Basket Case 2 (Frère de sang 2) (1990) : le test complet du Blu-ray

Basket Case 2

Réalisé par Frank Henenlotter
Avec Kevin Van Hentenryck, Annie Ross et Kathryn Meisle

Édité par Carlotta Films

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Le 21/11/2016
Critique

Basket Case 2

Suite à leur accident, les frères Bradley sont reconnus coupables de leurs crimes. Malgré la surveillance accrue de l’hôpital par la police, ils parviennent à s’échapper avec l’aide de leur parente Ruth et de sa petite-fille Susan. Ces dernières tiennent une maison de repos bien particulière puisque leurs habitants sont tous des créatures difformes comme Belial. Mais deux problèmes surgissent : une journaliste à sensation retrouve leur trace et les harcèle; le frère de Bélial ne sent plus solidaire de lui. Ils seront résolus tous les deux, in-extremis.

Frère de sang 2 (Basket Case 2, 1990) de Frank Henenlotter est une suite assez tardive puisqu’il fut tourné 9 ans après le premier opus. Frère de sang 2 lorgne davantage vers la comédie sans toutefois renier ses origines «  trash  ». «  Frissons et fous rires garantis devant ce deuxième volet de la trilogie culte !  » assure la publicité du dossier de presse. Il est vrai que le film oscille entre comédie et poésie fantastique, entre horreur et épouvante, sans oublier l’aspect gore, inutilement répugnant mais qui était à la mode à l’époque. Il rend hommage - par son propos sinon par sa forme - au Freaks, la monstrueuse parade (1932) de Tod Browning (une séquence constitue même un hommage explicite puisque la journaliste est transformée en monstre par les monstres). Sur le plan plastique, il s’inspire parfois un peu de la trilogie japonaise fantastique classique des démons et fantômes Yokaï (Japon 1968-1969) concernant un ou deux monstres. Enfin il s’inspire parfois un peu aussi du cinéma de David Cronenberg.

Mais Henenlotter n’est cependant ni Tod Browning ni David Cronenberg. On a beau savoir que le grand cinéaste James Glickenhaus est producteur exécutif (production SGE oblige), que le directeur photo Robert M. Baldwin est aux commandes techniques, rien n’y fait : on est très loin de l’efficacité et de la beauté plastique de Exterminator (Le Droit de tuer) (1980) qui les révéla en France tous les deux. Le propos humaniste en faveur de la différence est d’une lourdeur éléphantesque (je fais bien sûr allusion à Elephant Man, d’ailleurs non moins pesant mais qui bénéficiait de la photo de Freddie Francis) et ce Frère de sang 2 s’avère régulièrement ennuyeux. Un comble alors que le premier Basket Case (Frère de sang) savait ménager de constants rebondissements… mais ce Frère de sang 2, à force de viser toutes les directions à la fois, perd son unité, en dépit de l’idée finale, intéressante : la restitution, justement, de l’unité après la séparation, seul moyen d’apporter la paix interne comme externe au monde tourmenté des deux anti-héros. Thème philosophique profond, parménidien, héraclitéen, hégélien mais ici illustré d’une manière sinon primitive, du moins primaire.

Cette seconde version n’a pourtant probablement pas démérité au box-office local en 1990 sinon SGE n’aurait pas produit aussi rapidement une troisième séquelle, tournée l’année suivante sous le titre de Basket Case 3 (Frère de sang 3 : la progéniture) (1991).

Basket Case 2

Présentation - 3,0 / 5

Un Combo Blu-ray + DVD, édité par Carlotta Films dans la Midnight Collection : «  le meilleur de la VHS du cinéma de genre des années 1980 et 1990 en Blu-ray et en DVD  », dans une vague 2 entièrement consacrée au cinéaste Frank Henenlotter dont elle reprend 4 titres : Frankenhooker et la série des trois Basket Case (Frère de sang). Ces titres sont édités chez nous pour la première fois en Blu-ray et dans de nouvelles éditions DVD. Les visuels des boîtiers s’inspirent des des visuels des éditions VHS originales.

Spécifications techniques du Blu-ray : image au format 1.78 en 16/9, couleurs, sur BD 25 à partir d’un master HD à la norme 1080/23.98p, encodage AVC. Son VOSTF ou VF, au choix, à la norme DTS-HD MA 2.0 pour l’anglais et 1.0 pour la VF. Durée du film 90 minutes, 1 bande-annonce en supplément.

Spécifications techniques du DVD : image au format 1.78 en 16/9 compatible 4/3, couleurs, sur DVD 9 PAL zone 2 à partir d’un master haute définition, norme MPEG2. Son VOSTF ou VF d’époque, au choix, à la norme Dolby Digital 2.0 pour l’anglais et 1.0 pour la VF. Durée du film 86 minutes, 1 bande-annonce en supplément.

Bonus - 1,0 / 5

Aucun supplément, mis à part une bande-annonce originale en VOSTF.

Basket Case 2

Image - 4,0 / 5

Format 1.78 en couleurs, 16/9 compatible 4/3, recadré à partir d’un format original 1.85. Concernant ce léger recadrage 1.78, je renvoie à ma remarque publiée dans la section image du test technique de Frankenhooker. Copie chimique en excellent état, numérisation parfaite en HD.

Son - 5,0 / 5

Son stéréo pour la VOSTF, mono pour la VF. Pistes techniques en excellent état, dynamique concernant les effets sonores. Cette dernière est assez savoureuse et vulgaire, comme souvent à l’époque pour les films de catégorie C ou D.

Basket Case 2

Crédits images : © SGE

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Panasonic FullHD
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Sony
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p