Réalisé par Robert Zemeckis
Avec
Michael J. Fox, Christopher Lloyd et Lea Thompson
Édité par Universal Pictures France
Quel plaisir de retrouver enfin ce bon vieux Doc Brown et
Marty McFly. Un film que beaucoup attendaient et qui fait
littéralement un bond dans le futur, au coeur de notre societé
numérique.
L’histoire en bref (pour ceux qui n’auraient encore pas goûté
au plaisir du voyage dans le temps - s’il y en a encore…)
1985. Marty (Michael J. Fox) est le dernier larron d’une
famille en perdition : le père est un faible qui se laisse
commander par plus faible que lui ; la mère est une alcoolique
qui peine à accomplir ses devoirs de femme ; les frère et
soeur de Marty sont des jeunes qui ne feront sûrement rien de
bien dans la vie ; et l’oncle Joey est en prison. Bref, une
jolie petite famille dans laquelle Marty ne comprend pas du
tout comment on a pu en arriver là.
Heureusement, il peut s’évader de cette ambiance plutôt
glauque en allant voir son ami le Professeur Emmet Brown - Doc
- (Christopher Lloyd) qui est une sorte de savant fou aux
inventions géniales.
Justement, à propos de ces inventions, la dernière en date est
une machine à voyager dans le temps (une DeLorean) qui
fonctionne… au plutonium ! Seulement en 1985, il n’est pas
très aisé de s’en procurer : alors Doc monte un stratagème et
vole le combustible nucléaire à des terroristes libyens (ben
oui, nous sommes dans les années ‘80..). Ceux-ci, assez
mécontents, vont tenter d’assassiner le Doc et Marty va devoir
s’enfuir au volant de la fameuse machine pour se
retrouver… en 1955.
Vont commencer alors toute une série de péripéties entre Marty
et sa famille…
C’est pas une histoire qui donne envie ça ? Bien sur, vous me
direz qu’on nous a rebattu les oreilles avec les films où on
voyage dans le temps. Certes, mais celui-ci est de bien
meilleure facture ! Producteur : un certain Steven
Spielberg… Réalisateur : Robert Zemeckis… Bref, des
balaises aux manettes et des balaises face à la caméra.
On peut discuter pendant des heures pour savoir si il est
normal ou pas que certains aient le digipack (c’est notre cas)
ou la version plus cartonnée. La vérité c’est que - digipack
ou pas - on aurait pu l’accepter dans une boite en plastique
tellement on l’attendait !
La sérigraphie des disques est propre et bien faite avec un
rappel en fond sur le digipack trois volets (pour trois
films).
Il est également vrai qu’il y a quelques petits problèmes
d’enchaînements de menus avec des grésillements, mais rien de
bien méchant… à moins de le visionner sur DVD-Rom.
On insère la galette et c’est parti : on arrive sur un écran
d’accueil qui vous demande de choisir entre le français et
l’anglais (langue des menus) et après c’est le pilote
automatique.
Le hic : impossible de changer de langue à la volée, mais pour
les sous-titres c’est OK - et justement à propos de ces
derniers, il y a du choix :
- Commentaire audio,
- Anecdotes Universal qui apparaissent sous la forme de
dessins et sont écrits en jaune,
- Textes anglais dans le film (à quand le seamless
branching ?),
- Sous-titres habituels dans les deux langues.
Une petite particularité : si vous attendez deux tours de
menu, le film se lance automatiquement.
Enfin, on pourra se demander où se trouve l’English DTS, dont
on ressent l’absence… Quelques interrogations aussi sur la
politique d’Universal, qui offre à l’Europe une édition plus
legère en bonus par rapport au futur Zone 1. Ce sont ces
raisons - ainsi que les ratés de packaging - qui nous ont
amené à baisser la note..
Il y a vraiment beaucoup de suppléments sur ce disque et ils
sont pour la plupart vraiment intéressants même s’ils semblent
parfois un peu se répéter.
Les coulisses du tournage (14’25”, non chapitré, VOST)
est plutôt bien fait pour un document d’époque. C’est
l’occasion de faire une première immersion dans le monde de
Retour vers le futur et de revoir les acteurs. On regrettera
l’absence de chapitres et ce même si le document est court.
Le making of - chapitre 1 (15’27”, VOST) est le
document intéressant de la galette. Il vous expliquera entre
autres le pourquoi du film (l’idée d’aller au lycée avec ses
parents était vraiment attractive). Vous apprendrez également
que la machine devait être au départ un frigo ; que Columbia a
refusé le projet du film le jugeant trop gentillet (pour
absence de scènes érotiques notamment) ; que Disney l’a aussi
refusé trouvant la relation mère-fils obscène ; et bien
d’autres encore… Bref, le document à voir !
Le commentaire audio de Robert Zemeckis et Bob Gale
(VOST) est une série de questions-réponses aux deux Bob à
l’Université de Californie du Sud posées par Laurent
Bouzereau, producteur du DVD. Les questions sont plus
précisément retransmises par le producteur car elles sont en
réalité posées par un public qui vient juste de voir le film.
Ces questions sont intéressantes et leurs réponses sont
teintées d’humour et de petites anecdotes incontournables
(comme par exemple celle concernant le titre du film, qui a
bien failli s’appeler… L’homme de Pluton.
C’est une façon plutôt ingénieuse de présenter un commentaire
audio qui donne vraiment l’impression de répondre aux
questions que l’on se pose.
Le bêtisier (2’42”, non chapitré, VOST) est vraiment
marrant surtout la scène où M.J. Fox est en marcel,
interprétant la scène intitulée Elle Triche sous un jour assez
original.
Je trouve cela particulièrement intelligent de la part de la
production DVD d’avoir ajouté un bêtisier. Il est toujours bon
de voir les acteurs sous un autre angle que celui du film pur
et simple.
Les 7 scènes inédites (8’48”, VOST) :
- Pincez-moi : Marty, à peine arrivé dans le passé, demande à
une femme qu’elle le pince pour être sur de ne pas rêver.
Celle-ci, outrée, le baffe. Bonne façon d’être vraiment sur…
- Effets personnels de Doc : Doc découvre ses effets
personnels dans la valise qu’il avait laissée dans la voiture.
On y constate son goût prononcé pour les lectures
d’adultes…
- Elle triche : Marty, dans les couloirs du Lycée où vont ses
parents, voit par la fenêtre sa mère tricher à un examen.
- Darth Vader - Version longue : La vraie et entière version
du passage où Marty, déguisé en Darth Vader (Dark Vador pour
les francophones), effraie son père Georges pour qu’il assiste
à la Féerie Dansante des Sirènes en tant que cavalier de sa
mère.
- Frappe-moi George : Très courte scène où Marty demande à son
père de le frapper afin qu’il se prépare à affronter Biff.
Certainement la scène la moins intéressante de toutes.
- Vous avez un permis ? : Doc, affairé à mettre en place le
câble qui servira à transmettre les 2,21 Gigawatts à la
DeLorean, est interrompu par un policier qui lui pose des
questions. Doc achète son silence en lui donnant quelques
billets. Marty lui confie ensuite ses angoisses sur son
rendez-vous avec sa mère dans la voiture. Scène qui a
certainement été supprimée à cause du mot gay qu’emploie Marty
dans la discussion.
- La cabine téléphonique : George est coincé par Biff et ses
acolytes dans une cabine téléphonique alors qu’il appelle
l’horloge parlante pour être sûr de l’heure. Cette scène ne
présente aucun intérêt pour le film et trouve difficilement sa
place dans son déroulement.
Les anecdotes Universal sont disponibles uniquement en
VO et apparaissent en jaune, accompagnées de dessins (assez
amusants d’ailleurs) telle la DeLorean ou sa plaque
d’immatriculation.
Ces anecdotes constituent l’un des sous-titres (mentionnés
plus haut) que vous devrez donc sélectionner si vous souhaitez
en profiter.
Les essais de maquillage (2’16”, non chapitré, VOST)
concernent Doc, Biff et Lorraine. A voir surtout pour Biff.
Le story-board comparé au film (VO) contient 2 scènes :
- La poursuite en skate-board (1’40”). La présentation est
agréable avec les dessins en haut et le film en bas.
- La séquence de l’horloge (5’01”) est à voir mais sans plus.
Les notes de la production contiennent :
- L’album photos de Marty McFly chapitré et sans musique. Il
se compose de 77 photos,
- Les 23 photos des coulisses du tournage,
- Les 34 photos et dessins des plans de la DeLorean,
- Les 18 photos et dessins des plans du voyage dans le temps.
Le film-annonce (1’18”) est vraiment bien pensé. Je ne
vous en dit pas plus…
Un travail d’orfèvre réalisé manifestement par des
professionnels. Je n’ai pas trouvé de défaut de compression
sérieux ou qui mérite d’être mentionné ici. Le piqué des
couleurs est de toute beauté et on ne peut que s’émerveiller
de retrouver un film de 17 ans dans un aussi bon état.
Les éclairs vous brilleront dans les yeux et les couleurs des
Fifties vous épateront !
Hallucinant ! Il est vraiment incroyable que l’on puisse
restituer les sons d’un film qui commence à avoir quelques
rides d’une façon aussi pure et maîtrisée. La spatialisation
est très bien rendue et certaines scènes vous feront dresser
les cheveux sur la tête.
Nous n’avons pas mis un 5/5 bien contre nos souhaits, mais on
ne peut attribuer la totalité de la note du fait de l’absence
du DTS en VO. C’est vrai qu’il aurait été judicieux de
l’ajouter afin de satisfaire les anglophones et autres fans
des BO.
De plus, les transitions des menu en anglais ne sont pas
forcément de bon alois, notamment pour un DVD si attendu.
En outre, le DVD souffre d’une certains défaillance des
graves, au point que les bandes son s’approchent plus à du 5.0
qu’à un réél 5.1…