Réalisé par Mark Waters
Avec
Jim Carrey, Carla Gugino et Angela Lansbury
Édité par 20th Century Fox
Enfant, Tommy Popper attendait impatiemment les occasions de parler par radio à son père, un explorateur toujours parti aux quatre coins du monde. Des années plus tard, Popper est devenu un brillant promoteur immobilier à Manhattan. Sa réussite lui a coûté son couple : divorcé d’Amanda, il ne voit plus ses enfants qu’un week-end sur deux. M. Popper mène une vie solitaire et luxueuse dans son appartement ultramoderne de Park Avenue, et il est sur le point de devenir un des associés de la prestigieuse firme qui l’emploie. Mais lorsqu’un matin, il reçoit l’ultime cadeau de son père décédé - un pingouin vivant, sa vie bascule. En cherchant à se débarrasser de l’animal, M. Popper va juste réussir à en récupérer cinq autres. Alors que les adorables bestioles transforment peu à peu son appartement en banquise, M. Popper voit sa vie déraper. Tout va y passer : le contrat de ses rêves, ses relations, sa vie. Mais grâce à six petits pingouins, M. Popper va découvrir que le bonheur peut aussi faire boule de neige…
Comédie familiale emmenée par le cyclone Jim Carrey, M. Popper et ses pingouins remplit facilement son contrat en proposant un divertissement énergique, tendre, drôle et émouvant. Rappelant parfois les films de studio des années 50-60, le film de Mark Waters, à qui l’on doit déjà Lolita malgré moi et Les Chroniques de Spiderwick, parvient à se démarquer des produits hollywoodiens standards avec un certain talent, sans jamais faire peser une morale quelconque. Fantaisiste et rempli de bons sentiments, le film aborde des sujets sérieux tels que le délaissement paternel, la séparation, le tout teinté d’un parcours initiatique d’un quadra qui va malgré lui apprendre à devenir un père grâce à une bande de pingouins ayant chacun sa propre personnalité.
Jim Carrey excelle à donner la réplique à de véritables pingouins ainsi qu’à d’autres créés en images de synthèse, effets spéciaux parfois visibles mais qui n’altèrent en rien l’histoire. La cinquantaine approchant lui a certes creusé les traits mais n’a en rien altéré son génie burlesque, d’autant plus que le comédien canadien en profite ici pour rendre un fabuleux hommage à son modèle James Stewart, tant dans un rôle proche de celui tenu par ce dernier durant l’époque Capra, que par une véritable et troublante imitation dans une des scènes du film.
Le menu principal animé, dynamique, lumineux et musical donne le ton, les pingouins traversent l’écran, les images du film défilent et la navigation est facile pour les enfants.
L’ensemble des modules s’adresse en priorité aux enfants qui prendront plaisir à retrouver les pingouins du film dans toutes les situations.
Tout d’abord, un dessin animé plutôt laid réalisé comme un animatique met en scène les pingouins un an après l’histoire du film et dans lequel ils doivent affronter le méchant du zoo de Central Park, bien décidé à se venger. Inspiré des aventures de Bip Bip et Coyote, ce court-métrage d’animation aura raison de la patience des parents.
Suivent ensuite 14 scènes coupées, alternatives ou étendues. Sympathiques, elles prolongent sensiblement l’histoire du jeune Popper ou celle du voisin qui convoite l’appartement de Popper. Certaines séquences comprennent des effets visuels non finalisés.
Une avicultrice, ou une femme élevant des oiseaux si vous préférez, officiant au SeaWorld de San Diego nous donne ensuite une petite leçon sur nos amis les pingouins dans un petit module de 6 minutes. Où vivent-ils ? Que mangent-ils ? C’est ici qu’il faudra vous diriger pour en savoir un peu plus.
Quelques featurettes d’une durée de 5 minutes en moyenne se succèdent ensuite, centrées sur le roman culte de Florence et Richard Atwater publié en 1938, les coulisses du tournage avec interviews des comédiens et du réalisateur commentant les difficultés de tourner avec de véritables pingouins… et réalisés en images de synthèse. Dans deux autres segments, une scène du film est disséquée et commentée par le réalisateur, le monteur et le superviseur des effets spéciaux, analysant toutes les étapes de l’animation.
L’interactivité se clôt sur un bêtisier très drôle et la bande-annonce du film.
Nous avons affaire à un sans-faute technique qui n’a pour seul inconvénient de faire ressortir le côté artificiel des pingouins créés en images de synthèse. Sinon, le master HD est magnifique, le relief constant, la colorimétrie vive et chatoyante et la luminosité incandescente renforcée par la réverbération de la neige omniprésente. Les prises de vue aériennes sur la Grosse Pomme sont fabuleuses, les contrastes denses, le piqué tranchant, les détails foisonnants, bref en un mot resplendissant.
La version originale bénéficie d’une piste DTS-HD Master Audio 5.1, plus dynamique et harmonieuse que son homologue française DTS 5.1, bien que l’action latérale demeure finalement limitée. La scène frontale est prépondérante, les voix demeurent saisissantes et quelques effets surround parviennent toutefois à tirer leur épingle du jeu, notamment lors de la séquence au musée Guggenheim où les pingouins s’en donnent à coeur joie. Les latérales ne profitent véritablement qu’à la très présente musique du film. Les basses semblent en revanche plus marquées sur la piste française qui n’a souvent rien à envier à la piste DTS-HD Master Audio de la version anglaise.