Bellflower (2011) : le test complet du DVD

Réalisé par Evan Glodell
Avec Evan Glodell, Jessie Wiseman et Tyler Dawson

Édité par Zylo

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 03/12/2012
Critique

Woodrow et Aiden, deux amis un peu perdus et qui ne croient plus en rien, concentrent leur énergie à la confection d’un lance-flammes et d’une voiture de guerre, qu’ils nomment « la Medusa ». Ils sont persuadés que l’apocalypse est proche, et s’arment pour réaliser leur fantasme de domination d’un monde en ruine. Jusqu’à ce que Woodrow rencontre une fille… Ce qui va changer le cours de leur histoire, pour le meilleur et pour le pire.

Tourné avec les moyens du bord (17.000 dollars exactement), une bande de potes et beaucoup de système D, Bellflower est le premier long métrage réalisé par Evan Glodell, homme-orchestre qui a également officié en tant que scénariste, producteur, monteur et interprète principal.

Une douloureuse rupture amoureuse et difficile à surmonter de ce dernier avec sa compagne est à l’origine de Bellflower, faux road-movie apocalyptique comme peut le faire penser l’affiche, mais vraie romance et love story contrariée. Drame, récit initiatique, passage à l’âge adulte, réflexion sur la perte marquée par la colère et la tristesse, Bellflower est également illustré par une esthétique enflammée reflétant le bouillonnement intérieur des personnages. A ce titre, la Buick Skylark de 1972 équipée d’un lance-flammes devient le symbole de leur guérilla, le prolongement de leurs fantasmes, la métaphore de leur rage de vivre, le point de départ d’une conquête d’un monde qu’ils se sont imaginés être au bord du gouffre pour oublier le vide de leur propre existence.

Tout détruire pour mieux reconstruire. Même si les références aux classiques Point limite zéro et Macadam à deux voies demeurent indéniables, Bellflower pèche par son amateurisme, certes attachant, mais qui lorgne parfois trop du côté du clip vidéo bon marché saupoudré par une application pseudo-Instagram aux filtres plutôt moches. Demeure une interprétation d’ensemble très impliquée et le beau personnage principal qui apprend finalement à pardonner et à prendre sa part de responsabilité dans la rupture. On ne sait s’il y aura un après-Bellflower, mais ce film OVNI, maladroit mais sincère, reste un concentré d’énergie et d’inventions plutôt sympathique.

Présentation - 4,0 / 5

La jaquette est attractive et reprend le visuel de l’affiche du film. Le menu principal est un peu cheap, animé et musical, mais met déjà dans l’ambiance.

Bonus - 2,5 / 5

Outre une galerie d’affiches de cinéma refusées, nous trouvons un petit making of de 10 minutes donnant la parole à l’ensemble de l’équipe du film où nous constatons que chacun avait plusieurs tâches spécifiques, le réalisateur Evan Glodell étant également scénariste, monteur, producteur et comédien. Quelques images du tournage nous montrent le système D mis en oeuvre pour palier au manque de moyens. Les thèmes du film sont rapidement abordés.

Evan Glodell intervient ensuite dans un module de 10 minutes consacré à la présentation de la fameuse Buick Skylark de 1972 baptisée Medusa. Le réalisateur nous fait faire le tour du bolide avec ses spécificités, lance-flammes, caméras, et toutes les options que n’aurait pas renié le département Q du MI6.

Image - 4,5 / 5

Entièrement tourné en numérique avec la caméra Digital Cinema SI-2K, Bellfower bénéficie d’un master SD resplendissant, restituant brillamment les étonnants partis-pris esthétiques. Les salissures sur l’objectif et le grain sensible ont été évidemment conservées, la colorimétrie singulière alliant les noirs charbon aux orangés chauds, ambrés voire enflammés est savamment prise en charge et peut compter sur une définition solide tout du long, même si certains flous sporadiques s’invitent à la partie. Le piqué est étonnamment tranchant pour une édition SD, les blancs cramés sont aveuglants, les contrastes magnifiques et le relief omniprésent. On se croirait réellement en présence d’un Blu-ray !

Son - 4,5 / 5

Comme pour l’image, l’éditeur a mis le paquet avec sa piste DTS 5.1 (et non Stéréo comme l’indique la jaquette) qui exploite magnifiquement toutes les enceintes et le caisson de basses qui a fort à faire avec l’usage répété du lance-flammes. Les ambiances sont multiples, la musique répartie autant sur les frontales que les latérales, les effets annexes noient parfois les dialogues mais l’ensemble demeure explosif. Seule la version originale est disponible.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

3,0
5
0
4
0
3
1
2
0
1
0

Je donne mon avis !

Avatar
Sabrina Piazzi
Le 10 décembre 2012
Pas de commentaire.

Lire les avis »

Multimédia
Bellflower
Bande-annonce VOST

Proposer une bande-annonce

Du même auteur
(publicité)

(publicité)