Réalisé par Artus de Penguern
Avec
Bruno Salomone, Artus de Penguern et Héléna Noguerra
Édité par France.TV Distribution
La clinique Marchal est un modeste établissement familial dirigé par David Marchal, tandis que ses deux fils, John et Michael, y sont chirurgiens. Depuis quelque temps, rien ne va plus : John, très amoureux de l’infirmière Priscilla a vu celle-ci épouser Michael qui a ruiné la clinique en transformant celle-ci en établissement de chirurgie esthétique. David Marchal a fait une crise cardiaque qui le maintient alité, à l’article de la mort. Michael, délaissant Priscilla, après seulement quelques semaines de mariage, a pris pour maîtresse Samantha qui nourrit une passion dévorante pour l’argent.
Douze ans après son premier long métrage culte Grégoire Moulin contre l’humanité, Artus de Penguern revient avec La Clinique de l’amour !, comédie décalée et survoltée digne des plus grands classiques des ZAZ. Loin de toute vulgarité, cette parodie burlesque des séries américaines plonge le spectateur dans un univers complètement fou, cartoonesque et burlesque, génialement mis en scène et bourré de trouvailles.
Les comédiens y vont à fond, Bruno Salomone, Helena Noguerra, Natacha Lindinger, Anne Depetrini, Éric Godon, et le réalisateur lui-même, les dialogues sont magnifiques de drôlerie et même de poésie, le rythme est endiablé, la photo soignée, les rebondissements foisonnent et tout contribue à faire de cette Clinique de l’amour ! un futur film culte à faire connaître, à prêter, à offrir, à prescrire sur ordonnance pour le plus grand plaisir de tous.
France Télévisions Distribution reprend l’interface commune pour l’ensemble de ses éditions. Le menu principal est animé et musical.
S’il est dommage de ne pas trouver de commentaire audio du réalisateur, le making of (27’) est en revanche excellent. Tous les comédiens, le chef opérateur, le co-scénariste et le metteur en scène partagent leur expérience, évoquent l’humour décalé du film, le tout étant entrecoupé par des images du tournage, des répétitions et des prises ratées comme un bêtisier.
S’ensuit le clip (3’) I Love Rock’n Roll de la star hip-hop du film Jennifer Gomez, alias Sofia Essaïdi, reprenant tous les clichés du genre avec entre autre une danse lascive sous une pluie artificielle.
L’interactivité se clôt sur la bande-annonce.
En dépit de quelques séquences trop douces dans les intérieurs de la clinique éponyme, nous n’hésitons pas à mettre un joli 4/5 en raison de la clarté d’ensemble, de la vivacité de la colorimétrie et du respect des volontés artistiques du chef opérateur Vincent Mathias. Si les contrastes et le piqué manquent parfois de mordant, les détails sont appréciables sur les quelques scènes tournées en extérieur, le relief est notable, l’encodage solide et le cadre large habilement exploité. Du bel ouvrage.
La piste Dolby Digital 5.1 offre un réel confort acoustique, précis et enveloppant, délivrant des effets concrets, même si les dialogues auraient gagné à être plus relevés sur la centrale. Les envolées musicales sont omniprésentes et les ambiances sonores volontairement exagérées (comme l’ouverture ou la fermeture d’une simple porte). La version stéréo n’a rien à envier à son homologue, révèle une richesse inattendue, des voix exsudées avec force et des effets annexes saisissants. Les dialogues français destinés au public sourd et malentendant sont également disponibles.