Spartan (2004) : le test complet du DVD

Membre des Forces Spéciales de l’armée américaine et professionnel de l’espionnage, Robert Scott est appelé d’urgence à Washington. Il apprend que Laura Newton, la fille du président des Etats-Unis, aurait été kidnappée dans son dortoir de l’Université de Harvard. Se voyant assigné la mission de retrouver la jeune femme, Scott fait équipe avec Curtis, une recrue de ses services. Au fil de leurs recherches, ils vont se retrouver au coeur d’une dangereuse conspiration impliquant les plus hautes sphères de l’Etat.

Rendu célèbre pour ses scénarios du Facteur sonne toujours deux fois (1982), Le Verdict (1987) et Les Incorruptibles (1987), David Mamet s’est ensuite brillamment illustré derrière la caméra, notamment en 1997 avec La Prisonnière espagnole, film culte pour de nombreux cinéphiles.

L’un de ses meilleurs films, Spartan, n’a pas connu les honneurs d’une sortie dans les salles françaises. Cela est d’autant plus dommage que ce solide thriller demeure rondement mené et parfaitement interprété par Val Kilmer. Sur une trame classique mais bien structurée, quelque peu oldschool, qui n’hésite pas à critiquer de manière virulente les frasques de l’intouchable Président des Etats-Unis, David Mamet signe une oeuvre formellement soignée, élégante, révèle une aisance dans les scènes d’action et mérite toute l’attention du spectateur. A découvrir absolument.

L’éditeur BQHL reprend purement et simplement les mêmes menus, master, suppléments, chapitrage et options acoustiques que le DVD sorti en 2005 chez Swift Productions. Par ailleurs, avant le démarrage du film, un carton indique « Swift Productions présente ». La jaquette du film, présentant un Val Kilmer buriné en mode Terminator, est totalement inappropriée.

Le menu principal, fixe et musical renvoie aux balbutiements du support. Les suppléments ne se résument qu’à la bande-annonce du film, ainsi que les bio-filmographies du réalisateur David Mamet et des trois comédiens principaux… répertoriées jusqu’en 2005.

La copie proposée demeure très propre et la colorimétrie chatoyante. En dehors de quelques sensibles fourmillements, la définition demeure solide et les détails ne manquent pas sur les plans rapprochés. Les noirs sont profonds, les contrastes denses, la clarté indéniable, et le piqué ne manque pas de mordant, notamment sur les plans plus froids. L’éditeur livre donc un bel objet, élégant, au cadre large chiadé.

Les mixages Dolby Digital 5.1 anglais et français affichent une belle ardeur et proposent un large confort acoustique. La spatialisation est concrète, la balance frontale très riche, les basses sont vibrantes à souhait, l’ensemble très propre. Notons que le changement de langue est impossible durant le visionnage et que les sous-titres français sont imposés.