Réalisé par Patrice Leconte
Avec
Josiane Balasko, Michel Blanc et Marie-Anne Chazel
Édité par H2F
Un an à peine après le succès des Bronzés, la
même équipe enchaînait sur « Les bronzés font du ski », qui, ô
miracle, est aussi réussi, voire meilleur.
Les membres du Splendid revêtent à nouveau, avec un plaisir
évident, des rôles taillés sur mesure, en mettant en scène les
mêmes personnages pendant l’autre grand moment de détente de
l’année : les vacances d’hiver. Ici, à la montagne, le sujet
n’est plus le sexe, mais les petites mesquineries
quotidiennes, l’hypocrisie, l’étroitesse d’esprit.
Comme pour le film précédent, on force le trait à outrance, on
n’hésite pas à se moquer des vacanciers, bien entendu, mais
aussi, et c’est nouveau, des autochtones (la séquence
d’anthologie de la fougne !). Les personnages, subissent un
recalage ; ainsi Popeye (Thierry Lhermitte), celui qui
séduisait les filles à la plage, se fait ici remballer sans
arrêt ; à l’exeption de Jean-Claude (Michel Blanc), qui nous
livre le personnage le plus drôle du film (peut être parce
qu’il nous est resté le plus familier).
Mais comme tout est toujours trop beau pour être vrai, j’ai
toutefois un reproche à faire à ce film : Gainsbourg a été
remplacé au générique par Pierre Bachelet ; et là, il y a
faute de goût !
La jaquette reprend l’affiche VHS, le verso est un montage des
éléments du recto, ce n’est pas laid, on est loin du fond
jaune des Bronzés.
Un menu endémique Film office 1ère génération à trois choix,
une photo tirée du film sert de fond, un chapitrage avec des
vignettes animées, enfin, toutes les pages sont accompagnées
de la musique agaçante de Pierre Bachelet.
C’est triste à dire, mais à part les filmographies, il n’y a rien !
Comme pour Les Bronzés, un master à l’image terne et peu
contrastée, ajoutez à cela une compression calamiteuse : le
moindre mouvement de caméra entraine une pixélisation à
outrance, les premiers-plans semblent flotter par rapport au
reste de l’image.
Psychédélique ! Lors de la scène du refuge de Notre Dame de la
Touffe (sic), les flocons de neige que l’on voit tomber devant
le visage de Michel Blanc provoquent des déformations
hallucinantes. Pour un peu, ça prêterait à rire, mais qui a
envie d’investir 170 francs dans un une VHS améliorée ?
Un bon mono clair, purement illustratif, la seule chose de valable dans cette édition.