Réalisé par Melissa Drigeard
Avec
Alexandra Lamy, Mélanie Doutey et Julie Ferrier
Édité par EuropaCorp
Julie est une jeune femme pétillante mais continuellement malheureuse en amour. Se faire larguer par coursier à son travail semble donc lui porter le coup de grâce. Mais le livre « Le bonheur, ça s’apprend » devient sa bible et elle en applique les conseils à la lettre au travail et en amour. Cette nouvelle lubie de « pensée positive » laisse sceptiques ses deux meilleures amies dont la vie amoureuse n’est pas non plus au beau fixe. Quand l’une, Louise, entretient une liaison secrète avec son boss, l’autre, Rose, subit le quotidien d’un couple en bout de course. Devenue cliente régulière d’une librairie où elle dévalise le rayon « épanouissement personnel », Julie va y faire des rencontres qui vont peut-être enfin changer sa vie…
Autant être sincère d’entrée de jeu en disant que Jamais le premier soir est une comédie française lambda, misant sur l’abattage des comédiens rigolos plutôt que sur leur charisme et l’histoire qu’on a déjà vue cent fois. Auteure de pièces de théâtre, Melissa Drigeard signe un premier film sans âme, sans génie ni intérêt, si ce n’est essayer d’attirer le spectateur dans les salles après une dure journée de boulot en lui faisant croire que le spectacle le détendra. Malheureusement, la paresse de l’écriture, la mollesse des situations et la mise en scène inexistante tendent plus à irriter qu’à relaxer…
Alexandra Lamy, Mélanie Doutey et Julie Ferrier brassent beaucoup de vent pour rien, gesticulent et parlent fort pour donner une certaine consistance à leurs (mauvaises) répliques. Finalement, le seul qui parvient à surnager dans ce marasme est Jean-Paul Rouve, impeccable en libraire transi d’amour pour sa fidèle cliente qui recherche l’être aimé en suivant les conseils dans les ouvrages d’un gourou New Age incarné par Michel Vuillermoz, très en verve également. Julien Boisselier compose également un amusant personnage « d’amoureux de l’amour », prêt à faire rencontrer ses parents dès le premier soir à celle qui lui aurait tapé dans l’oeil.
Quant au reste… cette redondante histoire d’amours et d’histoires de coeur contrariées endort plus qu’autre chose.
La jaquette de Jamais le premier soir reprend le visuel de l’affiche du film. Le menu principal est dynamique, animé et musical.
En guise d’interactivité, Europa nous propose tout d’abord un petit lot de scènes coupées (4’), centrées essentiellement sur la séquence où les copines de Julie essayent de lui remonter le moral après qu’elle se soit fait larguer par coursier… bof…
Un petit module est ensuite consacré au tournage du saccage de l’appartement par les trois copines (6’). Les propos des comédiennes et de la réalisatrice s’entrecroisent avec de sympathiques images de tournage.
Nous retrouvons ensuite le grand Michel Vuillermoz dans la peau de son personnage Viktor Bells (5’) pour une interview évidemment décalée puisque l’acteur reste dans la peau de son personnage, sorte de gourou New Age, à qui l’on doit les meilleurs moments du film.
Europa n’oublie pas le making of traditionnel (12’), composé d’entretiens avec toute l’équipe, d’images de tournage ou de plateau. On y raconte quasiment toute l’histoire, tout le monde est content d’être là, les personnages sont abordés en long en large. Classique quoi.
Jamais le premier soir bénéficie du talent de Laurent Dailland à la photographie (Place Vendôme, Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre, Le Concert). Le master HD est à la hauteur des espérances et restitue les partis pris esthétiques originaux à travers des contrastes riches et léchés, une colorimétrie estivale vive et scintillante, une luminosité de tous les instants, un piqué aux petits oignons et une profondeur de champ appréciable. Le petit couac provient juste du report des gros plans qu’on attendait plus précis et mordants. En dehors de cela, le codec AVC consolide l’ensemble avec fermeté, le relief des matières est élégant et ne cesse de flatter la rétine.
Point de Stéréo à l’horizon, seulement un mixage DTS-HD Master Audio 5.1. Le confort acoustique est largement assuré avec une délivrance ardente des dialogues, des effets frontaux riches et équilibrés, et un soutien des latérales intervenant à bon escient. La musique est toujours exsudée avec force aux quatre coins cardinaux, le caisson de basses souligne allègrement les scènes de soirées branchées, les ambiances et effets naturels étant régulièrement appréciables.
L’éditeur joint également une piste Audiodescription ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.
Crédits images : © EuropaCorp