Arrêt d'autobus

Arrêt d'autobus (1956) : le test complet du Blu-ray

Bus Stop

Réalisé par Joshua Logan
Avec Marilyn Monroe, Don Murray et Arthur O'Connell

Édité par 20th Century Fox

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Le 14/10/2013
Critique

Bo, un jeune cowboy sans expérience des femmes, quitte pour la première fois son ranch afin de participer à un rodéo dans l’Arizona. Au « Dragon bleu », un bastringue de Phoenix, Bo fait la connaissance de Chérie, une chanteuse de petite vertu. Il tombe éperdument amoureux d’elle et décide, coûte que coûte, de l’épouser.

Devenue la plus grande star du cinéma dans le monde entier, Marilyn Monroe enchaîne les films avec succès depuis Niagara. Sept ans de réflexion de Billy Wilder est et restera l’un de ses plus grands triomphes, tant commercial que critique. Marilyn négocie alors un nouveau contrat avec la 20th Century Fox qui renforce la position de l’actrice au sein du studio : 100.000 dollars par film, un droit de regard sur les scénarios, sur le choix du réalisateur et du chef opérateur. Mais le nouveau point ajouté au contrat est surtout de laisser la possibilité à Marilyn d’être prêtée à d’autres studios hollywoodiens. C’est encore pour la 20th Century Fox que la comédienne tourne Arrêt d’autobus en 1956, sous la direction de Joshua Logan, adapté de la pièce de théâtre de William Inge, énorme succès de Broadway en 1955.

Ce film n’est pas resté dans les mémoires et pour cause puisqu’il s’agit d’un gentil navet qui serait aujourd’hui complètement oublié s’il n’y avait pas eu Marilyn Monroe au générique. Il faut dire que Joshua Logan a plus marqué le monde du théâtre que le cinéma. Nous retiendrons tout de même Picnic avec William Holden, Sayonara avec Marlon Brando et La Kermesse de l’Ouest avec Clint Eastwood et Jean Seberg qui poussent la chansonnette. Arrêt d’autobus est donc réservé aux fans ultimes de Marilyn Monroe.

Dans ce scénario indigent, Marilyn est une chanteuse qui rêve du prince charmant dans un bastringue enfumé où les clients ne l’écoutent pas. Elle y rencontre un cowboy exubérant, abruti et puceau de 21 ans - interprété par Don Murray, insupportable et pourtant nommé à l’Oscar - monté à la ville pour un concours de rodéo et qui s’éprend de la belle au point de vouloir la ramener de force, comprenez au lasso, dans son ranch au fin fond du Montana. En gros, le cowboy l’attrape et la malmène comme un veau et l’épuise jusqu’à ce qu’elle dise oui dans un happy-end franchement consternant.

Si Marilyn, nommée pour un Golden Globe, est vraiment très chouette dans le film et a l’air de s’amuser, Arrêt d’autobus ne passionne jamais et enfile les petites scènes sans envergure, longues, paresseuses, caricaturales. Le surjeu de l’ensemble des comédiens n’emporte jamais l’adhésion, ça gesticule et parle fort comme dirait Charles Aznavour, ça brasse beaucoup de vent pour rien. Pas la peine de marquer l’arrêt.

Édition - 6,5 / 10

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est animé, musical, dynamique et lumineux, la comédienne étant cette fois encore la seule à être mise en valeur.

En guise d’interactivité, nous ne trouvons qu’un lot de bandes-annonces.

Comme pour l’édition HD des Hommes préfèrent les blondes et de Comment épouser un millionnaire, c’est avec un immense plaisir de redécouvrir un Technicolor dans de telles conditions ! Le master HD 2.55 affiche une propreté sidérante, restituant la vivacité et la saturation de la colorimétrie, tout en délivrant un relief inédit (la séquence de la parade est fantastique), un piqué inouï, une clarté appréciable, une profondeur de champ appréciable et un niveau de détails assez sidérant. La restauration n’en finit pas d’étonner malgré certains plans larges pas aussi ciselés que nous l’espérions. Les nombreux fondus affichent une fluidité exemplaire. Malgré quelques flous sporadiques, Arrêt d’autobus a bénéficié d’un lifting de premier ordre, même si les puristes se plaindront du grain trop lissé.

Soyons honnêtes, la piste anglaise DTS-HD Master Audio 4.0 ne sert pour ainsi dire à rien, à part pour créer une légère chambre d’écho lors de la chanson de Marilyn dans le saloon et les séquences de rodéo. Et encore, les latérales se révèlent bien trop avares pour créer une spatialisation solide. Mais bon, nous n’avons que ce mixage anglais à disposition. Pourquoi ne pas avoir conservé le mono d’origine ? Il en est de même pour la piste française DTS 4.0, de très bon acabit, mais pas aussi naturelle et fluide que la version originale. Dans les deux cas, la propreté est de mise, aucun souffle n’est constaté, les enceintes frontales sont en très grande forme et le confort acoustique assuré.

Crédits images : © 20th Century Fox

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
6,5 / 10
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Franck Brissard
Le 14 octobre 2013
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