Réalisé par James Watkins
Avec
Daniel Radcliffe, Ciarán Hinds et Janet McTeer
Édité par Metropolitan Film & Video
Arthur Kipps, jeune notaire à Londres, est obligé de se rendre dans le petit village perdu de Crythin Gifford pour régler la succession d’une cliente récemment décédée. Dans l’impressionnant manoir de la défunte, il ne va pas tarder à découvrir d’étranges signes qui semblent renvoyer à de très sombres secrets. Face au passé enfoui des villageois, face à la mystérieuse femme en noir qui hante les lieux et s’approche chaque jour davantage, Arthur va basculer dans le plus épouvantable des cauchemars…
Adapté d’un roman anglais, The Woman in Black écrit par Susan Hill et publié en 1983, La Dame en noir, avant le film, était une pièce de théâtre au succès mondial. Après une première adaptation pour la télévision anglaise en 1989, La Dame en noir, réalisé par James Watkins (Eden Lake), se révèle un film d’une superbe beauté plastique et permet à Daniel Radcliffe de s’éloigner du rôle d’Harry Potter, qui risque néanmoins de lui coller encore à la peau pendant un petit moment. Le jeune comédien interprète ici un jeune veuf et père d’une petit garçon (rien que ça) qui va être le témoin de phénomènes paranormaux.
James Watkins parvient à s’éloigner des quelques clichés du genre tout en rendant un bel hommage aux films de la Hammer, qui produit d’ailleurs La Dame en Noir. Tourné dans un superbe cadre large, à la photo léchée et aux décors soignés, le film prend son temps au risque de déconcerter quelque peu dans une première partie contemplative, sans pour autant jamais ennuyer le spectateur, puis délivre son lot attendu de scènes qui font joliment sursauter. Cette histoire de fantômes durant l’époque victorienne fait la part belle aux numéros d’acteurs, Daniel Radcliffe en priorité, qui fait ici preuve d’une belle maturité et impose sans mal son charisme notamment lorsque son personnage se retrouve seul pendant plus de vingt minutes dans un manoir pour le moins inquiétant. L’atmosphère est délicate, dramatique, parfois poétique et souvent troublante, et l’expérience séduisante.
La jaquette reprend le visuel de l’affiche du film. Le menu principal est classe, animé et musical, la navigation est quant à elle fluide et aisée.
On commence par un petit module de 4 minutes à la gloire de Daniel Radcliffe, composé d’entretiens de toute l’équipe qui salue la maturité du jeune comédien. L’intéressé est également présent, ainsi que le réalisateur, les images de tournage donnent un rapide aperçu du tournage.
Un making of de 9min30, efficace et dynamique, remplit parfaitement le cahier des charges. Aux images des coulisses se succèdent des propos promotionnels qui heureusement ne se révèlent jamais pesants.
Outre un lot de bandes-annonces et des liens internet, nous trouvons également une micro-interview de Daniel Radcliffe (5min) réalisée lors du passage du comédien à Paris pour la sortie de La Dame en noir. Si certains propos font redondance avec ceux déjà entendus précédemment, l’acteur est spontané et très à l’aise, surtout quand il avoue être heureux de parler d’un film autre qu’un épisode d’Harry Potter.
Fidèle à sa réputation, Metropolitan livre un master HD superbe de La Dame en noir, instaurant les plus belles et élégantes conditions pour se replonger dans le film de James Watkins. Le cadre large 2.40 et les contrastes sont ciselés, les détails abondent, la colorimétrie froide est magistrale, le piqué et les noirs ne sont peut-être pas aussi acérés et denses comme nous l’espérions, mais la clarté est souvent aveuglante. La copie restitue toutes l es volontés artistiques quasi-gothiques du chef opérateur Tim Maurice-Jones, le relief et la profondeur de champ sont omniprésents, le léger grain respecté et l’encodage AVC solide comme un roc.
Si les effets latéraux déçoivent légèrement, les deux pistes française et anglaise DTS-HD Master Audio 5.1 parviennent à créer de belles ambiances, réussissant même à faire sursauter le spectateur à plusieurs reprises. La spatialisation est essentiellement musicale et de ce point de vue le spectacle est largement assuré. Les basses sont présentes, la balance frontale est riche et percutante, quelques séquences sortent du lot (l’incendie de la maison), mais nous aurions aimé un report des dialogues plus incisif et percutant.