Jackals (2017) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Kevin Greutert
Avec Stephen Dorff, Deborah Kara Unger et Johnathon Schaech

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 22/02/2019
Critique

Jackals

Jackals (USA 2016) de Kevin Greutert, inspiré d’un fait divers réel survenu en Californie en 1983, est un film noir violent, virant au cauchemar fantastique, d’une efficacité remarquable. Mise à part l’introduction pré-générique (seule faiblesse du script et son unique facilité) et l’enlèvement post-générique d’ouverture, le scénario tient ensuite le pari de respecter les trois unités de temps, de lieu et d’action. Cerise sur le gateau : la présence de Deborah Kara Unger, la beauté fatale du Crash (Can.-GB 1996) de David Cronenberg et du Inside Job (Fear X) (USA 2003) de Nicolas Winding Refn. Rien que pour elle, ambivalente et impressionnante, Jackals mériterait d’être vu.

Sur le plan de l’histoire du cinéma, Jackals s’inscrit dans la lignée des classiques du cinéma fantastique sur les cultes satanistes mais il s’en distingue par le fait qu’il n’est pas surnaturaliste comme pouvaient l’être Rendez-vous avec la peur (Night of the Demon) (GB-USA 1957) de Jacques Tourneur ou bien encore Les Vierges de Satan (Devil’s Bride / The Devil Rides Out) (GB 1967) de Terence Fisher. Aucun démon n’est donc filmé bien que la secte adopte une apparence animale primitive et des contre-valeurs clairement démoniaques. Par opposition au surnaturalisme de Tourneur et Fisher, ce naturalisme autant anthropologique que sociologique de Greutert constitue une position intéressante qui n’affaiblit nullement l’impact global de la terreur, en raison d’un positionnement psychologique travaillé.

Jackals

Il s’inscrit en outre dans la lignée d’un cinéma (« trans-genres » ou « tous genres confondus ») de la violence où le siège constitue le point haut du suspense et de l’action : Quand les tambours s’arrêteront (Apache Drums) (USA 1951) de Hugo Fregonese, La Nuit des morts vivants (USA 1968) de George A. Romero, L’Homme sauvage (The Stalking Moon) (USA 1968) de Robert Mulligan, Chiens de paille (USA 1971) de Sam Peckinpah, Assaut (Assault on Precinct 13) (USA 1976) de John Carpenter, Siège (Self Defense) (Can. 1983) de Paul Donovan et Maura O’Connell parmi bien d’autres. La filiation est, on le voit, très honorable.

Il ne faut, enfin, évidemment pas confondre ce titre avec celui de l’excellent film noir policier American Justice (Jackals) (USA 1986) de Gary Grillo qui demeure scandaleusement inédit en vidéo numérique chez nous alors qu’il avait eu un prix spécial mérité au Festival de Cognac.

Jackals

Présentation - 4,0 / 5

1 Blu-ray 50 Metropolitan édité le 02 janvier 2019. Durée 88 min. environ. Image 2.40 couleurs, 1080p, compatible 16/9 en DTS HD Master Audio 5.1. VF et VOSTF. Bonus : making of et bandes annonces de films fantastiques.

Bonus - 3,0 / 5

Ils consistent en un « making of » et quelques bandes annonces originales de films fantastiques.

Le « making-of » (durée environ 30 min., VOSTF) est comme d’habitude un exercice convenu où chacun se félicite d’avoir participé à l’entreprise mais il est intéressant car le producteur confirme que le scénario s’inspire d’un fait réel survenu en Californie vers 1980. On en aurait voulu en savoir un peu plus sur le fait en question ! Le réalisateur, le producteur, le scénariste et les acteurs se sont attachés à l’idée d’un réalisme (psychologique mais aussi sociologique) rendant crédible cette nuit qui vire au cauchemar d’horreur et d’épouvante. Les STF sont un peu difficiles à lire lorsque le cinéaste Kevin Greutert parle car il est vêtu d’une chemise assez blanche sur laquelle les sous-titres ont du mal à se lire.

Bandes annonces originales (VOSTF, toutes au format large et en excellent état technique) de quelques titres fantastiques édités par Metropolitan : Saw VII - Chapitre final (USA 2010) de Kevin Greutert, Hell Driver (USA 2011) de Patrick Lussier, Jessabelle (USA 2014) de Kevin Greutert, Leatherface (USA 2017) de Alexandre Bustillo et Julien Maury, Hérédité (USA 2018) de Ari Aster. Celle de Jackals est offerte en VOSTF + VF.

Aucune galerie affiches ni photos : dommage.

Jackals

Image - 5,0 / 5

Format 2.40 compatible 16/9. Copie argentique en parfait état. Excellente numérisation : bon équilibrage entre grain et lissage. Le directeur de la photo Andrew Russo s’est intéressé aux teintes automnales mais ce sont surtout les séquences de pleine nuit qui lui donnent l’occasion de composer certains plans aux éclairages sophistiqués (silhouettes détachées en contre-jour des phares allumés d’une voiture sur fond bleu nocturne, course nocturne éclairée par la lune confinant presque au N&B coloré, etc.) dont l’efficacité est renforcée par un montage très soigné.

Jackals

Son - 5,0 / 5

VOSTF et VF en DTS HD Master Audio 5.1 : offre nécessaire et suffisante pour le cinéphile francophone. La VF est honnête, les voix françaises collent assez bien aux personnages : même la belle voix grave de Deborah Kara Unger est, au total, correctement doublée. La VOSTF offre une ampleur supérieure, notamment concernant la restitution des effets sonores et de la musique. Certains effets musicaux (le son grave qui accompagne certaines apparitions) sont enregistrés à un niveau momentanément très élevé, afin de surprendre davantage. En tenir compte si visionnage nocturne.

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Crédits images : © Tommy Alastra Productions

Configuration de test
  • Téléviseur 4K LG Oled C7T 65" Dolby Vision
  • Panasonic BD60
  • Ampli Sony
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francis moury
Le 23 février 2019
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