Réalisé par John Ford
Avec
John Wayne, Maureen O'Hara et Ben Johnson
Édité par Paramount Pictures France
En bordure de la frontière mexicaine, en plein territoire
apache, Fort Stark, un poste avancé de la cavalerie placé
sous le commandement du lieutenant colonel Kirby York, subit
régulièrement les raids d’Indiens rebelles, qui échappent à
la poursuite de l’armée en traversant le Rio Grande. Ils
trouvent ainsi refuge au Mexique où les termes d’un traité de
paix interdit de les poursuivre.
Sur la liste des quinze jeunes recrues qui rejoignent le fort
pour compléter leur apprentissage des armes, figure Jeff
York, le propre fils de Kirby. Tous les deux ne se sont pas
vus depuis quinze ans, le jour où Kirby a dû donner l’ordre
de brûler les cultures du ranch de Kathleen, son épouse, en
pleine guerre de Sécession, ce qu’elle ne lui a jamais
pardonné.
Kathleen rejoint le fort pour ramener son fils à la maison :
c’est contre sa volonté qu’il s’est engagé, pour effacer le
souvenir de son échec à l’école militaire de West Point. Mais
Jeff est déterminé à réaliser ses ambitions militaires en
commençant comme simple cavalier.
Les travaux pratiques débutent le soir même, quand le fort
doit repousser une féroce attaque des rebelles…
John Ford a déjà plus de cent films à son actif, sans compter
les courts métrages du début de sa carrière, quand il réalise
Rio Grande, produit par Merian C. Cooper, celui-là même qui
co-réalisa, en 1933, King Kong avec
Ernest B. Schoedsack.
Ce brillant western mêle chevauchées haletantes,
spectaculaires numéros de voltige, combats sans merci,
traversée de somptueux paysages mais, aussi, sentiments et…
chansons, dont la sérénade donnée à Maureen O’Hara par le
choeur du régiment « I’ll take you home again
Kathleen ».
C’est aussi la première rencontre devant la caméra de John
Wayne et de Maureen O’Hara, qui formeront, deux ans plus
tard, toujours sous la direction de John Ford, un des plus
extraordinaires couples à l’écran, dans
L’Homme tranquille (The quiet man, 1952). Toujours en
compagnie de Victor McLaglen, qui campe, ici, un sergent
gueulard, bagarreur, porté sur le bourbon, ce qui ne
l’empêche pas d’avoir un coeur d’artichaut et de fondre à la
moindre émotion. Pour la petite histoire, Patrick Wayne,
alors âgé de onze ans, faisait ses débuts au cinéma, dans le
rôle d’un des enfants capturés par les Apaches, trop modeste
pour lui valoir d’apparaître au générique.
Voilà un DVD spartiate !
Les menus, en anglais ou en français, sont fixes et muets.
Division en six chapitres, sans titre.
Quand même, choix entre deux versions audio (mono), version
originale et version doublée en français.
Et alors, pour les sous-titres, c’est Byzance avec un choix
« impérial » entre… 21 langues !
Nothing ! nada! niente! nichts! Je ne saurais pas vous
l’écrire dans chacune des 21 langues.
Mais, autrement dit : rien !
La remastérisation et l’encodage sont impeccables : pas une seule tache blanche, des contrastes équilibrés avec des noirs profonds, une excellente résolution. Tout est net, y compris dans les nombreuses scènes de nuit.
Bien sûr, le spectre sonore est un peu étroit, concentré dans
le médium ; on n’échappe pas à quelques saturations.
Mais, là aussi, le travail de nettoyage de la bande son est
remarquable !
Si un léger souffle est discernable dans les scènes avec
accompagnement musical, il disparaît complètement dans les
autres scènes, donnant toute la netteté possible aux
dialogues.
Vous serez surpris par la clarté des appels du bugle, qui
sonne le réveil, l’extinction des feux et… la charge !
Tout ça, compte tenu de l’âge du film, justifie sans
discussion la note attribuée.
À signaler que les graves sont un peu plus étriqués dans la
version doublée que dans la version originale.