Main dans la main (2012) : le test complet du DVD

Quand Hélène Marchal et Joachim Fox se rencontrent, ils ont chacun des vies bien différentes. Hélène dirige la prestigieuse école de danse de l’Opéra Garnier, Joachim, lui, est employé d’un miroitier de province. Mais une force étrange les unit. Au point que, sans qu’ils puissent comprendre ni comment, ni pourquoi, ils ne peuvent plus se séparer.

Valérie Donzelli n’a pas attendu le succès dans les salles de La Guerre est déclarée (837.000 entrées) et l’accueil triomphal de la critique pour s’atteler à son troisième long-métrage en tant que réalisatrice. On se dit d’ailleurs qu’elle aurait peut-être dû attendre un peu tant Main dans la main ressemble (trop) à son précédent film.

Le temps du bricolage de La Reine des pommes (2009) est déjà loin et Valérie Donzelli se montre plus à l’aise et ambitieuse dans sa mise en scène. Même si elle apparaît dans son film, la comédienne s’efface quelque peu au profit de ses partenaires, Jérémie Elkaïm et la géniale Valérie Lemercier, pour qui le rôle a été spécialement écrit. Si le comédien se révèle toujours aussi monocorde, l’éternelle Béatrice de Montmirail trouve ici l’occasion de laisser libre cours à sa fantaisie et son sens comique.

Le bât blesse cependant au niveau du rythme, des redondances formelles (usage de la voix-off, collages, musique jukebox) et thématiques (une rencontre, un couple, récit initiatique) qui peinent à maintenir l’intérêt. Certes l’idée d’aborder le thème de l’amour-fusion à la manière d’un conte était attrayante, mais Valérie Donzelli ne dépasse que rarement son postulat de départ, ne sait plus quoi faire de ses personnages passée la moitié du film, qui se révèle au final trop inégal.

Le test a été réalisé sur check disc. Le menu principal est animé et musical.

Rien de vraiment exaltant au niveau des bonus. Les sept scènes coupées (11’) sont sans véritable intérêt. L’éditeur joint également le clip du suédois Peter Von Poehl, une galerie de photos, la bande-annonce du film et les liens internet.

Main dans la main passe sans difficulté le cap du petit écran avec un master clair, un grain peut-être trop aléatoire mais des noirs denses et une bonne gestion des contrastes. Le piqué manque toutefois de mordant et de sensibles pertes de la définition sont à signaler.

La piste DTS 5.1 offre un agréable confort acoustique, suffisant pour ce film, proposant une large ouverture frontale et une petite spatialisation musicale. De son côté, la Dolby Digital 2.0 remplit aisément son contrat avec une balance des avant ferme et savamment équilibrée. A noter la présence de sous-titres français pour sourds et malentendants, ainsi qu’une piste Audiodescription pour aveugles et malvoyants.