Le Pacte des loups (2001) : le test complet du DVD

Coffret Luxe

Réalisé par Christophe Gans
Avec Samuel Le Bihan, Mark Dacascos et Jérémie Renier

Édité par Studiocanal

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Le 25/11/2001
Critique

France, 1766. Une bête mystérieuse terrorise la région du Gévaudan depuis deux ans déjà. Le chevalier Grégoire De Fronsac (Samuel Le Bihan), et son frère d’armes Mani (Mark Dacascos), sont envoyés, par la cour du Roi, pour enquêter et percer le secret de cet animal étrange… Mais, ils sont loin d’imaginer ce qu’ils vont réellement découvrir, et ce à quoi ils vont être confrontés…

Avec un budget pharaonique pour le cinéma français, un réalisateur plus que prometteur, un casting des plus somptueux, et à coup de grand coup marketing, on nous promettait un film énorme et de qualité. Le résultat est-il à la hauteur de nos espérances ? Oui, incontestablement !

Christophe Gans nous plonge littéralement dans le bon, le beau, le grand cinéma. Son troisième film, après Crying Freeman et le segment de « Necronomicon », représente une oeuvre pleinement aboutie. Avec un réel talent, il multiplie les genres, tout en apportant une âme particulière au film.

Gans est un cinéphile, et cela crève l’écran ! Les références sont nombreuses, et les hommages facilement décelables. Il invite le spectateur à le suivre dans son univers féerique, magique, sensiblement similaire à celui de Tim Burton. Sa mise en scène est digne de celles des plus grands noms d’Hollywood. Bien aidé par un scénario très convaincant, et un casting des plus méthodique, il nous livre un pur film d’aventure, au ton bien rythmé, et ce, malgré quelques rares longueurs. Il parvient même à nous surprendre grâce à des scènes de combats magnifiquement chorégraphiées, d’une rare beauté.

Présentation - 5,0 / 5

Quel packaging ! Il est difficile de décrire le plaisir qui nous envahit lorsqu’on ouvre pour la première fois ce fabuleux coffret-écrin, à l’allure d’un livre ancien. Enorme ! Le visuel du coffret reprend tous les personnages principaux du film et chaque disque est magnifiquement sérigraphié. Le tout est accompagné d’un livret de quarante pages.

Les menus de chaque DVD sont animés et musicaux. Pas de 3D à outrance, de jolies animations sobres, mais très soignées.

Bonus - 5,0 / 5

Avec trois disques, cette édition collector regorge de suppléments. Voyons, pas à pas, de quoi est faite cette édition, qui s’avère être incontournable !

Disque n°1 :

Deux commentaires audio sont disponibles.
Avec celui de Christophe Gans, on a droit à deux commentaires à la fois… Gans le cinéphile et Gans le réalisateur. C’est tout simplement superbe ! Il nous dévoile tout sur la fabrication de son film, plus toutes les références dont il s’est inspiré pour certaines scènes. Il passe facilement d’une description du tournage, parsemé d’anecdotes, à une explication claire de l’hommage qu’il a voulu retranscrire.
Le commentaire des deux acteurs Samuel Le Bihan et Vincent Cassel se situe dans un genre différent. Plus axé sur le tournage du film et leurs difficultés rencontrées, ils s’en donnent à coeur joie avec des anecdotes vraiment intéressantes.

Disque n°2 :

Commençons par le Making of « les entrailles de la bête ».
Tout est expliqué en détail, étape par étape, sur la fabrication d’un tel film. On débute avec l’écriture du projet et la proposition faite à Gans, par Canal Plus Ecriture, pour tenir la réalisation. Stéphane Cabel, le scénariste, évoque leur rencontre (dans un restaurant chinois) orchestrée par François Cognard, vieux compère et ami du futur réalisateur.
Gans parle ensuite de son casting, qu’il voulu « jeune » pour ses personnages principaux, afin de montrer la richesse du cinéma français, mais aussi de ces monstres sacrés à qui il confit de petits rôles.
La partie artistique est abordée par Dan Lautsen, directeur de la photographie. Il parle surtout des difficultés qu’ils ont dû contourner pour avoir une lumière parfaite lors des scènes d’action.
Vient ensuite la partie réservée aux scènes de combats. Gans explique que ces séquences sont là pour servir l’histoire dans son prolongement (pas seulement pour donner plus de rythme au film) et que les thèmes forts du récit sont appuyés, notamment lors du combat final. La parole est ensuite donnée à Philip Kwok, bien connu pour son travail dans le cinéma HK. Si Gans évoquait la partie artistique et poétique des scènes de combat, Kwok, lui, rentre directement dans la technique. Beaucoup de documents issus des répétitions en studio, viennent appuyés ses propos, et même Samuel Le Bihan, s’exprime ici sur ces difficultés à satisfaire le maître d’oeuvre.
Le reste du Making of est maintenant dédié à « la bête ».
Plusieurs responsables des effets spéciaux se passent la parole, et , chacun dans son domaine, nous montre d’abord la fabrication de la bête en animatronics, puis le travail effectué sur ordinateur, en image de synthèse, pour obtenir une animation plus fluide des mouvements. Ils expliquent aussi que certaines scènes auraient été impossibles à réaliser sans utiliser la technologie numérique, car les mouvements de la bête n’auraient pu être aussi bien définis et aussi rapides.
Pour conclure ce merveilleux making of, on retrouve un Christophe Gans jouant la carte de la modestie, rabaissant même, les qualités de son cinéma à un niveau médiocre. Surprenant de la part d’un réalisateur, non ? Ses propos sont si bien tenus, qu’on arrive presque à le croire…

Les cinq scènes coupées, toutes introduites puis expliquées par Gans, représentent la partie la plus intéressante après le Making of. Le DVD offrant la version longue du film désirée par son réalisateur, on était curieux de savoir de quoi serait faite cette partie… A noter qu’elle accueille aussi un clip des plans coupés.

- 1. « Le combat »
C’est une version plus longue de la première scène de combat. On y retrouve la scène tel qu’elle fut intégrée au montage final, mais elle se poursuit, en montrant le chevalier Fronsac descendre de cheval, et se battre à son tour. Puis, pour respecter l’admiration que porte Gans envers les films de samouraï, et pour montrer la force qui les unit, les deux « frères » infligent, côte à côte, une belle dérouillée aux méchants.

- 2. « Le corbeau »
Clin d’oeil au personnage qu’interprète Mark Dacascos dans la série « The Crow », elle montre aussi les liens forts qui unissent Mani et les animaux.

- 3. « Fronsac et Sardis »
Suite aux avances de Fronsac faites Mariane, Sardis intervient et met en garde le chevalier sur ses propos…

- 4. « L’étang gelé »
C’est dans cette scène que le vrai talent de Gans nous est le mieux dévoilé. Capable de nous donner des scènes de combats mémorables, il a aussi l’habilité de faire naître la magie dans une scène romantique et très esthétique. Elle n’apporte pas grand chose de nouveau au récit, mais qu’est-ce qu’elle est belle !

- 5. « La maison Tessier »
Elle commence par montrer Beauterne, complètement saoul, demander à Fronsac, où il peut trouver de la compagnie… Vient ensuite une scène réintégrée à la version longue du film présente sur le DVD. Elle montre Fronsac, avouant a Sylvia (Monica Bellucci), que la vraie bête n’a pas été tuée et qu’il est le complice de Beauterne dans cette supercherie… Elle continue ensuite, avec Sylvia qui emmène Fronsac dans une pièce secrète du bordel, où il peut admirer le spectacle qui se déroule dans chaque pièce de la maison close.

Le clip des plans coupés est un montage musical de plusieurs séquences, mis bout à bout, non retenues par le réalisateur.

Dans La légende, la parole est donné au naturaliste Michel Louis. Après de longues recherches, il apporte quelques précisions historiques, au mythe de la bête du Gévaudan. Il n’oublie pas de dire que le film, malgré quelques exactitudes, est, en grande part, dû à la seule imagination de Gans. Un entretien très instructif pour ceux qui ne connaîtraient que peu l’histoire du Gévaudan, et passionnant pour les autres.

Les filmographies sont complètes. Tous les acteurs principaux et le réalisateur y sont présentés.

Restent les bandes-annonces, au nombre de trois, toutes offertes en 16/9 et en 5.1. Le premier pré-film annonce est monté façon HK, avec des images fortes, et une musique percutante.

Plusieurs contenus DVD-Rom (dont un dossier de presse) boulent l’ensemble.

Disque n°3 :

On en arrive donc au DVD Collector. La couleur de sa sérigraphie diffère de celles des deux autres disques, et cela n’est pas un simple hasard. Dès que l’on arrive aux menus, on sent déjà que l’ambiance ne sera pas la même que sur le second DVD de bonus…

- Le documentaire
Oubliez tout ce que vous avez déjà vu en la matière… Car, avec ce documentaire, rien, de tout ce que vous allez voir, ne vous sera présenté sous un oeil objectif… Vous n’êtes pas là en spectateur, ni en invité, mais bien en membre de l’équipe de tournage. Toutes les belles choses du cinéma qu’on a l’habitude de nous montrer sont totalement inexistantes ici. Pascal Laugier, réalisateur du documentaire, nous dévoile l’envers du décor avec des imprévus techniques, des péripéties innombrables et des acteurs épuisés. Il nous livre un documentaire extraordinaire, qui rend, à lui seul, l’achat de cette édition collector obligatoire !

La partie Story-boards propose un nombre impressionnant de croquis du film. Très bien réalisée et composée de douze rubriques, elle vous demandera plusieurs minutes de visionnage, car après avoir vu la qualité des premiers dessins, vous voudrez absolument voir le reste.

Reste l’Album photo. Constitué de cinq parties, il mélange dessins, photo du tournage et affiche du film. Idem que pour les story-boards, vision obligatoire !

Les trois disques rendent cette édition indispensable. Elle constitue une référence dans le monde du DVD.

Image - 5,0 / 5

Comme tout le reste… Une référence ! Supervisée par Christophe Gans himself, une des meilleures images DVD qu’il nous ait été donné de voir !

Le master utilisé est d’une définition étonnante. Les couleurs sont splendides, et les noirs d’une profondeur exemplaire.

Son - 5,0 / 5

Après l’expérience sonore hallucinante vécue avec le DVD de Star Wars - Episode I : La Menace fantôme, on se demandait combien de temps il faudrait pour qu’un film nous propose une bande-son de même calibre… Et bien, pas si longtemps… Car, les deux pistes, qui nous sont offertes ici, sont tout simplement impressionnantes !

La piste en DD 5.1 propose un mixage impeccable. Une répartition des canaux spectaculaire accompagne les scènes d’actions, avec des voies arrière qui procurent une rafale d’effets surround tous impressionnants de précision.

La piste DTS est d’un niveau nettement supérieur. Elle offre une bien meilleure dynamique que la piste en DD 5.1. Toujours avec autant de précision, elle sait se faire sentir lors des scènes de combats. Les graves sont plus puissantes encore, mais sans jamais étouffer le reste de l’installation.

Qui a dit que le premier combat sous la pluie deviendra une scène de démo ?

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony WEGA 16/9 82 cm 32FX60B
  • Sony PlayStation 2
  • Pioneer VSX859-RDS
  • Enceintes frontales Jamo E630, centrale E6CEN, surround E8SUR et caisson de graves E6SUB
Note du disque
Avis

Moyenne

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ouioui
Le 19 mai 2015
Pas de commentaire.
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JCL83
Le 27 décembre 2010
Le DVD était deja une tuerie, alors le BR avec piste DTS-HD Master Audio, monsieur Gans a du superviser cela, Merci Studio Canal!!
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F
Le 16 janvier 2010
Pas de commentaire.

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