Réalisé par Phil Lord
Avec
Jonah Hill, Channing Tatum et Brie Larson
Édité par Sony Pictures
Au lycée, Schmidt et Jenko étaient les pires ennemis, mais ils sont devenus potes à l’école de police. Aujourd’hui, ils sont loin de faire partie de l’élite des flics, mais ça pourrait changer… Mutés dans l’unité secrète de la police, l’équipe du 21 Jump Street, dirigée par le capitaine Dickson, ils vont troquer leur arme et leur badge contre un sac à dos et se servir de leur physique juvénile pour infiltrer un lycée.
Le problème, c’est que les ados d’aujourd’hui ne ressemblent pas du tout à ceux de leur époque. Schmidt et Jenko pensaient tout savoir des jeunes mais ils sont complètement à côté de la plaque. Ils vont aussi vite s’apercevoir que certains problèmes de leur propre adolescence sont loin d’être réglés. Les revoilà face aux angoisses et aux terreurs des ados, avec une mission en plus…
Jonah Hill et Chaning Tatum passent à la moulinette la série culte ayant fait connaître Johnny Depp à la fin des années 80. Cette adaptation pour rire de 21 Jump Street reprend le postulat de départ, à savoir deux jeunes policiers pouvant se faire passer pour des adolescents et ainsi infiltrer les réseaux de trafiquants de drogue des milieux universitaires, pour ensuite s’amuser avec les codes du genre.
Le tandem comique est parfait d’alchimie et prend visiblement un grand plaisir à se renvoyer la balle à travers des vannes, certes pas toujours de bon goût, mais qui font souvent rire. Laissant une belle place aux seconds rôles (Dave Franco, Rob Riggle, Ice Cube, Brie Larson), les deux têtes d’affiche s’en donnent également à coeur joie dans les scènes d’action, notamment Jonah Hill qui a pour l’occasion perdu moult kilos pour se glisser dans l’uniforme de son personnage.
Les deux metteurs en scènes Phil Lord et Chris Miller, venus du cinéma d’animation avec Tempête de boulettes géantes signent un premier film live qui va à cent à l’heure, et se révèlent autant à l’aise dans les scènes comiques que dans les séquences d’action. Et pour ceux qui se poseraient encore la question, oui, Johnny Depp et Peter deLuise font une apparition (mouvementée et fatale) dans le rôle qui les ont fait connaître. En attendant la suite…
Le visuel de la jaquette diffère de celui de l’affiche du film et se focalise sur le duo vedette en smoking et mode action, plutôt qu’en lycéen à la cool sur le capot de la voiture. Le menu principal est joliment animé et musical.
L’interactivité démarre avec un commentaire audio (VOST) plutôt sobre mais amusant et informatif des réalisateurs Phil Lord et Chris Miller, accompagnés des comédiens et producteurs Jonah Hill et Channing Tatum. Certes « tout le monde est génial » et « toutes les filles du film sont canon » parsèment ce commentaire, mais l’ensemble demeure dynamique, on passe du coq à l’âne dans la bonne humeur et on y évoque rapidement la suite en préparation.
Les scènes coupées évoquées dans le commentaire audio sont présentes et répondent au nombre de 20 ! 30 minutes de répliques, séquences alternatives ou rallongées montrent Schmidt et Jenko qui s’affrontent au lycée, le quotidien du Capitaine Dickson (Ice Cube), Schmidt et Jenko qui tentent de se remettre dans la peau d’adolescents, la vie au lycée (avec les professeurs, les geeks), les effets de la drogue, etc. Ces scènes se révèlent excellentes et nous vous conseillons de les visionner juste après le film.
Comme souvent, l’éditeur a jugé bon de scinder le making of en plusieurs segments afin de « gonfler » la section des suppléments. Il s’agit en réalité d’un documentaire (32’) consacré au tournage du film à travers des images des prises de vue (la poursuite sur l’autoroute, le spectacle de Peter Pan, la séquence finale), des interviews de toute l’équipe, des improvisations (un segment est consacré à l’infatigable Rob Riggle), des apparitions de Johnny Depp et Peter DeLuise. Des petits modules vifs et bien remplis.
S’ensuivent un petit bêtisier rigolo (5’) constitué en majeure partie d’improvisations du duo, d’une petite séquence centrée sur les remontrances du Capitaine Dickson alias Ice Cube (2’) et un lot de bandes-annonces.
Fidèle à sa réputation, Sony livre un master HD irréprochable et rutilant de 21 Jump Street. Les contrastes affichent une densité sensationnelle, le piqué est tranchant comme une lame de rasoir, les scènes diurnes sont éclatantes, la colorimétrie est étincelante, la profondeur de champ irréprochable. Le léger grain de la photo est respecté, les détails abondent sur le cadre large, bref, le transfert est resplendissant.
Cette comédie d’action bénéficie de deux pistes DTS-HD Master Audio 5.1 anglaise et française, distillant un lot délectables d’effets arrière, les voix demeurent percutantes sur la centrale, la balance des avant est riche et dynamique, et le soutien musical omniprésent, à l’instar du Real Slim Shady d’Eminem qui ouvre le film. Au petit jeu des différences, la version originale l’emporte du point de vue homogénéité entre les effets, la musique et la délivrance des dialogues, comme le montre la séquence où le duo est victime des effets de la drogue. Dans les deux cas, les ambiances naturelles affluent et instaurent un beau confort acoustique notamment lors des scènes d’action et de poursuites.