L'Air de rien (2012) : le test complet du DVD

Réalisé par Grégory Magne
Avec Gregory Montel, Michel Delpech et Christophe Miossec

Édité par France.TV Distribution

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Le 07/05/2013
Critique

Il y a trente ans, Michel enchaînait les tubes. Aujourd’hui, il collectionne les dettes ! Retiré à la campagne, l’ancien chanteur accumule les retards d’impôts et amendes impayées.

Il y a trente ans, Grégory Morel était bercé au son des succès de Michel. Aujourd’hui huissier de justice, il est mandaté pour le saisir. Mais Grégory ne se sent pas de confisquer les biens de l’ex-idole. Il se met en tête de l’aider à rembourser et entraîne Michel sur les routes d’une improbable tournée. Au fil des concerts et des kilomètres, Grégory et Michel vont, l’air de rien, se découvrir et régler bien d’autres passifs.

Sympa et charmant. C’est ce qu’on se dit après avoir découvert L’Air de rien, le premier long métrage de Grégory Magne et de Stéphane Viard. Comme dans un monde parallèle à la Jean-Philippe, les deux réalisateurs imaginent un Michel Delpech qui aurait arrêté la chanson au top de sa popularité à la fin des années 70, se retrouverait aujourd’hui criblé de dettes et tenu de trouver une issue avec les huissiers.

Et pourquoi pas un retour sur scène ? Pour cela, ils se sont attachés les services du véritable chanteur populaire, dont le charisme à l’écran se révèle indéniable et dont nous avions déjà pu apprécier le naturel et le talent devant la caméra dans Les Bien-aimés de Christophe Honoré. Dans L’Air de rien, Michel Delpech joue joyeusement avec sa propre image et cette autodérision apporte beaucoup d’humour à ce petit film, certes plan-plan par moments, mais toujours sincère, tendre, mélancolique, bercée par une folie douce, et également brillamment interprété par les excellents Grégory Montel et Fred Scotlande, parfaits de complicité et d’alchimie.

Présentation - 3,5 / 5

France Télévisions Distribution reprend l’interface commune pour l’ensemble de ses éditions. Le menu principal est animé et bruité.

Bonus - 2,0 / 5

Pas grand chose à se mettre sous la dent… Si nous aurions aimé un petit entretien avec Michel Delpech, nous devrons nous contenter d’un petit lot de scènes coupées (4’) n’apportant rien à l’histoire, ainsi que 12 minutes d’improvisations fort sympathiques, notamment avec l’excellent Fred Scotlande.

L’interactivité se clôt sur la bande-annonce.

Image - 4,0 / 5

France Télévisions Distribution accompagne joliment L’Air de rien vers les bacs et livre un service après-vente tout ce qu’il y a de plus solide. Les partis-pris esthétiques du chef opérateur Julien Poupard sont respectés et la colorimétrie froide habilement restituée. La clarté est de mise, tout comme des contrastes fermes, un joli piqué et des détails appréciables sur l’ensemble des séquences en extérieur, y compris sur les gros plans des comédiens. Notons de sensibles pertes de la définition et des plans un peu flous, qui n’altèrent cependant en rien le visionnage. Un master SD élégant.

Son - 3,5 / 5

Il est évident que ce n’est pas avec L’Air de rien que vous serez accusés de tapage nocturne. La piste Dolby Digital 5.1 ne sert qu’à spatialiser les acclamations, la course de moto-cross (45e minute) et quelques passages chantés par Michel Delpech, les ambiances naturelles étant quelque peu laissées de côté. Le report des voix est correct, la scène frontale jouit d’une belle ouverture des enceintes. En revanche, le caisson de basses reste au point mort. Pour ce genre de production, le mixage Stéréo est amplement suffisant, d’autant plus que cette option acoustique se révèle riche et fluide. Signalons l’absence de sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm