Ce que le jour doit à la nuit

Ce que le jour doit à la nuit (2012) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Alexandre Arcady
Avec Nora Arnezeder, Fu'ad Aït Aattou et Anne Parillaud

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 09/04/2013
Critique

En 1939, sa récolte incendiée, Issa doit vendre ses terres. Il se réfugie à Oran et confie son fils Younes à son frère pharmacien, marié à une Française. Younes, rebaptisé Jonas par sa famille d’accueil, se fait des amis dans la communauté française. Il tombe amoureux de la jeune Émilie. La vie les séparera pendant une quinzaine d’années…

Ce que le jour doit à la nuit, adaptation du roman de l’écrivain algérien Yasmina Khadra, suit un groupe de quatre copains, de 1939 à 1962, quand les accords d’Évian ont donné son indépendance à l’Algérie et contraint les Pieds-noirs à se réfugier en France. Alexandre Arcady reprend, un fois de plus, le cadre de sa terre natale, qui fut celui de son premier film, .

Les faits historiques ne sont que très furtivement évoqués, à commencer par le bombardement de navires de guerre français par les Britanniques à Mers el-Kébir en 1940, puis la formation du FLN à partir de 1953, les attentats de l’OAS… Cette toile de fond, à peine esquissée, ne fait jamais ressortir les vives tensions qui ont opposé les deux communautés le temps qu’ont duré ce qu’on appelait alors pudiquement « les événements d’Algérie ».

Le scénario se limite aux relations entre les quatre amis d’enfance et aux amours d’Émilie et Jonas qu’un prétexte bien peu crédible a rendues impossibles. Un peu léger pour soutenir l’intérêt du spectateur pendant les longues 162 minutes que dure le film.

Une autre histoire d’amour sur fond de guerre d’Algérie avait été exploitée avec beaucoup plus de bonheur par François Luciani dans son téléfilm L’Adieu, critiqué à l’occasion de sa sortie sur DVD en 2004.

L’essoufflement du récit n’est compensé ni par la mise en scène, peu inventive, ni par une direction d’acteurs approximative (notamment pour Anne Parillaud), ni par une photo peu inspirée, ni par une narration intrusive en « voice over », vite lassante. Les points forts sont les décors, accessoires et costumes qui font revivre avec réalisme les années 50 et la présence de Nora Arnezeder qui réussit à tirer son épingle du jeu.

Présentation - 4,0 / 5

Boîtier bleu traditionnel, menu spartiate, mais audio-description et sous-titres pour malentendants.

Sous-titres français optionnels sur les dialogues en arabe.

Bonus - 4,0 / 5

Les coulisses du tournage (47’) sont faites d’entretiens avec le réalisateur, Yasmina Khadra et Daniel Saint-Hamont sur le repérage, la production, les raisons du choix de la Tunisie pour le tournage. Ce documentaire aurait gagné à être réduit de moitié par l’élagage des commentaires assez plats des acteurs sur leur personnage.

L’avant-première du film à Alger (1’43”).

L’entretien avec Alexandre Arcady (31’43”) permet au réalisateur de parler de son coup de foudre pour le roman, qui l’a poussé à acheter les droits d’adaptation pour le cinéma, et des péripéties du tournage, initialement prévue en Algérie où furent faits les premiers repérages. Quelques redondances avec les coulisses du tournage auraient dû être évitées. On réalise le soin apporté aux décors, qui reconstituent le quartier d’une ville.

L’entretien avec Yasmina Khadra (8’29”) est le document le plus intéressant. L’auteur ne ménage pas ses critiques des autorités algériennes qui se sont opposées à l’adaptation cinématographique du roman qui a dû, pour l’essentiel, être tournée en Tunisie, à Bizerte, en pleine « révolution du jasmin ».

Entretien avec Daniel Saint-Hamont (4’53”), le scénariste attitré d’Alexandre Arcady.

Dans un extrait de l’émission « Vivement dimanche » du 2 septembre 2012, un orchestre enchaîne les thèmes musicaux de plusieurs films d’Alexandre Arcady, dans un arrangement d’Armand Amar, auteur de la musique de Ce que le jour doit à la nuit.

À l’exception de ce dernier extrait, tous les suppléments bénéficient d’une image et d’un son HD.

Image - 5,0 / 5

L’encodage AVC 1080p donne une image absolument parfaite avec une exceptionnelle profondeur de champ dans les plans larges de paysages, une généreuse palette de couleurs, des contrastes marqués et des noirs profonds.

Son - 4,0 / 5

Le format DTS-HD 5.1 donne une belle ampleur à la musique et produit une ambiance sonore enveloppante et assez cohérente. On peut toutefois regretter qu’elle étouffe parfois les dialogues.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm