30° couleur (2012) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Lucien Jean-Baptiste
Avec Lucien Jean-Baptiste, Edouard Montoute et Marie-Sohna Condé

Édité par TF1 Studio

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Le 31/01/2013
Critique

Patrick est un homme rigoureux et borné. Elève brillant aux Antilles, sa mère l’a envoyé à l’âge de dix ans pour faire ses études en « France ». 30 ans plus tard, il est devenu un historien réputé et fier. Coupé de sa famille et de ses traditions, il s’est intégré au point d’en avoir oublié ses racines… Un noir devenu « blanc à l’intérieur »… Apprenant que sa mère est sur le point de mourir, il part en urgence pour la Martinique, avec sa fille unique, et y débarque en plein carnaval. Durant trois jours, accompagné de son ami d’enfance, l’irrésistible Zamba, il va être emporté dans un tourbillon de folie, d’émotion, d’humour et de situations rocambolesques. Un voyage initiatique rythmé par l’ambiance et les couleurs du carnaval. Trois jours qui vont changer sa vie.

Très présent à la télévision et au cinéma depuis la fin des années 90, Lucien Jean-Baptiste aura attendu 2009 et le succès inattendu de La Première étoile (1,6 millions de spectateurs), film qu’il a écrit, réalisé et interprété, pour se faire un nom auprès du public. Pour son deuxième long métrage, co-réalisé avec Philippe Larue, Lucien Jean-Baptiste aurait pu surfer sur le succès de son précédent film mais il n’en est rien. 30° Couleur prend un peu le contre-pied de La Première étoile et se révèle une comédie dramatique personnelle, au ton souvent désabusé, cynique, et même souvent froid.

Le réalisateur-acteur traite du retour au pays natal largement inspiré de son propre vécu, à l’instar de la demande de la mère de famille mourante, de ne pas être inhumée en Martinique mais à Paris. Lucien Jean-Baptiste y greffe ses propres expériences, sa méconnaissance de la culture, de l’histoire et de certaines traditions antillaises, tout en évoquant l’effet dévastateur et même pervers des mégalopoles sur les cultures d’origine des populations qui les composent.

Malgré toutes ces bonnes volontés, 30° Couleur demeure trop bancal, vraiment peu attachant, épuisant même, et peu aidé par le jeu monocorde du réalisateur-comédien. Il n’y a vraiment qu’Edouard Montoute, complètement allumé, qui arrache bien quelques sourires mais le film peine vraiment à intéresser et à embarquer le spectateur dans ce récit initiatique doublée d’une réflexion trop banale sur la famille et la notion d’identité. Restent les belles couleurs du carnaval martiniquais, le dépaysement et l’ambiance festive pour préserver l’intérêt du spectateur.

Présentation - 3,5 / 5

Le menu principal est animé, musical, et installe immédiatement le spectateur dans l’ambiance du carnaval.

Bonus - 2,0 / 5

Seul un petit making of est disponible au programme. En un peu moins d’un quart d’heure, toute l’équipe du film, comédiens, scénaristes et réalisateurs y vont à fond concernant la promotion du film, leurs propos étant constamment entrecoupés d’images du tournage. Si les qualificatifs et les superlatifs ne manquent évidemment pas, les images sur le plateau montrent la bonne ambiance qui régnait entre les prises.

Image - 5,0 / 5

C’est un sans faute. Que l’on soit dans les environs de Paris avec des couleurs froides ou en Martinique avec des gammes chatoyantes (le rose et le rouge prédominent), le master HD en met plein les yeux. Le cadre large offre une profondeur de champ inattendue, le relief est omniprésent, les contrastes affichent une fermeté jamais démentie et la luminosité brûle les rétines. L’encodage AVC consolide l’ensemble même sur les scènes plus « agitées » du carnaval, les détails impressionnent par leur précision et le piqué reste incisif pendant 1h30. Une belle et grande réussite technique.

Son - 5,0 / 5

Comme pour l’image, c’est le nec plus ultra concernant le confort acoustique avec le mixage DTS-HD Master Audio 5.1. Les ambiances du carnaval immiscent le spectateur dans l’ambiance survoltée des parades et des manifestations. La musique de Klaus Badelt trouve également un écrin solide et se voit canalisée sur l’ensemble des enceintes, y compris le caisson de basses qui s’invite joyeusement à la partie. Les dialogues demeurent nets et acérés sur la centrale, les enceintes avant ont fort à faire et les latérales n’en finissent plus d’exsuder des ambiances naturelles et des effets ardents. L’éditeur joint également les sous-titres destinés au public sourd et malentendant.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Sabrina Piazzi
Le 9 février 2013
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