Réalisé par François Pirot
Avec
Arthur Dupont, Guillaume Gouix et Jean-Paul Bonnaire
Édité par M6 Vidéo
Simon a quitté son travail et son amie en ville pour
rentrer dans son village natal où vivent ses parents
retraités. Il y retrouve Julien, son copain d’enfance, lequel
vit avec son père qui se relève d’une grave maladie.
Un
soir, sur un coup de tête, ces deux trentenaires décident de
réaliser un rêve d’adolescence : partir à l’aventure sur les
routes. Ils achètent un camping-car, et se lancent dans leur
projet avec enthousiasme, mais une panne les retarde. Qu’à
cela ne tienne, ils commenceront leur voyage… sur place.
Cette première étape qui s’éternise, les petits boulots qu’ils
doivent trouver pour survivre et les rencontres qui
s’ensuivent leur ouvrent d’autres perspectives sur leurs
désirs réels et sur cet avenir qu’ils ont, un peu vite,
rêvé…
Avant de réaliser son premier long métrage Mobile Home, François Pirot s’est d’abord fait un nom en signant les scénarios de Nue propriété (2006) et Elève libre (2008), deux films de Joachim Lafosse. Avant cela, il avait signé un court-métrage en 2005, Retraite, qui comportait déjà la sève de Mobile Home. Les thèmes de la relation d’un père avec son fils, les illusions perdues, l’amour de la musique, le désir d’aller voir ailleurs étaient déjà concentrés en 30 minutes. Avec Mobile Home, François Pirot développe ces idées, en particulier le retour à ses racines, sur soi et sur sa vie, la question du choix à l’aube de la trentaine où il devient nécessaire de se positionner pour pouvoir avancer plus loin et se donner la chance de construire quelque chose.
À l’aide de ses deux comédiens principaux, Arthur Dupont et Guillaume Gouix, parfaits et dont l’alchimie transpire à l’écran, soutenus par de savoureux seconds rôles (Jean-Paul Bonnaire et Jackie Berroyer), François Pirot, dont on devrait entendre à nouveau parler dans un proche avenir, signe une comédie rafraîchissante, tendre et sensible, teintée de burlesque, très bien réalisée, aux cadres soignés et aux décors impressionnants. Un récit initiatique qui fait mouche et nous fait partager le plus court road-movie du cinéma.
La jaquette reprend le visuel élégant de l’affiche du film. Le menu principal est tout aussi coloré, animé et musical.
Nous trouvons tout d’abord un court-métrage de François Pirot, Retraite (32’), réalisé en 2005. Abandonnant sa vie citadine de musicien, un jeune homme rentre chez son père, à la campagne. Confronté à ce père retraité et à ce dont son futur pourrait être fait, le trouble et la confusion s’installent en lui…Il est indéniable que ce film comporte déjà les thèmes présents dans Mobile Home à savoir les relations d’un père avec son fils, les illusions perdues, l’amour de la musique, le désir d’aller voir ailleurs…et l’évocation d’un mobile home.
En plus de la bande-annonce, l’éditeur livre un excellent making of (16’) comprenant des interviews des comédiens (amis dans la vie, ce qui explique cette alchimie à l’écran) et du réalisateur, croisées avec des images des premières lectures, des répétitions et du tournage proprement dit.
Malgré un bruit vidéo chronique, la copie affiche une superbe clarté, une richesse colorimétrique et une profondeur de champ fort appréciables. Le cadre large n’est pas avare en détails, le piqué est joliment incisif et les contrastes demeurent denses. Les quelques scènes sombres sont bien loties, les teintes bleue, rouge et verte restent vives tout du long.
Le confort acoustique est assuré par un mixage Dolby Digital 5.1 qui fait la part belle aux frontales, même si les enceintes arrière distillent quelques effets et ambiances bienvenus, ainsi que la musique du film. Point trop n’en faut ceci dit, l’acoustique est essentiellement concentrée sur la balance frontale. Les voix auraient gagné à être plus élevées sur la centrale. De ce fait n’hésitez pas à monter le volume afin de mieux profiter des dialogues.