Le Monde de Charlie (2012) : le test complet du DVD

The Perks of Being a Wallflower

Réalisé par Stephen Chbosky
Avec Logan Lerman, Emma Watson et Ezra Miller

Édité par M6 Vidéo

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 24/05/2013
Critique

Au lycée où il vient d’arriver, on trouve Charlie bizarre. Sa sensibilité et ses goûts sont en décalage avec ceux de ses camarades de classe. Pour son prof de Lettres, c’est sans doute un prodige, pour les autres, c’est juste un « loser ». En attendant, il reste en marge - jusqu’au jour où deux terminales, Patrick et la jolie Sam, le prennent sous leur aile. Grâce à eux, il va découvrir la musique, les fêtes, le sexe… pour Charlie, un nouveau monde s’offre à lui.

L’écrivain Stephen Chbosky transpose lui-même à l’écran son best-seller The Perks of Being a Wallflower (se dit d’une personne qui fait tapisserie, qui fait partie du décor, mis à l’écart et ne s’intègre pas) plus connu en France sous le titre Pas raccord, rebaptisé suite au film Le Monde de Charlie. Publié en 1999, le roman a rapidement trouvé son public et n’a eu de cesse de faire de nouveaux adeptes, au point d’être encore classé troisième des livres les plus consultés en 2009 dans les bibliothèques par l’American Library Association.

Pour un premier coup d’essai, Stephen Chbosky signe un vrai petit coup de maître et pour nous un véritable coup de coeur. Le Monde de Charlie est une oeuvre sensible, formidablement écrite et interprétée par un trio de jeunes comédiens lumineux et en parfaite osmose, Emma Watson (premier rôle important depuis la saga Harry Potter), révèle Logan Lerman (l’interprète de Percy Jackson) et confirme l’incroyable talent d’Ezra Miller après We Need to Talk About Kevin et Another Happy Day.

Inspiré par ses souvenirs d’adolescence, c’est tout naturellement que Stephen Chbosky situe son histoire durant l’année scolaire 1991-1992 (ce n’est pas explicite, mais les postes à cassettes et la mode vestimentaire sont là pour en attester), démontrant de ce fait que les maux, névroses et les problèmes vécus à cet âge central, difficile et parfois cruel ne changent pas d’une génération à l’autre. Le Monde de Charlie est un film universel qui s’adresse aux adolescents d’aujourd’hui comme à celui que nous avons été. Intelligent, percutant, à fleur de peau, drôle, nostalgique et sentimental, ce premier film nous ravit du début à la fin.

Présentation - 4,0 / 5

La jaquette reprend le visuel de l’affiche française. Le menu principal est animé et musical.

Bonus - 3,5 / 5

L’écrivain et réalisateur Stephen Chbosky est d’abord seul derrière le micro pour un commentaire audio (VOST) dynamique, sincère (certains trouveront les propos un peu « sucrés ») et souvent touchant. Notre interlocuteur revient sur sa première expérience en tant que cinéaste, rend hommage tout du long à ses collaborateurs (qu’il appelle les mains invisibles) et évoque surtout son travail avec l’ensemble des comédiens. Posément, Stephen Chbosky développe également les thèmes du Monde de Charlie avec acuité.

Nous trouvons un deuxième commentaire audio (VOST) où nous retrouvons le réalisateur accompagné cette fois de ses jeunes comédiens Logan Lerman (Charlie), Johnny Simmons (Brad), Mae Whitman (Mary Elizabeth), présents à Los Angeles, tandis qu’Emma Watson (Sam) se trouve de son côté à Londres, Ezra Miller (Patrick) et Erin Wilhelmi (Alice) étant quant à eux à New York. Ce petit monde très complice réunit grâce au satellite enchaîne les petites anecdotes de tournage avec rythme et efficacité.

Le making of de 5 minutes donne un rapide aperçu du tournage en compagnie des comédiens et du réalisateur. Une fois de plus, le point central de ce documentaire demeure le casting et comment les comédiens ont été recrutés.

Outre la bande-annonce, l’éditeur joint également une quinzaine de scènes coupées (29’). Certaines ne présentent aucun intérêt mais d’autres retiennent l’attention comme un début alternatif en caméra subjective montrant Charlie dans sa chambre d’hôpital, l’apparition de Michael le meilleur ami de Charlie, une discussion allongée de ce dernier avec son frère, ainsi que le tournage brut de la séquence de Sam « volant » dans le tunnel.

Image - 3,0 / 5

Est-ce en raison de quatre pistes sonores et de deux pistes de commentaires audio, toujours est-il que le master du Monde de Charlie se révèle extrêmement décevant. Les contrastes peinent à trouver un équilibre, les noirs sont poreux, le piqué est constamment émoussé et la colorimétrie manque de vivacité. La définition laisse souvent à désirer, les détails manquent à l’appel et les séquences sombres posent souvent problème. Cela s’arrange un peu sur les scènes diurnes, mais cette fois encore, la photo du chef opérateur Andrew Dunn (Crazy, Stupid, Love.) paraît souvent trop vaporeuse tandis que le teint des comédiens reste pâle et peu avenant.

Son - 3,5 / 5

Malgré le large choix disponible entre deux pistes Stéréo et deux Dolby Digital 5.1, on reste quelque peu sur notre faim. Les deux mixages 5.1 manquent de punch, ont du mal à créer un environnement conséquent et la spatialisation demeure essentiellement musicale. Mais cette fois encore, il fait vraiment monter le volume à un niveau élevé pour jouir de l’excellente bande-originale, notamment du Heroes de David Bowie. Les voix sont correctement délivrées, les effets frontaux probants, mais les arrière sont à la traîne. Les deux Stéréo s’en sortent haut la main et sont très bien équilibrées.

Crédits images : © M6 Vidéo

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

4,0
5
0
4
1
3
0
2
0
1
0

Je donne mon avis !

Avatar
Sabrina Piazzi
Le 24 mai 2013
Pas de commentaire.

Lire les avis »

Multimédia
Le Monde de Charlie
Bande-annonce VOST

Proposer une bande-annonce

Du même auteur
(publicité)

(publicité)