Réalisé par Mike Cahill
Avec
Michael Pitt, Brit Marling et Astrid Bergès-Frisbey
Édité par Koba Films
New York. Ian, un scientifique, s’est spécialisé dans l’étude de l’oeil. Il est persuadé que l’oeil humain est l’aboutissement d’une évolution et recherche le gène à l’origine de la vision pour établir sa théorie, ce qui lui permettrait de réfuter le bien-fondé de toute religion. Karen, une étudiante vient l’aider dans ses recherches. Et, pendant la nuit de Halloween, le hasard lui fait rencontrer Sofi dont les yeux le fascinent…
I Origins (I = eye), le deuxième long métrage de Mike Cahill, partage quelques points communs évidents avec Another Earth, sorti en 2011. On reste dans l’univers de la science fiction, mais sans super-héros, sans effets spéciaux, la priorité étant donnée aux questions métaphysiques. On y retrouve aussi Britt Marling, interprète principale du premier film.
Les yeux, fenêtre de l’âme ?
Ian est un agnostique convaincu, mais aussi un scientifique : toute théorie doit, pour devenir une vérité, être soutenue par des faits. La découverte du gène à l’origine de la vision est l’élément primordial qui pourrait lui permettre d’établir une évolution, en partant de l’organe sensoriel le plus rudimentaire, une cellule photosensible chez un ver de terre, pour aboutir à l’oeil humain, le plus sophistiqué, dont l’iris est propre à chaque individu, comme ses empreintes digitales. Impossible de trouver deux iris semblables.
Et pourtant, la découverte dans une immense banque de données d’une fillette en Inde dont l’iris est en tous points semblable à celui de Sofi ébranle les certitudes de Ian.
On retrouve dans cette histoire, un peu du climat dans lequel baignait Another Earth et la même question posée : n’existe-t-il pas, cachée derrière les apparences, au-delà des connaissances établies par la science, une autre réalité ?
I Origins met dans la balance science et spiritualité, sans chercher à faire pencher le plateau vers l’une ou vers l’autre. La fin très ouverte du film se borne à instiller le doute.
Voilà pour le fond. La forme se distingue par la qualité de la photographie, de l’accompagnement musical composé, comme celui d’Another Earth, par Phil Mossman, et de la distribution, avec Michael Pitt, Britt Marling et la troublante beauté d’Astrid Bergès-Frisbey.
Le film (107 minutes) tient sur un Blu-ray double couche logé dans un boîtier standard, non fourni pour le test, effectué sur un check disc. Le menu animé et musical propose le choix entre version originale (DTS-HD Master Audio 5.1), avec sous-titres imposés, mais bien placés à cheval sur la bande noire, et un doublage en français (DTS-HD MA 2.0).
Aucun complément au film. Juste la bande-annonce de trois autres titres déjà testés, Jordskott - Saison 1, Appel inconnu, Loft, ainsi que de Musaranas.
L’image (2.40:1, 1080p, AVC) est irréprochable : précise, bien contrastée, avec des couleurs fines et soigneusement étalonnées, sans le moindre défaut de compression.
Le son DTS-HD Master Audio 5.1 de la version originale l’emporte sur celui du doublage en français, notamment parce qu’il procure une réelle sensation d’immersion dans l’ambiance. Les dialogues sont rendus avec clarté dans les deux versions.
Crédits images : © Koba Films