La Loi de Murphy (1986) : le test complet du Blu-ray

Murphy's Law

Réalisé par J. Lee Thompson
Avec Charles Bronson, Kathleen Wilhoite et Carrie Snodgress

Édité par Sidonis Calysta

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Le 15/06/2021
Critique

Sixième film de Lee Thompson avec Bronson : inégal mais certains aspects demeurent intéressants.

La Loi de Murphy

Los Angeles, USA 1986. L’épouse du policier Jack Murphy, devenue strip-teaseuse, est assassinée en compagnie du gérant du night-club avec qui elle vivait. Les soupçons se portent sur Murphy qui l’aimait toujours et ne supportait pas leur divorce : le revolver utilisé pour le meurtre est le sien. Arrêté, il s’évade en compagnie d’Arabella, une jeune voleuse à qui il était menotté. Forcés de faire équipe, Murphy et Arabella vont bientôt découvrir que c’est Joan Freeman, une dangereuse psychopathe récemment libérée de prison, qui a organisé ce piège afin de se venger de ceux qui l’avaient autrefois arrêtée et condamnée. Poursuivi à la fois par la police, par une redoutable famille de gangsters et par Joan, Murphy se retrouve vite dans une situation bien digne de la loi dont il partage le nom.

La Loi de Murphy (USA 1986) de Jack Lee Thompson est le sixième film du cinéaste avec Charles Bronson en vedette, sur les neuf titres qu’ils tournèrent ensemble durant leur collaboration s’échelonnant de 1976 à 1989.

La Loi de Murphy

Produit (avec l’actrice Jill Ireland) et distribué par la Cannon Group de Menahem Golan et Yoram Globus (plus pauvres que Hemdale à qui le script avait d’abord été proposé) et appartenant aujourd’hui au catalogue MGM, c’est structurellement un curieux avatar de La Chaîne (The Defiant Ones, USA 1958) de Stanley Kramer : cet aspect du film est le plus artificiel et celui qui a, selon moi, le plus mal vieilli. Je le jugeais déjà artificiel lors de sa sortie cinéma. Le titre est d’une noire ironie : le personnage porte le même nom que l’ingénieur américain qui aurait énoncé une loi (dont l’énoncé est d’ailleurs discuté et le sens un peu incertain) sur la possibilité du pire, vers la fin des années 1940. Le dialogue y fait clairement allusion à deux ou trois reprises. Pour le reste, scénario trépidant mais souvent enfantin ou invraisemblable, personnages souvent caricaturaux : même Lawrence Tierney en détective privé n’éveille que furtivement l’intérêt bien qu’il soit, comme souvent, impressionnant.

La Loi de Murphy demeure néanmoins toujours digne d’être visionné à cause de trois éléments : l’interprétation de Carrie Snodgress dans le rôle de la psychopathe criminelle, l’interprétation de la très belle Angel Thompkins convaincante en strip-teaseuse voulant refaire sa vie et, enfin et surtout, une remarquable scène finale nocturne tournée dans le Bradbury Building de Los Angeles qui avait servi de décor à de nombreux films antérieurs, y compris Blade Runner (USA 1982) de Ridley Scott. La virtuosité et le sadisme de Jack Lee Thompson s’y rapprochent alors enfin franchement, une fois de plus, du cinéma fantastique et le montage signé Peter Lee Thompson est à la hauteur de son réel et impressionnant suspense.

La Loi de Murphy

Présentation - 4,0 / 5

1 Blu-ray BD50 Full HD 1080p AVC, région B, édité par Sidonis Calysta, le 20 mai 2021. Durée du film : 100 min. environ sur Blu-ray. Image au format original 1.85 respecté en couleurs, compatible 16/9. Son DTS-HD Master Audio 2.0 Mono en VOSTF + VF d’époque. Suppléments : présentation par Gérard Delorme (11 min.) + bande-annonce originale (1 min. 30 sec.).

Bonus - 2,0 / 5

Présentation par Gérard Delorme (durée 11 min. environ) : honnête, situant correctement le film dans l’histoire du cinéma, et même capable de présenter une mignonne affiche d’un film érotique tourné par l’actrice Carrie Snodgress. Nombreux extraits du film : fondamentalement inutile puisqu’on vient de le visionner. Cette présentation ne remplace cependant évidemment pas le commentaire audio de l’actrice Kathleen Wilhoite et du critique de cinéma Nick Redman qu’on trouvait sur l’édition Blu-ray américaine Twilight Time de 2016.

Bande-annonce originale (USA 1986, durée 1 min. 30 sec. env. ) : bon état argentique, bon transfert vidéo. Ne pas la visionner avant d’avoir vu le film, comme d’habitude.

Édition spéciale honnête, sans plus. On aurait pu ajouter une galerie affiches et photos.

La Loi de Murphy

Image - 5,0 / 5

Format original 1.85 respecté en couleurs, compatible 16/9, Full HD 1080p AVC. Excellent état argentique et très bon transfert vidéo. La direction photo est signée Alex Phillips Jr. : les scènes nocturnes urbaines sont les plus belles, notamment celles autour ou à l’intérieur du night-club d’une part, celle dans le Bradbury Building à la fin, d’autre part.

Son - 5,0 / 5

Son VOSTF + VF d’époque en DTS-HD Master Audio 2.0 mono : offre nécessaire et suffisante pour le cinéphile francophone. Excellent transfert de la piste américaine bien que les effets sonores soient un peu trop dynamiques (coups de feu) par rapport au restant de l’équilibrage dialogues-musique-effets sonores. Les STF traduisent soigneusement les pires expressions argotiques : on croirait parfois lire du Rabelais. La VF d’époque est honorable sur le plan dramaturgique, sans plus.

Crédits images : © Cannon Group, Golan-Globus

Configuration de test
  • Téléviseur 4K LG Oled C7T 65" Dolby Vision
  • Panasonic BD60
  • Ampli Sony
Note du disque
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francis moury
Le 16 juin 2021
Sixième film de Lee Thompson avec Bronson : inégal mais certains aspects demeurent intéressants.

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