Dr. House - Saison 6 (2009) : le test complet du Blu-ray

La saison commence mal pour Gregory House, qui s’est fait interner dans un hôpital psychiatrique pour s’y soumettre à une cure de désintoxication, dont les contraintes commence à lui peser. Comment se faire virer pour retrouver la liberté ? Mettre la pagaille dans l’établissement ! Agresser verbalement les patients, les remonter contre les médecins, le plan s’annonce efficace. Il tombe pourtant sur un bec : seul le directeur de l’asile pourra lui redonner sa licence d’exercice de la médecine…

Les créateurs ont pris le risque de couper avec la routine de la série avec un premier épisode mélodramatique de 90 minutes en deux parties. Mais tout rentre… dans le désordre coutumier dès l’épisode suivant, avec un patient pas banal, un concepteur de jeu vidéo attaqué par les créatures qu’il a enfantées, croisements d’humains et de lézard, léopard et chimpanzé.

En créant cette série, David Shore a renouvelé l’approche des séries hospitalières en imaginant un personnage inédit, misanthrope, tyrannique, manipulateur, allergique à toute forme d’autorité. Une figure de cauchemar, uniquement supportée à cause d’un talent unique pour diagnostiquer les maladies les plus inattendues. Ses patients en voient des vertes et des pas mûres, prix à payer pour être, le plus souvent, arrachés des doigts crochus de la grande faucheuse.

House est manifestement plus motivé par la résolution d’énigmes que par le souci de venir au secours de son prochain, pour lequel il n’a que peu d’estime : impossible de faire la moindre confiance aux malades qui sont tous de fieffés menteurs. C’est le côté Sherlock Holmes du personnage qui n’hésite pas à pénétrer par effraction dans les appartements de ses clients pour fouiner dans tous les recoins, à la recherche du moindre indice.

Avec ses dialogues raffinés, la série est aussi délicatement épicée par le chassé-croisé amoureux, sorte de jeu du chat et de la souris, entre House et le docteur Lisa Cuddy.

La première diffusion de la saison 7 s’est terminée en mai 2011 aux USA. Sa sortie sur DVD et Blu-ray est annoncée au Royaume Uni pour fin septembre. Pas encore de date pour la distribution en France.

Le boîtier bleu traditionnel contient les 6 disques et un livret de 4 pages donnant un aperçu succinct du thème principal de chaque épisode.

L’accès au menu principal de chaque disque est désespérément long ; avec le lecteur du test, pas loin de 4 minutes !

Côté suppléments (HD VC-1 pour l’image, DD stéréo pour le son), il y a plus dans l’assiette que les miettes généralement servies avec les séries. On y trouve, comme dans le coffret DVD, cinq documentaires d’une durée totale de 71 minutes, dont deux particulièrement intéressants, l’un sur la fabrication des décors du premier épisode à partir des repérages faits dans un hôpital désaffecté du New Jersey et l’autre sur la création des impressionnantes scènes de jeu vidéo de l’épisode 2.

On peut regretter l’escamotage de la fonction U-control de l’édition US qui permet d’accéder en PIP à un « guide du débutant en diagnostic médical ».

Hormis quelques petites faiblesses à l’épisode 1, l’image (VC-1, 1080p) est magnifique, avec des couleurs vives et naturelles et une résolution si détaillée qu’elle permettrait de compter les poils de la barbe de House.

Le son DTS-HD Master Audio pour la version originale profite aussi au doublage en français, avec des voix plus mates, moins intégrées dans l’ambiance sonore que celles de la version en anglais. Jamais spectaculaire, le son se concentre sur les enceintes avant. Il apporte toutefois un agréable enveloppement par la musique d’ambiance et les bruits familiers de l’hôpital. Limpide, il garantit une parfaite compréhension des dialogues.