Fréquence interdite

Fréquence interdite (2000) : le test complet du Blu-ray

Frequency

Réalisé par Gregory Hoblit
Avec Dennis Quaid, Jim Caviezel et Andre Braugher

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 07/11/2012
Critique

John Sullivan, inspecteur de police, est toujours hanté par la mort de son père, survenue lors d’un spectaculaire incendie en 1969. Par une nuit illuminée d’aurore boréale et d’éclairs magnétiques, John met en marche une ancienne radio et croit entendre la voix d’un homme. Bouleversé, il reconnaît son père. Par-delà la mort et le temps, les deux hommes se parlent. Mais tout miracle a un prix et l’enchaînement des évènements va s’en trouver modifié. Face à l’étrange vague de meurtres qui se déclenche, père et fils vont se battre, chacun dans sa dimension.

Il y a des petits films qui ont fait le bonheur des spectateurs et qui malheureusement se sont perdus avec le temps. C’est le cas de Fréquence interdite, réalisé en 1999 par Gregory Hoblit, tout juste auréolé du succès de Peur primale, qui avait d’ailleurs révélé Edward Norton.

Ecrit par Toby Emmerich, Fréquence interdite est un superbe thriller-dramatique de science-fiction jouant habilement avec les univers parallèles et le voyage dans le temps. Dennis Quaid et Jim Caviezel rivalisent de charisme dans ce bijou soutenu par la composition inspirée de Michael Kamen. Une fois accepté le postulat de départ, le récit se déroule efficacement, les rebondissements s’enchainent, la mise en scène inspirée subjugue à l’instar des séquences d’incendies qui ne sont pas sans rappeler celles de Backdraft, et l’émotion effleure du début à la fin. Du grand cinéma condensé dans un petit film malheureusement et honteusement oublié. A réhabiliter de toute urgence !

Présentation - 2,5 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal renvoie aux prémices du support DVD, avec un menu principal fixe et muet d’un autre temps. Pour l’anecdote, rappelons que le menu du DVD, bien que remontant à 2001, était animé et musical ! Heureusement que l’apport HD redonne un coup de fouet à l’image et au son ! Encore une chose, on préférait le visuel du DVD !

Bonus - 4,0 / 5

Là pour le coup, nous retrouvons l’interactivité de l’édition DVD Prestige hormis les filmographies et les bandes-annonces qui n’ont pas été reprises. De plus, Metropolitan a rajouté quelques suppléments…

Tout d’abord, l’excellent commentaire audio de Gregory Hoblit (VOST) a été repris. Si l’on a d’abord peur du peu d’entrain avec lequel le réalisateur s’adonne à l’exercice, Gregory Hoblit trouve ensuite un rythme de croisière fort sympathique et passe en revue tous les aspects de son film. Les effets spéciaux, le scénario de Toby Emmerich, la collaboration avec les véritables pompiers, le casting, les partis-pris esthétiques, la musique de Michael Kamen, les décors, le montage, tout est minutieusement abordé et illustré par de nombreuses anecdotes liées au tournage. Sans langue de bois, le metteur en scène avoue ne pas trouver la fin du film à son goût et peu honnête envers les spectateurs en raison d’un dénouement selon lui illogique quant aux bouleversements temporels de l’histoire. Il nous dévoile d’ailleurs une fin qu’il a voulu soumettre au studio, mais devant le succès rencontré par cette dernière lors des projections tests, Gregory Hoblit n’a pu que la garder.

Déjà présent sur l’édition SD, le documentaire Science et technologies dans Fréquence interdite (38’) fait son retour pour l’édition HD. Divisé en cinq segments de 6 à 8 minutes, ce module se penche sur la science du soleil, les radioamateurs, le voyage dans le temps, les soldats du feu et les effets spéciaux du film. Les superviseurs des effets visuels, les comédiens (Dennis Quaid, Jim Caviezel, Noah Emmerich) et le scénariste Toby Emmerich, voient leurs propos entrecroisés avec ceux de scientifiques qui nous offrent gratuitement des cours de biologie. Si l’exposé est un peu difficile d’accès (alors une aurore boréale, comment ça marche ?!), les images de tournage divertissent un peu plus, l’ensemble demeure passionnant, bien que le réalisateur Gregory Hoblit manque cruellement à l’appel.

S’ensuivent cinq petites scènes coupées (6’) complètement anecdotiques. Ce qui est est bien dommage d’ailleurs, quand on sait que le montage original durait 2h32 et que Gregory Hoblit a coupé près de 35 minutes au final. Néanmoins, la petite scène intégrale où John en 1999 parle avec Gordo âgé de 6 ans en 1969 est très drôle.

Le DVD disposait d’une petite section proposant la séquence d’ouverture en multi-angles. Pour son passage en HD, chacune des étapes de l’animation est disponible individuellement. Des maquettes d’animation en 3D en passant par l’animation avec l’éclairage, l’animation finalisée, pour terminer sur la version du film.

Les bonus inédits sont constitués d’un commentaire audio en version originale non sous-titrée de Toby Emmerich (scénariste) et de son frère Noah (Gordo dans Fréquence interdite). Plus anecdotique que le commentaire du réalisateur, celui-ci se penche néanmoins avec brio sur toutes les recherches effectuées par le scénariste sur les paradoxes temporels.

Disparu en 2003 à l’âge de 55 ans, le compositeur Michael Kamen commente également son travail (VO) sur une piste musicale isolée.

Des liens internet sont également disponibles.

Image - 4,5 / 5

L’édition DVD Prestige éditée en 2001 avait pris un sacré coup de vieux. C’est peu dire que l’on attendait le Blu-ray de Fréquence interdite avec impatience et nous ne sommes pas déçus. Les contrastes sont admirables, la propreté fait honneur à ce petit bijou, le piqué n’est certes pas aussi incisif que pour un film contemporain mais fait honneur à la HD et les détails ne manquent pas. L’année 1969 se caractérise par des teintes chaleureuses, plutôt automnales avec des gammes orangées et marrons, tandis que l’année 1999 se distingue par des tons plus froids, gris et bleus. Le grain cinéma flatte la rétine, le cadre large est précis, l’encodage AVC solide comme un roc et la clarté des scènes diurnes n’a rien à envier aux normes techniques actuelles. Exception faite de noirs un peu bleutés, et des séquences plus douces, ce lifting sied à merveille à ce petit chef d’oeuvre de la fin des années 90.

Son - 5,0 / 5

Là c’est l’extase ! Non seulement la piste anglaise DTS-HD Master Audio 7.1 écrase l’antique Dolby Digital 5.1 de l’édition SD, mais offre un confort acoustique inédit et digne des meilleurs mixages HD. La scène d’ouverture donne le ton avec l’incendie, l’arrivée des pompiers et les explosions (attention à la citerne ou à la scène de l’entrepôt !) qui jouissent d’une spatialisation percutante, le tout soutenu par le score de Michael Kamen qui convient les basses à la partie. Les dialogues sont solidement plantés sur la centrale, les effets frontaux riches et dynamiques, et les latérales s’amusent à distiller leur lot d’ambiances immersives et souvent inattendues, à l’instar des nouveaux souvenirs s’inscrivant dans la tête de John. La piste française est également servie par un mixage DTS-HD Master Audio 5.1 qui tient souvent tête à la version originale. Le doublage est par ailleurs excellent, avec notamment le génial Bernard Lanneau qui prête une fois de plus sa célèbre voix à Dennis Quaid.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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ouioui
Le 16 février 2015
Pas de commentaire.
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Sabrina Piazzi
Le 20 novembre 2012
Pas de commentaire.
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jean-marc
Le 13 novembre 2012
Il est vrai que j’avais bien aimé ce film, que j’ai toujours en DVD.
Malgré tout sur la critique le point " jouant habilement avec les univers parallèles et le voyage dans le temps " je ne suis pas du tout d’accord :).
Pour moi justement c’est le point faible du film, c’est là où ça coince. Faire un passé et un présent qui se déroulent en parallèle, c’est juste pour moi complètement à côté de la plaque sur la complexité du temps. Si on change le passé par une phrase, un conseil, pour moi, c’est instantanément que le présent est changé.
Ouais bon je suis d’accord que pour la narration de l’histoire c’était nécessaire, mais de là à dire que le scénario joue "habilement", il y a un pas que je ne franchirai pas. :)

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