Scandale à Paris (1946) : le test complet du DVD

A Scandal in Paris

Réalisé par Douglas Sirk
Avec George Sanders, Signe Hasso et Carole Landis

Édité par Artus Films

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Le 09/04/2018
Critique

Scandale à Paris

François Eugène Vidocq (né à Arras en 1775, mort à Paris en 1857) passe sa jeunesse en prison puis s’évade et devient finalement préfet de police de Paris. Son coeur balance entre la noble vierge Thérèse (Signe Hasso) et la primesautière courtisane Loretta (Carole Landis) mais, alors qu’il prépare le vol de la Banque de Paris avec son complice Emile et sa criminelle famille, son passé le rattrape dangereusement.

Par-delà l’argument historique ou littéraire, ce qui intéresse le cinéaste Detlef Sierk / Douglas Sirk, ce sont les aspects purement plastiques d’une part (la danse érotique de Carole Landis, influencée autant par celle de Zarah Leander dans La Habanera de Detlef Sierk que par la manière dont Josef von Sternberg filmait Marlène Dietrich dans L’Ange bleu), symboliques d’autre part (la peinture représentant saint George terrassant le dragon) qu’il parsème tout au long d’un film mené à un rythme assez nerveux. La direction d’acteurs tels que Gene Lockart rend hommage à l’expressionnisme allemand mais celle de Akim Tamiroff est bien plus moderne. Sirk rend aussi hommage au baroque (le manège chinois sur le lac), au romantisme littéraire à la fois français et allemand (le destin façonnant le héros autant qu’il le façonne, digne des personnages de Balzac comme de ceux de Chamisso). Un ton légèrement fiévreux et dialectique parcourt les dialogues comme les images.

Scandale à Paris

Très curieux objet cinématographique, oscillant entre légèreté française et lourdeur germanique, qui fut inédit au cinéma chez nous mais avait été révélé au « Cinéma de minuit » par Patrick Brion vers la fin des années 1970. A visionner idéalement en contrepoint filmographique au The Private Affairs of Bel Ami (USA 1946) d’Albert Lewin d’après Guy de Maupassant, dans lequel George Sanders interprète un personnage psychologiquement assez similaire. Un scandale à Paris (A Scandal in Paris - The Story of Vidocq) est certes mineur, du point de vue de la filmographie de Sirk mais ce qui est mineur chez Sirk (comparable de ce point de vue à Fritz Lang avec qui il partage bien des points communs) s’avère évidemment majeur par rapport à bien d’autres titres de bien d’autres cinéastes.

Scandale à Paris

Édition - 6,5 / 10

1 DVD Artus Films de la collection « Les Classiques », édité le 05 décembre 2017. Format 1.37, image N&B, son mono VOSTF uniquement, durée du film : 95 min. Bande-annonce générale Artus de la collection (extraits de Au-delà de demain, Scandale à Paris, Le Fils du pendu, Les 5 survivants, L’Etrange Mr Slade, Le Carnaval des âmes).

Aucun supplément.

Image au format 1.37 N.&B. compatible 16/9. Copie chimique très bien restaurée, numérisation très satisfaisante, exploitant la norme standard DVD au maximum de ses possibilités.

Son Dolby Mono d’origine 2.0 VOSTF. : pas de VF d’époque à regretter car elle n’a jamais existé. Le film est inédit en France. Il fut visible en France en VOSTF pour la première fois au Cinéma de minuit vers la fin des années 1970, à l’occasion d’un cycle Douglas Sirk présenté par Patrick Brion. Piste originale très bien restaurée.

Scandale à Paris

Crédits images : © Artus Films

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Panasonic FullHD
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Sony
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p