Magic Mike (2012) : le test complet du Blu-ray

Mike a trente ans et multiplie les petits boulots : maçon, fabricant de meubles, etc… Il se rêve entrepreneur. Il est surtout strip-teaseur. Chaque soir, sur scène, dans un club de Floride, il devient Magic Mike. Lorsqu’il croise Adam, il se retrouve en lui, l’intègre au club et décide d’en faire le Kid. Mais le Kid a une soeur, qui n’est pas prête à trouver Mike irrésistible…

Magic Mike s’inspire de la vie du comédien Channing Tatum, avant que ce dernier ne s’envole pour Hollywood. L’acteur de G.I. Joe avait en effet exercé le métier de strip-teaseur à l’âge de 19 ans, ce qui l’avait rendu très populaire auprès de la gente féminine. C’est sur le tournage de Piégée que le prolifique et éclectique Steven Soderbergh et Channing Tatum décident de raconter l’histoire de Magic Mike. Avec sa virtuosité habituelle, le cinéaste prend son sujet avec suffisamment de sérieux et beaucoup d’humour et livre un divertissement élégant, sexy, drôle, énergique et raffiné, tout en exploitant à merveille le potentiel cinématographique de son postulat de départ.

Steven Soderbergh parvient à humaniser et à rendre attachant Channing Tatum, et peut également compter sur un casting aussi impliqué que survolté, à l’instar de Matthew McConaughey qui s’en donne à coeur joie dans le rôle du propriétaire excentrique. Ajoutez à cela une belle et solaire photographie, une bande-son généreuse, un montage soigné, un rythme enlevé, et vous obtenez une grande et très appréciable surprise. Vu le triomphe de Magic Mike (7 millions de dollars de budget, près de 115 millions de recettes sur le sol américain), une suite est déjà en pourparlers.

Le menu principal animé et musical est certes élégant mais la police demeure trop petite. On s’embrouille légèrement dans la navigation des sous-menus.

Peu de choses à se mettre sous la dent… On commence par un making of riquiqui d’à peine 7 minutes, qui se contente de donner la parole aux comédiens du film, visiblement tous heureux d’être là pour se mettre à poil devant la caméra. Quelques images du tournage montrent l’ambiance survoltée qui régnait sur le plateau.

Nous avons ensuite l’opportunité de visionner quelques numéros dans leur intégralité (9’).

L’interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces.

Top démo pour ce master HD de Magic Mike, entièrement tourné en numérique ! Fidèle à ses habitudes, Steven Soderbergh, sous le pseudo de Peter Andrews, signe la photographie de son film et fait la part belle à quelques filtres ambrés-jaune paille (dixit le réalisateur) qui ont souvent fait sa marque de fabrique. Les contrastes affichent une densité jamais démentie, le piqué est tranchant comme la lame d’un scalpel, les noirs denses, la colorimétrie bluffante et les détails abondent aux quatre coins du cadre large. L’encodage AVC consolide l’ensemble, la définition brille de mille feux et la clarté est étincelante. En un mot, magnifique.

Attention les oreilles ! Chaque numéro sur scène est prétexte à un déferlement musical et d’effets en tous genres sur l’ensemble des enceintes, tandis que le caisson de basses s’épuise à force de vibrer sur le sol, même à volume peu élevé. Dans les scènes dites « traditionnelles », les voix des comédiens demeurent solidement plantées sur la centrale, la percutante balance frontale est divinement exploitée tandis que les enceintes arrière ne manquent jamais l’occasion de délivrer des ambiances naturelles, à l’instar du ressac récurrent. Le mixage DTS-HD Master Audio 5.1 anglais l’emporte sur la piste française, pareillement encodée, avec une ardeur, une homogénéité et un coffre supérieurs. Les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant sont également disponibles.