Voisins du troisième type (2012) : le test complet du Blu-ray

Dans une banlieue tranquille des Etats-Unis, un meurtre mystérieux pousse quatre hommes à former un comité de surveillance de quartier. Ils vont faire une découverte incroyable : leur paisible petite ville a été envahie par des extraterrestres qui se font passer pour d’honnêtes citoyens. Face à la menace, le sort de leur quartier - et du monde - est désormais entre leurs mains…

L’affiche était prometteuse, Ben Stiller, Vince Vaughn, Jonah Hill dirigés par Akiva Schaffer, un des principaux auteurs du Saturday Night Live de 2005 à 2011. Malheureusement, on baille plus qu’on ne rit. Certes la critique de la petite ville bourgeoise américaine bien propre sur elle, avec son gazon tondu quotidiennement, l’écran plat géant dans le salon, les belles voitures rangées dans le parking, les petits commerçants prêts à tout pour leurs clients, les armes à feu planqués sous le matelas et « l’ouverture aux minorités » instaurée dans les premières minutes pouvait titiller notre curiosité mais il faut bien l’admettre, Voisins du troisième type est une comédie poussive, ennuyeuse, où les comédiens qui nous ont bien fait rire ailleurs ne semblent ici guère inspirés.

Le pseudo affrontement avec les aliens n’a strictement aucun intérêt, comme finalement l’histoire concoctée par Seth Rogen (lorgnant sur celle d’S.O.S. Fantômes) qui enchaine les scènes sans aucun rythme, les scènes d’action sont filmées par-dessus la jambe, sans aucune inspiration, et le quatrième larron interprété par Richard Ayoade (metteur en scène de l’excellent Submarine) s’efface complètement face à ses partenaires. Voisins du troisième type est un film bête, grossier, en un mot raté.

La jaquette reprend le visuel de l’affiche du film et indique qu’il s’agit d’une version longue par rapport à celle sortie en salle. Le menu principal est animé, musical et assez fun.

L’éditeur nous propose un lot de douze scènes coupées ou alternatives (25’) qui se révèlent réussies. C’est le cas de la séquence d’ouverture alternative où Evan (Ben Stiller) flatte les clients de son magasin, l’interrogatoire loufoque entre le flic suspicieux et Evan, la soirées des ados en version longue et d’autres répliques laissées sur le banc de montage qui étaient plutôt drôles.

S’ensuit un making of traditionnel (12’) constitué d’interviews des comédiens, du réalisateur Akiva Schaffer, du producteur Shawn Levy et d’images du tournage. Point d’originalité ici, tout le monde aime tout le monde, cela a été un pied de travailler avec un tel et l’ambiance était amazing.

Durant un module de deux minutes, chacun annonce comment il réagirait face à une invasion extraterrestre. Le segment qui ne sert à rien en quelque sorte.

A la manière d’Andy Serkis, Doug Jones est un comédien qui revêt un costume différent à chaque film sans jamais dévoiler son visage puisqu’il a déjà interprété Abe dans Hellboy, le Faune dans Le Labyrinthe de Pan, La Gueule dans Gainsbourg (Vie héroïque). Dans Voisins du troisième type il incarne l’alien qui donne du fil à retordre aux quatre héros. L’extraterrestre du film répond dans son langage à une interview (5’).

L’interactivité se clôt sur un bêtisier comprenant quelques improvisations ratées (4’), un montage (ennuyeux) des prises alternatives de Jonah Hill (6’), et la bande-annonce.

Voisins du troisième type est une comédie-fantastique (et loin d’être une fantastique comédie) se déroulant presque exclusivement de nuit. Comme c’est souvent le cas, le piqué est moins probant que sur les séquences tournées en extérieur diurne bien que cette édition HD demeure plaisante. Les contrastes restent solides, les couleurs sont bien gérées et le relief certain. Quelques pertes de la définition sont néanmoins constatables sur certains plans comprenant des effets numériques ou lors des mouvements rapides de la caméra.

Soyons honnêtes, le mixage anglais DTS-HD Master Audio 5.1 ne tient pas toutes ses promesses et il faut attendre une bonne heure pour que l’ensemble des enceintes se réveille un peu. En fait, seule la bande-originale dispose d’une spatialisation convaincante, au détriment des ambiances naturelles. L’action demeure essentiellement frontale jusqu’à l’affrontement avec les aliens où le caisson de basses rugit quelques fois. La version française bénéficie d’un écrin DTS 5.1, moins fluide et naturel, au doublage pénible et à l’action plus confinée.