Réalisé par Catherine Hardwicke
Avec
Amanda Seyfried, Gary Oldman et Billy Burke
Édité par Warner Bros. Entertainment France
La tradition orale du Chaperon rouge sera, une première fois, fixée par écrit par Charles Perrault, en 1697, puis par les frères Grimm, en 1812. Ce conte, qui a suscité plusieurs interprétations psychanalytiques, visait à inciter les jeunes filles à ne pas sortir du droit chemin pour éviter tout risque de rencontre avec » le grand méchant loup « . Charles Perrault n’a montré aucune pitié en assénant une leçon de morale… définitive : grand-mère et petite-fille sont dévorées toutes crues par le loup ; alors que les frères Grimm font passer par là un bûcheron qui les délivre in extremis en ouvrant le ventre de l’animal.
Catherine Hardwicke et le scénariste David Johnson ont pris de grandes libertés avec les modèles, en introduisant un loup-garou et en brodant, à nouveau, sur le thème des amours interdites entre une créature inhumaine et une pure jeune fille.
La critique, avec toutefois quelques exceptions, a réservé un accueil mitigé au film, qui révèle pourtant certains mérites. La trouvaille d’un fantomatique village médiéval (construit en studio) semblant sorti d’un livre d’images pour enfants, les arbres menaçants dont les troncs sont hérissés de branches pointues comme des dagues, la beauté des éclairages des scènes d’intérieur, la brûlante fête païenne célébrant la mort du loup, l’inventive musique de Brian Reitzell et Alex Heffes, compensent un certain manque d’unité du scénario et quelques relâchements dans la tension dramatique.
Ajoutons un généreux casting avec, à côté d’Amanda Seyfried et de ses jeunes partenaires, Gary Oldman, dans la peau d’un avatar du Van Helsing des films de Dracula, et Julie Christie dans le rôle de la grand-mère un tantinet sorcière.
Pas inoubliable, mais l’occasion de passer un bon moment.
Boîtier… rouge, bien sûr !
Temps de chargement un peu long pour accéder à des menus en anglais, agréables à l’oeil, permettant une navigation aisée.
Version originale en anglais (à laquelle est réservée la HD) et doublage en 5 langues (DD 5.1), dont audiovison en anglais.
Sous-titres en 11 langues, dont anglais, allemand et italien pour malentendants (nous, Français, ne souffrons jamais de surdité), bien placés, à cheval sur la bande noire et l’image.
Division du film en 12 chapitres.
Les suppléments sont nombreux et tous livrés au format vidéo AVC 16/9 et son DD 2.0.
Le commentaire du film (sur la version sortie en salles) est en VO sous-titrée, avec insertion en PiP soit de la réalisatrice et de trois jeunes acteurs, soit d’autre protagonistes, soit de scènes du film. Les commentaires ne sont pas souvent d’un intérêt palpitant.
Le plus intéressant est la réalisation de la bande originale où les deux compositeurs enthousiastes étalent les moyens utilisés, allant de l’orchestre symphonique aux synthétiseurs, en passant par des bricolages maison, pour créer des sons inédits et aboutir à une réelle réussite.
Un court document, « Before the Fur », donne l’explication de l’aspect rudimentaire des effets spéciaux sur les apparitions du loup-garou.
À noter, aussi, la version alternative, de 45 » plus longue que la version cinéma, sans doublage, mais avec sous-titres, qui présente une fin alternative, moins politiquement correcte que celle de la version standard.
Copie digitale offerte jusqu’au 24 février 2012.
L’encodage MPEG-4 1080p AVC est irréprochable.
Les couleurs sont chaudes. Un léger grain subsiste, certainement voulu par les auteurs, qui donne à l’image de la douceur quand la caméra caresse les visages ; l’image bien contrastée, y compris dans les nombreuses scènes filmées en lumière basse, comme éclairées à la bougie ; peut-être manque-t-elle légèrement de piqué dans les plans larges.
Le son est de la version originale (DTS-HD Master Audio) apporte une meilleure dynamique et l’impression d’une plus grande ouverture du spectre sonore que la version DD 5.1 des doublages, pourtant très correcte.
Spatialisation cohérente, dialogues très clairs.
Un beau son, équilibré, qui met en valeur la musique, particulièrement dans la scène de fête nocturne avec des percussions graves qui réveillent le caisson de basses.