Réalisé par Stephen King
Avec
Emilio Estevez, Pat Hingle et Laura Harrington
Édité par Opening
Lors du passage de la Terre dans le sillage d’une comète, les
objets mécaniques se retournent contre les hommes. Un petit
groupe de survivants se retrouve séquestré dans une station-
service par des camions extrêmement teigneux.
Tout droit sorti de « l’âge de plomb », Dino de Laurentiis (le
milieu des années quatre-vingt avec des nanars du genre
King Kong 2, « Peur bleue », Conan le Destructeur,
« Maximum Overdrive » fut la progéniture innommable et damnée
d’un pacte passé entre le producteur et le maître de la
littérature d’horreur : Stephen King. King devait pondre trois
scénarios, en contrepartie il aurait le droit d’en réaliser
un. Il jeta son dévolu sur une nouvelle de « Danse macabre » :
« Poids lourds ».
Et là, on voit que tout est relatif : le génie littéraire n’a
rien à voir avec le talent cinématographique.
Bien sûr, la technique cinématographique est bonne ; bien sûr,
on y retrouve la vision de King sur la société américaine :
les décors sont des toilettes, des fosses septiques, les
camions transportent des ordures, du papier toilette, des
jouets.
En revanche, les acteurs ne sont pas dirigés ; les dialogues,
si justes dans un roman, donnent l’impression de ne jamais
coller au caractère des personnages, trop orduriers pour être
justes. En bref, le film manque de rythme dans les scènes
d’action, le scénario tourne en rond : à l’instar des camions
fous, personne ne conduit cette production.
La jaquette reprend l’affiche du film qui fait penser à un
« Duel » gore, au verso, de conception fort laide, on pourra
noter une erreur sur le format du film (2.35 et non 1.85 comme
indiqué).
A l’intérieur du boîtier, un feuillet récapitulatif des
chapitres, un disque sérigraphié, terne, sur le modèle de la
jaquette. Le menu, fixe et muet, se sert d’un compte-tours
pour accéder aux différentes pages.
Ceux qui ne connaissaient pas Stephen King n’en apprendront
pas plus avec le court texte qui lui est dédié, en revanche la
liste des principaux films et principaux livres est très
fournie.
Les sous titres sont obligatoires avec la version anglaise, on
ne peut pas les ajouter à la VF.
Une légère granulation est présente du début à la fin, avec en prime un master laid à souhait (image pâlotte et sans contraste), une restauration s’imposait ; mais, est ce que ça en vaut vraiment la peine ?
La version française ressemble bel et bien à du mono : tout
est restitué par la voie centrale, les dialogues français
(inaudibles) sont un niveau au-dessus des bruits d’ambiance ce
qui donne l’impression d’un « talkover » comme les doublages
russes. Nottons aussi la présence de souffle.
La VO est nettement plus « naturelle » et équilibrée et, si vous
êtes assez attentifs, vous pourrez percevoir les quelques
effets surround (très rares) dont vous gratifiera cette bande
son.
Impossible de changer de langue à la volée.