La Chasse (2012) : le test complet du Blu-ray

Jagten

Réalisé par Thomas Vinterberg
Avec Mads Mikkelsen, Thomas Bo Larsen et Annika Wedderkopp

Édité par Studiocanal

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Le 03/04/2013
Critique

Après un divorce difficile, Lucas, quarante ans, a trouvé une nouvelle petite amie, un nouveau travail et il s’applique à reconstruire sa relation avec Marcus, son fils adolescent. Mais quelque chose tourne mal. Presque rien. Une remarque en passant. Un mensonge fortuit. Et alors que la neige commence à tomber et que les lumières de Noël s’illuminent, le mensonge se répand comme un virus invisible. La stupeur et la méfiance se propagent et la petite communauté plonge dans l’hystérie collective, obligeant Lucas à se battre pour sauver sa vie et sa dignité.

Septième long métrage du réalisateur Thomas Vinterberg, La Chasse offre à Mads Mikkelsen un de ses plus grands rôles et lui permet de composer un personnage troublant et fragile, passant de la détermination à l’effondrement en passant par la colère dans sa descente aux enfers. Intense, saisissant, magnifique, l’acteur a remporté le Prix d’interprétation au Festival de Cannes en 2012 à juste titre. Si le sujet périlleux de l’accusation à tort d’un homme de pédophilie a déjà été traité au cinéma - on se souvient des Risques du métier d’André Cayatte (1967) avec Jacques Brel - La Chasse vaut essentiellement pour la violence sans concession avec laquelle Thomas Vinterberg l’aborde, ainsi que pour la prestation impressionnante des comédiens. Certes, on ressort plus secoué que réellement bouleversé de La Chasse, mais la fin de ce drame psychologique complexe ne cesse de triturer les méninges bien longtemps après et permet avant tout d’admirer Mads Mikkelsen pendant deux heures, un des plus grands comédiens en activité.

Présentation - 4,0 / 5

La sérigraphie du disque reprend le visuel de la jaquette. Le menu principal animé et musical est vraiment très beau.

Bonus - 2,0 / 5

Outre la bande-annonce, l’éditeur nous propose de découvrir un court-métrage réalisé par Thomas Vinterberg en 1994, intitulé Le Garçon qui marchait à reculons (37’). Ce superbe petit film centré sur le deuil impossible d’un petit garçon pour son frère aîné décédé dans un accident de la route, a été récompensé dans tous les festivals du monde, en France comme en Islande et au Canada.

Image - 4,5 / 5

L’éditeur frôle la perfection avec ce superbe master HD. Les couleurs automnales (à dominante orange) puis hivernales (plus froides et tranchantes) sont riches, magnifiques, bigarrées à souhait. L’image affiche une clarté constante, un piqué vif et acéré sur toutes les séquences tournées en extérieur (les séquences en forêt sont magnifiques), le relief et la profondeur de champ sont omniprésents et les détails abondent aux quatre coins du cadre large. Seules les scènes en basse lumière ou d’intérieur affichent une perte de la définition.

Son - 4,0 / 5

Il ne faut pas en attendre beaucoup de la piste anglaise DTS-HD Master Audio 5.1 qui se concentre essentiellement sur la délivrance des dialogues et la balance frontale. En dehors de cela, les ambiances naturelles et les effets divers latéraux ont un peu de mal à percer et seule la musique jouit d’une spatialisation concrète. Même chose sur la piste française, qui dispose également d’un écrin acoustique identique mais qui repose trop souvent sur les voix. Le changement de langue s’effectue via le menu contextuel.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

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P. de Melun
Le 24 février 2021
Gros coup de cœur pour ce film délicat et passionnant, magistralement interprété par Mads Mikkelsen, profondément humain dans son rôle d’accusé pédophile. Il campe en effet un homme qu’une petite fille accuse de gestes obscènes, homme déstabilisé jusqu’au plus profond de son être que la vindicte populaire veut l’humilier et le châtier. C’est un drame à la fois intimiste et bouleversant, traité de façon sobre et efficace, une analyse fine et juste de la bêtise humaine, du danger de la rumeur et de ses conséquences. C’est vraiment touchant de voir cet homme blessé mais toujours combatif, nous laissant un sentiment de haine envers une population conditionnée par les propos de cette gamine, coupable de mensonge. Le scénariste évite de larmoyant et pose la question du pardon. Un coup de maître du réalisateur, Thomas Winterberg. Chapeau !
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Sabrina Piazzi
Le 11 avril 2013
Pas de commentaire.

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