Réalisé par Óskar Jónasson
Avec
Baltasar Kormákur, Ingvar Eggert Sigurðsson et Lilja Nótt Þórarinsdóttir
Édité par Aventi Distribution
La distribution sur DVD de films islandais n’est pas monnaie courante en France : on doit pouvoir les compter sur les doigts des deux mains. Dans cette courte liste apparaît souvent le nom de Baltasar Kormákur, l’homme à tout faire du cinéma islandais, producteur, scénariste, réalisateur et acteur, connu par les cinéphiles, avec toutes ses casquettes, pour 101 Reykjavík, édité en 2001 sous le label Cinéma Indépendant par Zentropa Productions.
Producteur de Reykjavík Rotterdam (rebaptisé » en français » Illegal Traffic), Baltasar Kormákur tient aussi le premier rôle, celui de Kristófer, manipulé comme une marionnette et attiré vers un piège, sans pouvoir compter sur l’aide de ses copains, des losers de première catégorie.
Un peu lent à démarrer, le récit se tend après une trentaine de minutes, mêlant action, violence, tout ça épicé d’humour noir (ne jetez pas la grande toile de Jackson Pollock qui commence à vous lasser : elle peut avoir plusieurs usages !) Le suspense est entretenu par quelques rebondissements. Si la réalisation est classique, une originale galerie de personnages plutôt crédibles fait de Reykjavík Rotterdam un film assez dépaysant qui a raflé en 2008 presque tous les Edda Awards, les » Oscars » islandais.
Baltasar Kormákur n’a pas fini de faire parler de lui, puisque sort sur nos grands écrans sa dernière réalisation, une adaptation du scénario de Reykjavík Rotterdam, Contraband, avec Mark Wahlberg et Kate Beckinsale.
Le test a été effectué avec un check disc. Boîtier classique, 12 chapitres.
L’image (1080i AVC) est bien définie, avec d’excellents contrastes et une impressionnante profondeur de champ dans les scènes de nuit.
Le son (5.1 DTS-HD pour la version originale et le doublage français) est clair, dynamique, avec une spatialisation généralement discrète, mais ménageant quelques effets spectaculaires, par exemple, lors de l’entrée mouvementée du cargo dans le port de Rotterdam, à 33’30”. Les dialogues de la version française sont bien équilibrés.
Ekki! Ekkert!… pour les suppléments. Ce qui, en islandais, veut dire : Aucun ! Rien !