Cendrillon (1950) : le test complet du Blu-ray

Cinderella

Réalisé par Clyde Geronimi

Édité par Walt Disney France

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Le 08/11/2012
Critique

Cendrillon, servante de sa marâtre et de ses demi-soeurs reçoit un jour la visite de sa marraine fée qui la pare d’une robe de princesse à l’occasion d’une reception donnée par le prince. N’ayant que la permission de minuit, elle s’enfuit et perd une pantoufle de verre. Le prince tombé amoureux tentera de la retrouver grâce à cette pantoufle oubliée, trop petite pour un pied ordinaire.

Inspiré par le conte Cendrillon ou la Petite pantoufle de verre de Charles Perrault, Cendrillon est le film qui a sauvé les Studios Disney de la faillite après la Seconde Guerre mondiale. En effet, suite au deuxième conflit armé international, le marché à l’étranger avait été rompu. Walt Disney, criblé de dettes n’avait pas sorti de long métrage depuis Bambi en 1942. Un choix s’offre à lui, soit mettre en route un nouveau long métrage d’animation (les courts permettaient tout juste de subvenir aux besoins du Studio), soit mettre la clé sous la porte. Ne s’avouant pas vaincu, l’intéressé convoque son équipe et leur déclare vouloir adapter Cendrillon, une histoire de princesse proche de celle de Blanche Neige et les Sept Nains qui a fait la renommée du Studio à travers le monde douze années auparavant. La suite, tout le monde la connait. Cendrillon devient un succès planétaire et ouvre l’une des décennies les plus prospères de Disney où se succèderont Alice au Pays des Merveilles, Peter Pan, La Belle et le clochard et La Belle au Bois Dormant. Chef d’oeuvre intemporel, magnifiquement réalisé, envoûtant, Cendrillon s’inscrit sans nul doute au panthéon des plus beaux films des Studios Disney.

Présentation - 5,0 / 5

Un chef d’oeuvre Disney en plus à rajouter dans la liste des plus beaux Blu-ray du marché ! Le menu principal est animé et musical, la navigation aisée (même pour les petits), l’image et le son ont été restaurés de fond en comble. L’extase !

Bonus - 5,0 / 5

Une courte présentation du film (1min) par Diane Disney-Miller (fille de Walt) est disponible en avant-programme. Notre interlocutrice en profite surtout pour faire la pub du Walt Disney Family Museum situé dans le Presidio de San Francisco, lancé le 17 novembre 2004 et ouvert au public depuis octobre 2009.

Le film est également disponible en mode Disney View, incrustant des frises et esquisses sur les côtés du film au format 1.33.

Venons-en à l’interactivité proprement dite en commençant par les coulisses de la production :

La Vraie marraine-fée (12min) : ce segment rend hommage à Mary Alice O’Connor, femme de l’animateur Kendall O’Connor qui a officié sur Cendrillon et s’est notamment inspiré de son épouse pour créer le personnage de la marraine-fée du film. Des photos de la production, des témoignages de la famille et d’historiens du cinéma évoquent cette femme ayant consacré sa vie à sa communauté et les bonnes oeuvres.

La magie en coulisses : un nouveau Fantasyland à l’image des princesses Disney (8min) : voici un segment entièrement promotionnel destiné à mettre en valeur l’expansion du Parc Walt Disney World Resort où les mondes de La Belle et la Bête, La Petite sirène et de Blanche Neige et les Sept Nains sont en cours de création. Si les images demeurent très impressionnantes, le ton un peu  » infantile  » de la comédienne Ginnifer Goodwin peut agacer rapidement.

La Pantoufle de Cendrillon rêvée par Christian Louboutin (10min) : En 2012, pour célébrer la sortie en Blu-ray de Cendrillon et prolonger la magie du conte de fée, Disney et Christian Louboutin (créateur français de chaussures et de sacs à main de luxe) ont imaginé ensemble un soulier de bal unique destiné à 20 jeunes filles à travers le monde. Tourné en partie dans les ateliers de Christian Louboutin et interprété par lui-même, ce court-métrage mêlant prises de vue réelles et personnages d’animation est un petit bijou.

Séquence d’ouverture alternative (1min) : Comme son titre l’indique, nous voici en présence d’un prologue alternatif du film, retrouvé récemment dans les archives de Disney. Reconstitué à partir de croquis, ce début montrait Cendrillon se moquer de ses tâches ménagères.

S’ensuit un court-métrage génial intitulé Le Mariage de Raiponce (6min30), dans lequel sont fêtées les noces de l’héroïne (aux cheveux courts) et le Prince Flynn. Les personnages principaux sont ici Maximus le cheval et Pascal le caméléon, lancés à la recherche des alliances avant que le couple ne se dise oui. Le film est disponible en plusieurs langues (DTS-HD High Resolution) mais non sous-titré.

Place aux bonus classiques :

Scènes coupées classiques (10min) : deux séquences laissées sur le banc de montage et reconstituées à partir de croquis, concepts artistiques et storyboards sont ici disponibles. Il s’agit des scènes Cendrillon au travail et Danse sur un nuage. La première montre Cendrillon imaginant se multiplier pour accélérer ses tâches ménagères, tandis que la seconde propose une variation sur un élément récurrent des adaptations de contes chez Disney, celle du prince et de la princesse dansant sur un nuage au milieu des étoiles.

Une large place est consacrée à la musique du film. C’est tout d’abord la chanson principale de Cendrillon qui est proposée en version démo (2min) sur un écran fixe. Tout de suite après, s’ensuivent 7 chansons abandonnées (18min) disponibles également en version démo et audio. Trois extraits d’émissions radiophoniques (12min) enregistrées entre 1948 et 1950 à l’occasion de la sortie de Cendrillon dans les salles permettent d’écouter les propos et les performances vocales d’Ilene Woods qui prête alors sa voix (chantée) à Cendrillon.

Les coulisses de la production classiques :

Un véritable conte de fée : la production de Cendrillon (38min) : On l’attendait, le voilà, le making of rétrospectif sur la production Disney qui a sauvé le studio de la banqueroute suite à l’effondrement du marché international pendant la guerre. De multiples historiens du cinéma, cinéastes et animateurs reviennent sur la genèse du film et la création des personnages, le tout étant illustré par des images d’archives, photos et d’extraits.

La Cendrillon qui a faillit voir le jour (14min) : Le producteur Don Hahn présente des projets non retenus pour Cendrillon, projet que Walt Disney voulait déjà mettre en route dès 1922. On y évoque ici les gags efficaces mais non gardés, les différentes versions du scénario et les défis rencontrés pour adapter le conte de Perrault à l’écran.

Un hommage aux 9 vétérans des Studios Disney (22min) : ne manquez pas ce documentaire émouvant où certains animateurs et réalisateurs tels que Brad Bird, Ron Clements, John Musker, se réunissent autour d’une table ronde pour évoquer les 9 artistes, surnommées les 9 Sages (en référence aux neuf juges de la Cour suprême des États-Unis de Franklin D. Roosevelt), ayant contribué à la renommée du premier âge d’or des Studios Disney, de Blanche Neige et les Sept Nains (1937) aux Les Aventures de Bernard et Bianca (1977).

Le talent de Mary Blair (15min) : Mary Blair (1911-1978), est une artiste américaine qui au même titre que les 9 vétérans a contribué à la renommée et à la résurrection des Studios Disney après la guerre. Ayant débuté chez Disney en 1938 en tant que superviseur de la couleur pour Pinocchio, Mary Blair a également réalisé de nombreuses aquarelles de recherche pour La Belle et le clochard, la supervision artistique de Saludos Amigos (1942) et Les Trois Caballeros (1944). Son travail a également inspiré les animateurs pour Cendrillon (1950), Alice au Pays des Merveilles (1951) et Peter Pan (1953). Enfin, elle connaît la consécration ultime en créant l’univers de l’attraction It’s a Small World pour le parc Disney.

L’interactivité se clôt sur une comparaison film/storyboard (7min) de la scène du réveil de Cendrillon, un court-métrage d’animation Cendrillon-Laugh-O-Grams (1922-7min) issu du premier studio d’animation fondé par Walt Disney, en 1922 à Kansas City (Missouri), un extrait de l’émission du Mickey Mouse Club (4min) en compagnie d’Helene Stanley (la voix parlée de Cendrillon), un lot de bandes-annonces, ainsi qu’une courte animation mettant en scène les personnages de Timon et Pumbaa destinée à promouvoir les Blu-ray 3D Disney (4min).

Image - 5,0 / 5

On ne va pas écrire tout un roman, nous sommes ici abasourdis par la magnificence de la copie. Une fois de plus, Disney repousse les limites techniques et démontre, si cela était nécessaire, que l’achat de ses titres en Haute-Définition est indispensable. La colorimétrie affiche un éclat inédit, le relief est omniprésent, la profondeur de champ est insondable, la luminosité aveuglante, le piqué aiguisé comme un scalpel et les contrastes sont remarquables. N’hésitez pas à sélectionner le mode Disney View particulièrement adapté au film, remplissant le cadre avec une réelle homogénéité. L’encodage AVC consolide tout cela avec ardeur. Un véritable feu d’artifices qui ensorcelle les yeux.

Son - 5,0 / 5

La version française dispose d’une piste DTS-HD 7.1 High Resolution tandis que la piste anglais est disponible en DTS-HD Master Audio 7.1. Soyons honnêtes, la différence est ici minime et les deux mixages instaurent des conditions acoustiques optimales, usant des latérales à bon escient en se focalisant presque essentiellement sur la musique du film. Dans les deux cas, les dialogues sont solidement plantés sur la centrale, la balance frontale est ardente. Tout a été fait pour respecter au maximum le mixage original, sans jamais rajouter des effets artificiels ou inconvenants.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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Sabrina Piazzi
Le 20 novembre 2012
Pas de commentaire.
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johnkebab
Le 12 décembre 2002
une merveille

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