ACAB : All Cops Are Bastards (2012) : le test complet du DVD

A.C.A.B.: All Cops Are Bastards

Réalisé par Stefano Sollima
Avec Pierfrancesco Favino, Filippo Nigro et Marco Giallini

Édité par France.TV Distribution

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Le 18/03/2013
Critique

ACAB, ou « All Cops are Bastards », était un slogan initialement utilisé en Angleterre dans les années 1970 par les skinheads. Rapidement il s’est propagé dans les rues et les stades, propices aux guérillas urbaines. Cobra, Nero et Mazinga sont 3 « flics bâtards » qui, à force d’affronter le mépris quotidien, ont pris l’habitude d’être les cibles de cette violence, reflet d’une société chaotique dictée par la haine. Leur unique but est de rétablir l’ordre et de faire appliquer les lois, même s’il faut utiliser la force…

A.C.A.B.: All Cops Are Bastards marque les premiers pas au cinéma de Stefano Sollima, fils du cinéaste Sergio Sollima, un des plus grands réalisateurs de westerns italiens des années 60. Ayant fait ses classes à la télévision, notamment avec la série tirée du film de Michele Placido Romanzo Criminale, Stefano Sollima adapte le roman éponyme de Carlo Bonini et s’inspire des violences survenues dans son pays, à l’instar du G8 en 2001 où des affrontements avaient causé la mort d’un opposant. Pour cela, le metteur en scène focalise l’attention du spectateur sur quatre CRS, trois vétérans et une jeune recrue, en nous faisant partager leurs mésaventures privées et publiques, sans chercher à dissimuler leurs défauts et leurs côtés franchement dérangeants.

Fort de son expérience en tant que cadreur pour les chaînes de télévisions NBC, CBS et CNN, Stefano Sollima reconstitue la misère sociale et la violence urbaine de manière directe et brutale, tout en racontant le fonctionnement du département controversé des CRS avec minutie via un regard intérieur inédit, sans dissimuler les dérives de la police italienne ou le fascisme quotidien. Cette première oeuvre demeure toutefois marquée par un récit trop éclaté qui peine à trouver un rythme de croisière et s’égare sur trop de personnages à la fois.

Du coup, le cinéaste impressionne plus par son évidente et nerveuse maîtrise technique et son excellente direction d’acteurs (Pierfrancesco Favino en tête) que par la conduite de son histoire, même si certaines séquences d’action demeurent aussi singulières qu’impressionnantes dans le cinéma transalpin contemporain.

Présentation - 3,5 / 5

France Télévisions Distribution reprend l’interface commune pour l’ensemble de ses éditions. Le menu principal est animé et musical.

Bonus - 2,0 / 5

Outre la bande-annonce, nous trouvons un très bon making of de 16 minutes. Les comédiens, le directeur de la photographie, le responsable des effets spéciaux, la costumière et le réalisateur Stefano Sollima répondent présent, les impressionnantes images de tournage illustrent leurs propos et l’univers du film est intelligemment abordé.

Image - 4,0 / 5

En dépit d’un sensible bruit vidéo, de contrastes parfois légers et de séquences nocturnes moins concises, la copie rend compte avec brio des partis-pris bruts du cinéaste et les séquences de violence filmées caméra à l’épaule demeurent solides. La photographie du chef opérateur Paolo Carnera inscrit les scènes nocturnes dans des ambiances jaunes-orangées tandis que les séquences diurnes se caractérisent par une colorimétrie froide et sensiblement désaturée où ressort le bleu des casques des CRS. Ces volontés artistiques sont respectées et joliment restituées à travers ce master SD, le cadre large est habilement exploité et la texture sensiblement grumeleuse fait plaisir aux yeux. Si la gestion du piqué reste aléatoire, l’image est tout à fait satisfaisante.

Son - 4,0 / 5

Point de doublage français superflu à l’horizon. En revanche, la piste italienne Dolby Digital 5.1 se révèle fracassante, surtout en ce qui concerne la spatialisation musicale mixant New Order, Pixies, The White Stripes (Seven Nation Army en ouverture, ça décoiffe !) et The Chemical Brothers. Le caisson de basses est donc rudement mis à contribution, la balance frontale est frappante et les ambiances naturelles ne manquent pas. Cependant, il aurait été judicieux de monter le volume des dialogues, qui manquent parfois de peps, surtout lors des passages les plus agités. La piste stéréo contentera largement les spectateurs qui ne seraient pas équipés sur les latérales.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Sabrina Piazzi
Le 18 mars 2013
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ACAB : All Cops Are Bastards
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