Réalisé par Josef Kubota Wladyka
Avec
Koshi Uehara, Ansel Elgort et Ken Watanabe
Édité par Fifth Season
À Tokyo, le reporter américain Jake Adelstein, âgé de 24 ans, intègre le service police et justice du Meicho Shimbun, un grand quotidien japonais. Alors qu’il collabore avec la police locale, il est contacté par la mafia. Il devient un interlocuteur des yakusas tout en continuant d’être un informateur de la police. Mais cette position ambivalente n’est pas sans danger.
Tokyo Vice est l’adaptation du récit Tokyo Vice: an American Reporter on the Police Beat in Japan, publié en 2009 par l’Américain Jake Adelstein qui fut, de 1993 à 2005, journaliste au Yomiuri Shimbun (Meicho Shimbun dans la série), un des cinq premiers quotidiens japonais.
Le pilote, réalisé par Michael Mann (Le Dernier des Mohicans, 1992), souligne l’exigence d’un bon niveau de qualité de la série. Bien que la mise en scène des autres épisodes ne soit pas à la même hauteur, la série se distingue par un scénario crédible et bien écrit et par un montage qui fait progressivement croître la tension dramatique, sans temps mort.
Tokyo Vice souligne la tolérance par la police tokyoïte des yakuzas, trop solidement implantés pour pouvoir être facilement éradiqués. Elle veille à éviter le déchaînement de violence que produirait une guerre des gangs. La tranquillité obtenue par ce fragile équilibre est perturbée par l’implantation de Tozawa sur le territoire du gang Chihara-kai, dirigé par l’oyabun Hitoshi Ishida.
Tokyo Vice, avec un regard réaliste sur les activités du crime organisé, trafic de drogue, prostitution, prêts usuraires, avec la complaisance de politiques et de policiers corrompus…, souligne la xénophobie et le machisme ambiants dans le Japon des années 90 et montre crûment, mais sans l’étaler avec complaisance, la violence des yakuzas.
Présent dans presque tous les plans, Ansel Elgort (le Caleb de la saga Divergente et le Tony du remake de West Side Story par Steven Spielberg) campe avec intensité Jake Adelstein. Il est soutenu par des acteurs japonais de premier plan, Ken Watanabe, Shun Sugata, Ayumi Tanida, Hideaki Itō et Shō Kasamatsu et par Rachel Keller dans le rôle de Samantha, l’hôtesse américaine d’une boîte de nuit venue au Japon avec l’intention d’ouvrir son propre club, découverte dans les séries Fargo et Dirty John.
L’intérêt de Tokyo Vice et la qualité de sa réalisation donne l’envie de voir la saison 2 dont la diffusion aux USA sur la plateforme HBO Max est annoncée pour février 2024.
Tokyo Vice (8 épisodes d’une durée cumulée de 448 minutes) tient sur trois DVD-9 logés dans le traditionnel boîtier épais de 14 mm, glissé dans un étui.
Les épisodes sont proposés dans leurs langues originales, l’anglais et le japonais, avec sous-titres optionnels, et dans un doublage en français des seuls dialogues en anglais.
Choix entre deux formats audio, Dolby Digital 5.1 et 2.0 stéréo pour la version originale et le doublage.
Une édition Blu-ray est disponible.
Aucun supplément.
L’image numérique, au ratio d’origine de 2.0:1, lumineuse, solidement contrastée avec des noirs denses, déploie des couleurs soigneusement étalonnées et donne la meilleure résolution que peut offrir le support DVD et une parfaite lisibilité des scènes de nuit.
Le son Dolby Digital 5.1 (avec une alternative 2.0 stéréo), avec une bonne dynamique et une répartition cohérente du signal sur les cinq canaux, procure une immersion réaliste dans l’action, dans les intérieurs comme dans les extérieurs.
Ce constat vaut pour le doublage en français, aux mêmes formats.
Crédits images : © Boku Films, Endeavor Content, Forward Pass, Gerson Saines Productions, Le Grisbi Productions