènes, notamment celle de la pluie d’orage.
Ce constat vaut pour le doublage, au même format, peu convaincant.
Crédits images : © Amasia Entertainment, Likely Story, Mar-Key Pictures, Port Pictures, Sea Around Us